
Garder la même énergie à Bologne
Après une bonne semaine 100% gagnante à Milan et à Paris, la Roca Team veut rester sur le même élan à Bologne. De retour en Italie pour une nouvelle joute d’Euroleague, l’ASM pointe dans le haut du tableau avec deux victoires pour une seule défaite. Face à une Virtus Bologne new look, les hommes de Vassilis Spanoulis veulent attaquer cette double week de la meilleure manière
Sur la lancée de Paris, de retour en Italie
Dimanche, la Roca Team a envoyé un message en remportant une nouvelle bataille disputée face au Paris Basket. Un duel présenté comme le choc au sommet de la Betclic Elite, entre les vainqueurs des trois dernières éditions du championnat de France, qui tourne à l’avantage de Monaco (94-99). Elie Okobo (23 points, 5 passes) a pris les choses en main, pour mener un collectif en contrôle durant tout le match et plus solide dans le money time. Les Roca Boys sont de retour en Italie, après avoir battu l’autre représentant de la Botte la semaine passée. Une victoire sur le fil (79-82) sur le parquet de Milan, résistant au retour en force de Marko Guduric et sa bande.
Le même groupe en voyage
L’équipe a voyagé ce mardi après-midi, au départ de l’aéroport de Nice jusqu’à Bologne, pour retrouver le bus de la Virtus et rallier l’hôtel. Le jour du match, practice et séance vidéo sont au programme, avant de retrouver la PalaDozza Arena. On retrouve le même groupe que sur les derniers déplacements, avec un Yoan Makoundou toujours au repos (épaule).
La dernière fois à Bologne, un Mike James en mode MVP
La saison passée, c’est au cœur d’un mois de janvier marathon que Monaco avait réussi à s’imposer sur le parquet d’une Virtus Bologne en pleine bourre, profitant de l’effet Dusko Ivanovic dès son arrivée sur le banc. L’ASM a stoppé net l’élan des joueurs en noir, sur 4 victoires lors de leurs 6 derniers matchs, malgré un déficit de 21 points dans le QT2 ! Mike James a montré la voie (24 pts, 7 rebonds, 4 passes, 28 d’évaluation), pour relancer l’ASM dans les hauteurs du classement, d’une saison qui l’aura finalement mené à la finale de l’Euroleague…
Les duels : 5-1 pour Monaco en Euroleague
EuroLeague 2024-25 : AS Monaco - Virtus Bologne 101-85 / Virtus Bologne – AS Monaco 80-86
EuroLeague 2023-24 : Virtus Bologne - AS Monaco 78-81 / AS Monaco - Virtus Bologne 59-83
EuroLeague 2022-23 : AS Monaco - Virtus Bologne 81-68 / Virtus Bologne - AS Monaco 66-83
EuroCup 2020-21 : AS Monaco - Virtus Bologne 68-74 / Virtus Bologne - AS Monaco 94-85
EuroCup 2019-20 : AS Monaco - Virtus Bologne 72-81 / Virtus Bologne - AS Monaco 77-75
Dusko Ivanovic aux commandes
Ancien ailier de l’époque dorée du basket yougoslave, formé à Podgorica, Dusko Ivanovic est passé sur le banc depuis 1996. En France, il a notamment mené le CSP Limoges vers un inoubliable triplé championnat-coupe de France-coupe Korac en 2000 avec la bande à Bonato... Dusko Ivanovic a marqué l’histoire de Baskonia à travers quatre passages sur le banc du club basque (2000-2005, 2008-12, 2019-21, 2023-24). La destinée a voulu qu’il remporte son premier match avec la Virtus sur le parquet de Baskonia justement, le 12 décembre dernier (82-81), pour fêter comme il faut son arrivée sur le banc italien. Le coach de 68 ans, de nationalité monténégrine comme Nikola Mirotic, rempile pour une nouvelle année à la tête de la Virtus, avec un effectif qu’il a pu construire cet été.
Un nouveau visage pour Bologne
Quand des monuments s’en vont… A Bologne, les trois piliers s’en sont allé. Ciao la légende Marco Belinelli, parti à la retraite. La Virtus s’est également séparé du colosse géorgien Tornike Shengelia et du champion de l’Euroleague Will Clyburn, tout partis du côté du Barça. A ces départs majeurs s’ajoutent le Français Isaïa Cordinier (Anadolu Efes) ou encore les soldats Ante Zizic (Besiktas) et Achille Polonara (Sassari), toujours touché par des problèmes de santé. La tâche est lourde pour les nouveaux venus, mais ces recrues ont les qualités pour reprendre le flambeau et faire honneur à cette prolongation de la licence de trois ans dans l’élite européenne. Carsen Edwards et Luca Vildoza arrivent pour s’emparer de la mène, aux côtés de Matt Morgan et Daniel Hackett, déjà présents l’an passé, mais aussi de l’enfant du club Alessandro Parola, meilleur passeur bolognais sur ce début de saison. A l’intérieur, plusieurs paris : l’Italien Mohamet Diouf, révélé à l’Eurobasket, ou encore Alio Diarra une des pépites de l’Afrobasket, ou encore un Saliou Niang costaud en Eurocup la saison passée. C’est lui qui mène la Virtus à l’évaluation (12), mais aussi au rebond (5,7).
Edwards – Vildoza, recrues prêtes à exploser
Deuxième meilleur scoreur de l’Euroleague la saison dernière (20.4 points par match), il était l’homme fort du Bayern Munich. Déjà brillante avec la fac de Purdue en NCAA, Carsen Edwards n’a pas vraiment trouvé sa place aux Boston Celtics, de passer par la G-League et de traverser l’Atlantique. Après un passage réussi au Fenerbahçe en 2022-2023, il a régalé au Bayern Munich, avec lequel il a remporté le championnat allemand en 2024. Depuis, il veut continuer de prouver qu’il fait partie de ces meneurs américains jugés petits au jeu taillé pour l’Europe et au gène clutch, à la manière des Mike James ou Shane Larkin. A ses côtés, il retrouve un Luca Vildoza déjà très expérimenté en Euroleague, passé par l’Etoile Rouge de Belgrade et le Panathinaïkos la saison dernière. Shoot, création et expérience, en plus d’une vista qui fait la différence dans les moments-clé, la paire a de quoi fonctionner.
Un départ mitigé pour la Virtus
En Euroleague, le premier match avait donné d’énormes espoirs au nord de l’Italie. A la maison, Bologne s’impose face au Real Madrid (74-68) ! La Virtus a ensuite moins bien voyagé, battu sur les parquets de Valence (103-94) et Paris (90-79). Carsen Edwards a peiné au tir (1/7), et compte bien régler la mire à domicile. Samedi dernier, les hommes de Dusko Ivanovic ont peiné sur la scène nationale, pour venir à bout de l’Udinese en prolongation. Le champion d’Italie en titre doit encore faire sans Abramo Canka, seul joueur indisponible de l’injury report bolognais.
Des connexions dans les rosters
Nikola Mirotic connaît bien cette équipe de Bologne, meilleur ennemi de Milan où il évoluait ces deux dernières saisons. Nemanja Nedovic a été coéquipier de Luca Vildoza avec l’Etoile Rouge de Belgrade, en 2022-23, d’ailleurs sous les ordres du coach Dusko Ivanovic (2022-2024). Carsen Edwards et Nick Calathes se sont côtoyés au Fenerbahçe Istanbul en 2022-2023, alors que Jaron Blossomgame et Karim Jallow se sont connus au Ratiopharm Ulm, en 2021-2022.
Les effectifs complets
Roca Team : Mike James, Matthew Strazel, Nick Calathes, David Michineau, Elie Okobo, Nemanja Nedovic, Terry Tarpey, Alpha Diallo, Juhann Begarin, Jaron Blossomgame, Nikola Mirotic, Yoan Makoundou, Kevarrius Hayes, Daniel Theis.
Virtus Bologne : Alessandro Pajola, Daniel Hackett, Brandon Taylor, Carsen Edwards, Matt Morgan, Luca Vildoza, Derrick Alston, Saliou Niang, Karim Jallow, Abramo Canka, Nicola Akele, Alen Smailagic, Momo Diouf, Aliou Diarra
Les déclas d’avant-match
Dusko Ivanovic (entraîneur de la Virtus Bologne) : « Monaco est l'une des meilleures équipes de l'Euroleague. C'est une équipe très intelligente et expérimentée, qui sait gérer un excellent système en un contre un et de pick-and-roll. Ils comptent des joueurs comme Mike James, Nikola Mirotic et Elie Okobo, qui ont savent mettre beaucoup de points et donner un excellent rythme au jeu. »
Vassilis Spanoulis (entraîneur de la Roca Team) : « La victoire à Paris est très bénéfique pour nous, une grosse bataille avec beaucoup d’émotions. On veut gagner autant que possible cette saison, peu importante les émotions et les épreuves. L’équipe joue de mieux en mieux, avec de bons entraînements qui se retranscrivent en match. On doit continuer à partager la balle en attaque, et hausser le ton en défense, tout en étant plus constants et réguliers tout au long d’un match. »
Kevarrius Hayes (pivot de la Roca Team) : « D’un point de vue personnel, je continue à m’adapter à l’équipe, je veux apporter encore plus. Le groupe est très agréable, c’est facile de s’intégrer. Il y a de vrais liens qui se créent. Reste à s’adapter au style de jeu, à leur manière de voir le terrain et le mouvement du ballon. La Virtus n’a pas commencé l’année comme elle l’aurait espéré, ils voudront faire un gros match face à nous. Je m’attends à beaucoup d’énergie et d’intensité, il faudra qu’on se hisse à ce niveau d’engagement, qu’on a déjà montré cette saison. »