Une Roca Team princière dompte le Pana

Sérieux, appliqués et solidaires, les Monégasques ont livré une nouvelle prestation de haut niveau en venant à bout du Panathinaïkos (92-84), à Gaston Médecin. Moins de 48 heures seulement après leur grosse performance sur le parquet de l’Olympiakos, les hommes de Vassilis Spanoulis ont confirmé leur excellente forme en signant une deuxième victoire de prestige face à un autre prétendant affirmé au Final Four. Fidèle à son identité, la Roca Team s’est appuyée sur une défense intense et une remarquable homogénéité offensive : 7 joueurs terminent à plus de 9 points, symbole d’un collectif parfaitement huilé. Sérieux du début à la fin, les Roca Boys ont su contenir les assauts grecs et imposer leur rythme, offrant au public monégasque une soirée royale. Une semaine aboutie pour la Roca Team, qui poursuit sa montée en puissance sur la scène européenne.
 
LE MATCH

8ème journée d’Euroleague ce soir et suite de cette semaine 100% grecque pour la Roca Team. Après l’avoir emporté avec maestria du côté du Pirée face à l’Olympiakos mercredi soir, les Roca Boys remettent donc le couvert avec la réception de l’autre géant, le Panathinaïkos et son effectif XXL. Face au champion d’Europe 2024, dans un Gaston Médecin plein comme un œuf et prêt à bouillir, ce sera donc un affrontement de très haute voltige entre deux prétendants au Final Four 2025 à … Athènes ! Des retrouvailles aussi pour coach Spanoulis puisqu’il a aussi été champion d’Europe avec les Green en tant que joueur. 

Vassilis Spanoulis dispose du même groupe que mercredi. Yoan Makoundou est toujours en tribunes, lui qui devrait retrouver les terrains dimanche pour le déplacement à Limoges. Son cinq de départ est composé de Mike James, Matthew Strazel, Alpha Diallo, Jaron Blossomgame et Daniel Theis. Son homologue Ergin Ataman opte lui pour Nunn, Grant, Osman, Hernangomez et Yurtseven. La piste aux étoiles est lancée.

Début de match étouffant dans une atmosphère électrique et un Gaston Médecin plein comme un œuf avec des supporters grecs venus en nombre. Matthew Strazel lance les festivités avec un premier tir primé (3-0). Derrière la défense asémiste met en place les barbelés. 

La pression des Roca Boys gène considérablement les Nunn and co qui s’en remettent à leurs individualités. Alpha Diallo et Jaron Blossomgame donne le ton de ce Q1 en montant au cercle avec puissance, Hernangomez, lui, s’ajuste en coin (9-7). Temps-mort des arbitres. 

Le Panathinaïkos revient au score et passe même devant avec Nunn. Un avantage de courte durée, Alpha Diallo poursuit sur la lancée de son match XXL à l’Olympiakos (20-14). Nikola Mirotic s’invite à la fête et rentre dans l’histoire en intégrant le top 5 des meilleurs marqueurs d’Euroleague en dépassant un certain Juan Carlos Navarro ! Maestro. 

Le jeu se poursuit et les deux équipes se rendent coup pour coup, Nunn commence à se chauffer mais l’américain trouve à qui parler avec Nemanja Nedovic et son catch-and-shoot en fin de Q1. Monaco est devant avec 7 points d’avance (27-20). 

Quelques petites erreurs en phase offensive pour la Roca Team qui est sanctionnée directement (27-24). Kevarrius Hayes fait la loi sous le cercle et Nemanja Nedovic se montre à son aise en coast-to-coast (31-24). Derrière la Roca Family assiste au début du show Mike James. 

Le capitaine monégasque est en feu dans ce Q2 et montre toute sa palette : mi-distance, avec la planche, en déséquilibre, bash défensif … Le numéro 55 est partout et inscrit 8 des 10 points de son équipe lors d’un run bluffant de l’ASM. Les Grecs ne trouvent pas la solution, Ergin Ataman stoppe les festivités et pose son temps-mort (41-32). 

La Roca Team ne lâche pas son pressing tout terrain, on passe même la barre des 10 points d’avance après un 2/2 de Daniel Theis derrière la ligne des lancers (44-32). La tension monte, le banc et les supporters grecs bondissent sur une faute non sifflée par le corps arbitral. Faute technique pour Ergin Ataman qui ne décolère pas. Mike James ne tremble pas (47-34). 

Si Nunn se montre discret dans ce Q2, le Pana peut compter sur Sloukas pour rester dans les clous à longue distance, rendu dans la foulée par Jaron Blossomgame (50-37). Mike James est bloqué en l’air sur la dernière possession et Nunn s’en va terminer cette première période (50-41). 

Retour sur le parquet après la pause. Vassilis Spanoulis mise sur ses hommes forts avec Mike James, Elie Okobo, Alpha Diallo, Jaron Blossomgame et Daniel Theis. Côte Panathinaïkos, Ergin Ataman repart avec Nunn, Grant, Osman, Hernangomez et Yurtseven. 

Début de Q3 délicat. Le Pana revient avec d’autres intentions et recolle directement à 2 points (50-48). On reste sur un 11-0 pour les Grecs. Les supporters Grecs venus en nombre font beaucoup de bruit et la température monte d’un cran. Mike James tente de calmer les ardeurs des visiteurs à mi-distance (52-48).  

Les Roca Boys ne forcent pas et resserrent les rangs. Mike James offre les 2 points à Alpha Diallo avec un passe lumineuse, derrière Elie Okobo fait lever Gaston Médecin à 0 degré (61-53). Monaco est de retour ! Collectivement, les coéquipiers de Mike James haussent le curseur et retrouvent cette agressivité et intensité qui fait tant de mal à l’équipe visiteuse. 

Yurtseven sorti, le secteur intérieur monégasque prend le dessus et l’ASM reprend 10 points d’avance (65-55). La bataille fait rage sous le cercle. Nemanja Nedovic sort son épingle du jeu avec un lay-up (68-58). 10 minutes à jouer, 10 points d’avance pour les hommes de Vassilis Spanoulis mais le Pana est encore en embuscade. 

Les Roca Boys gèrent parfaitement cette avance. Le club grec tente le tout pour le tout et se repose sur les fulgurances de Nunn. En face, Monaco répond en équipe. Matthew Strazel, Nikola Mirotic et Kevarrius Hayes répondent au meneur de jeu du Pana (75-64). L’équipe d’Ergin Ataman ne trouve pas la solution face à ce bloc asémiste bien en place. 

La furia monégasque embrase un Gaston Médecin en feu. Collectivement, la Roca Team surclasse un Panathinaïkos dépassé. Nemanja Nedovic joue au cowboy à 3 points, imité par Matthew Strazel. Dans la foulée de ses coéquipiers, Elie Okobo se joue de la défense adverse (87-66). Les Grecs ne peuvent rien faire face à ce Monaco-là. 

Les dernières minutes ne changeront rien, l’ASM s’impose au terme d’une rencontre maitrisée et une seconde période de grande qualité où l’équipe asémiste a montré tout son talent et sa force collective (92-84). La Roca Team a parfaitement géré cette semaine de tous les dangers avec un succès sur le parquet de l’Olympiakos et cette victoire convaincante face au Panathinaïkos. 

ILS ONT DIT

Vassilis Spanoulis (entraîneur de la Roca Team) : « C’était un bon match, le second d’affilée. On a respecté le plan de jeu avec un bon contenu offensif et défensif. C’était un match différent que celui de mercredi contre l’Olympiakos mais l’équipe a répondu présent. Elle le mérite. 25 passes décisives, une bonne circulation de balle, une grosse défense, les ingrédients étaient là mais il faut rester humble et progresser encore et encore. On a quelques fois des moments où on perd la concentration, il faut rectifier ça pour être focus pendant les 40 minutes. » 

Jaron Blossomgame (ailier de la Roca Team) : « On essaye d’être meilleur à chaque match. On n’a pas débuté la saison européenne de la meilleure des manières mais on revient dans le rythme après cette semaine difficile.  On a une des meilleures attaque d’Euroleague et dès qu’on met l’intensité défensive comme ce soir,  c’est difficile de nous contrer. » 

Elie Okobo (meneur de la Roca Team) : « Cette semaine est importante, on a battu deux équipes qui jouent pour la qualification pour les playoffs. On a été très concentré, on a défendu ensemble avec une belle circulation de balle en attaque. Ce soir, c’est un de nos meilleurs matchs et c’était important de sortir ce genre de match devant notre public. Il faut désormais continuer à travailler pour reproduire ce genre de performance. » 

Ergin Ataman (entraîneur du Panathinaïkos) : « On n’a pas bien démarré le match, on prend 27 points dans le premier quart-temps. On avait qu’un seul pivot ce soir et après 3 fautes on devait le faire sortir, derrière c’était plus difficile de défendre. On a essayé de revenir dans la partie mais on a raté trop de shoots et derrière avec la qualité de la base offensive de Monaco on le paye cash avec des Okobo, James etc… Ce soir Monaco a mieux joué que nous. » 

LA FICHE TECHNIQUE

À Monaco, salle Gaston Médecin, l’AS Monaco bat le Panathinaïkos 92-84 (27-20, 23-21, 18-17, 24-26)

Monaco : 34 tirs sur 64 (8/25 à 3-pts), 16 LF sur 19, 36 rebonds (Theis 6), 25 passes décisives (James 8), 7 interceptions, 11 balles perdues.
La marque : Okobo 15, James 13, Strazel 12, Nedovic 11, Blossomgame 11, Diallo 9, Mirotic 9, Theis 6, Hayes 6. 

Panathinaïkos : 33 tirs sur 67 (8/24 à 3-pts), 10 LF sur 16, 29 rebonds (Osman 8), 15 passes décisives (Grant 4), 7 interceptions, 10 balles perdues.
La marque : Nunn 26, Sloukas 14, Hernangomez 13, Osman 9, Yurtseven 9, Mitoglou 8, Grant 5, TJ Shorts, Grigonis.