
Merci pour toutes ces émotions !
Que c’est difficile pour la Roca Team. La nuit a été courte et les regrets sont là forcément. Hier soir au bout d’un Epilogue stressant et étouffant, les Roca Boys ont fini par tomber les armes à la main face au Paris Basketball qui remporte son premier titre de champion de France (93-99). Longtemps malmenés par le club de la capitale, les coéquipiers d’Alpha Diallo ont fait parler leur caractère et leur courage pour revenir d’un déficit de 17 points jusqu’à prendre 9 unités d’avance à la fin du Q3. Mais voilà, comme tout au long de la saison, Paris s’est appuyé sur son homme fort pour l’emporter, TJ Shorts, élu MVP de la saison à l’issue de la partie (27 points, 10 rebonds, 7 passes décisives et 28 d’évaluation), mais aussi quelques coups de sifflet douteux à un moment crucial. Le coup est rude à encaisser pour les joueurs de l’AS Monaco. Mais on veut avant tout dire un grand merci pour cette saison éreintante de 89 matchs, remplie de grandes émotions. Nous ne cessons de grandir au fil des années, le travail continue. MERCI ET DAGHE.LE MATCH
C’est maintenant ou jamais. C’est dans ce genre d’affrontement que s’écrit l’histoire. Et cette histoire, elle prendra date en ce mardi 24 juin dans la capitale. Nous y voici. Un Epilogue, un game 5 décisif que tout le monde attend entre les deux meilleures formations françaises qui figurent aussi au sein du gratin européen. À l’Adidas Arena, le Paris Basketball et la Roca Team vont se disputer le précieux sésame. Ce fameux titre de champion de France. Le premier pour les hommes de la capitale ? Ou le fameux three-peat pour les pensionnaires du Rocher ? On est à 40 minutes du dénouement de ces finales de Betclic Elite qui ont vu les Parisiens frapper les premiers très fort. Mais c’était sans compter sur le coeur gros comme ça des Roca Boys qui ont enflammé Gaston Médecin vendredi et dimanche pour revenir à hauteur et égaliser. Alors qui donnera le dernier coup ? Une chose est sûre, ces finales nous auront tenu en haleine jusqu’au bout.
Pour ce dénouement, Vassilis Spanoulis continue d’opérer avec ses certitudes et avec une recette qui fonctionne. Georgios Papagiannis n’est pas sur la feuille de match. Le cinq de départ de l’entraîneur asémiste est composé de Matthew Strazel, Elie Okobo, Alpha Diallo, Terry Tarpey et Mam Jaiteh. Quant à son homologue Tiago Splitter il part avec les mêmes pour la cinquième fois consécutive. À savoir TJ Shorts, Ouattara, Ward, Jantunen et Hayes.
Début de cet épilogue sous haute tension. Le rythme est donné dès les premières possessions avec une folle intensité sur le parquet. Les deux équipes laissent des munitions en route avec des shoots ratés. Paris prend tout de même le meilleur départ avec Jantunen et surtout Hifi, à 3 points, au bout des 24 secondes (2-7). Le rendu de Terry Tarpey sur le retour (5-7).
La Roca Team manque de justesse au tir dans la première partie de ce Q1, en face les Parisiens capitalisent en prenant les rebonds. Hifi est très actif depuis son entrée et guide l’attaque de son équipe (7-13). Preuve de l’intensité, les deux équipes sont déjà dans la pénalité après 5 minutes de jeu.
Le club de la capitale fait le premier petit break de la partie en imposant un réel combat dans le secteur intérieur. Pour le moment, c’est Paris qui fait la différence dans la raquette avec 9 unités d’avance et beaucoup de points sur seconde chance (12-21). Les Roca Boys ne paniquent pas. Jordan Loyd et Elie Okobo font filoche à tour de rôle (17-21). Temps-mort posé par Tiago Splitter.
Lô remet son équipe dans l’avancée en sortie de temps-mort. C’est Paris qui finit mieux ce Q1. Hayes, très agressif, fait mal et y va de son and-one juste avant le buzzer (21-29).
TJ Shorts ouvre son compteur points dans cette partie alors que Monaco subit le début de ce Q2. On passe la barre des 10 points d’écart (21-32). La pression défensive parisienne empêche la Roca Team de mettre en place son jeu offensif. En 3 minutes, Monaco encaisse un 11-2 et Paris prend le large. Ward s’ouvre encore une autoroute vers le panier (23-38). Vassilis Spanoulis stoppe l’hémorragie et pose son temps-mort.
Les hommes du coach grec sont dans le dur. Paris continue sur sa lancée et l’écart frôle même avec les 20 points (23-40). Alpha Diallo tente de sonner la révolte avec un shoot primé. Les fautes se multiplient des deux cotés, les coéquipiers d’Elie Okobo laissent tout de même quelques points en route (32-46). Tiago Splitter pose également son temps-mort après un petit coup de moins bien de son équipe. L’ASM récupère des ballons et trouve des espaces. Alpha Diallo est parfait derrière la ligne (38-46). 8 points de retard.
La défense asémiste est beaucoup plus agressive et harcèle le porteur parisien qui ne trouve plus les solutions. Le momentum est clairement monégasque. Jordan Loyd prend les choses en main et claque deux shoots en coin alors que Matthew Strazel joue au coast-to-coast (43-48). On reste sur une série de 18-4 pour les Roca Boys. Le réveil du club du Rocher.
Le match n’est plus du tout le même. La Roca Team a totalement renversé la partie et met clairement le doute aux Parisiens. Jordan Loyd prend un coup de chauffe à 3 points, son 3ème consécutif (50-54) qui clôture cette première période. Longtemps dominés, les coéquipiers de Matthew Strazel ont retrouvé une agressivité défensive et une adresse au shoot à 3 points pour revenir dans la partie.
Les 10 minutes de pause passent à une vitesse folle et les deux équipes retrouvent le parquet. Vassilis Spanoulis compte sur son cinq de départ à savoir Matthew Strazel, Elie Okobo, Alpha Diallo, Terry Tarpey et Mam Jaiteh. Tiago Splitter, lui, fait du classique avec TJ Shorts, Ouattara, Ward, Jantunen et Hayes.
On garde la même dynamique dans ce Q3. Monaco revient à hauteur de son adversaire après deux merveilles de mouvements collectif (54-54). Cet épilogue tient toutes ses promesses entre deux formations qui se rendent coup pour coup.
Ouattara redonne le sourire aux supporters parisiens de la Adidas Arena mais le collectif asémiste lui répond. Terry Tarpey, exemplaire dans l’engagement, se jette sur tous les ballons comme un mort de faim. La Roca Team est déchainée. Défensivement, plus rien ne passe et offensivement elle fait des étincelles. Elie Okobo assume son rôle de leader alors que Terry Tarpey se transforme en sérial marqueur (67-64). TT est partout, tout simplement. Tiago Splitter doit poser son temps-mort.
Les Roca Boys ne laissent pas respirer l’équipe de la capitale. Terry Tarpey est vraiment dans une forme olympique ce soir (64-72). Mieux, après avoir eu un déficit de 17 points, les Monégasques creusent un écart et comptent 9 points d’avance après une nouvelle filoche de Matthew Strazel (75-66). Bluffant.
En deux minutes, les fautes s’accumulent et la tension se montre bien présente sur le parquet. Suite à une faute sur TJ Shorts, Matthew Strazel se voit infliger une faute technique (très sévère) par le trio arbitral. La quatrième de la soirée qui envoie le meneur français sur le banc. Un choix qui ne plait pas du tout à Vassilis Spanoulis. C’est très chaud dans cette fin de match.
Malgré ce rythme totalement haché par les fautes, Elie Okobo fait taire la Adidas Arena avec un shoot à 3 points glacial en coin. Ce soir, c’est Elie Okoboss (80-72). La Roca Team finit ce Q3 à +8 après un échec de TJ Shorts aux lancers (73-81).
Il ne reste donc que 10 minutes dans ce match décisif des finales de Betclic Elite. Paris revient avec les crocs dans ce Q4. TJ Shorts sort du bois et ramène son équipe dans la partie. Le meneur de jeu américain se lève à 3 points alors que Ward prend le dessus sur Okobo au rebond (81-80). Temps-mort rapide pour Vassilis Spanoulis avec plus qu’une unité d’avance. L’Adidas Arena prend feu.
L’atmosphère est électrique à la Adidas Arena. Paris repasse devant, emmené par l’inépuisable TJ Shorts (85-87). L’américain bénéficie également de la réussite sur ses shoots, gamelle rentrante après les 2 points dans la zone intermédiaire de Matthew Strazel (87-89). On entre dans le money time.
Les secondes paraissent des minutes. Faute sur faute, le rythme profite aux joueurs de la capitale qui restent devant au score. C’est à un véritable combat auquel on assiste entre les deux meilleures équipes du championnat de France. Hifi fait lever la Adidas Arena avec un 3 points lunaire (91-94). Les choses se compliquent sérieusement pour l’ASM. Jordan Loyd manque l’opportunité d’égaliser et Nadir Hifi ajoute 2 points sur la contre-attaque (91-96). Il ne reste que 16 secondes.
L’ASM tente le tout pour le tout mais Matthew Strazel n’est pas en réussite à longue distance. Vassilis Spanoulis fait le choix de faire les fautes et d’envoyer les Parisiens aux lancers. Jantunen fait un 100% et offre la victoire au club de la capitale.
Paris remporte son premier titre de champion de France après un match 5 dingue (93-99). Un scénario cruel pour nos Roca Boys et les fans qui rêvaient d’un 3ème titre consécutif sur la scène nationale. Mais il n’y a qu’une chose à dire : merci les gars de nous avoir fait rêver durant ces 89 matchs et de nous avoir procurés autant d’émotions. On se revoit en septembre pour de nouvelles aventures.
ILS ONT DIT
Vassilis Spanoulis (entraîneur de la Roca Team) : « Je suis très fier de mes joueurs ce soir. Ils ont fait les efforts nécessaires. On a beaucoup mieux joué après les 15 premières minutes. A la fin, Paris a mis les gros shoots à 3 points qu’il fallait pour revenir. Après, j’aimerais revoir le match pour mieux analyser et comprendre. Par exemple le nombre de lancers francs, seulement 16 pour nous contre 34 pour Paris. Ensuite, la faute technique de Matthew Strazel a été le tournant de la rencontre. Je ne comprends pas la raison. Derrière cette décision, ils reviennent. »
Mam Jaiteh (pivot de la Roca Team) : « On a manqué de constance durant le match, c’est dommage. Il y a des phases où on n’a pas eu d’énergie, il y a eu des erreurs qu’on paye cash. Cette saison, on a joué beaucoup de matchs, on a tout donné même s’il y a de gros regrets sur les erreurs, les pertes de balles ou les shoots manqués. On est vidé. Il faut aussi féliciter Paris pour leur saison. »
Terry Tarpey (ailier de la Roca Team) : « On s’est battu, on a tout donné. Ce n’est pas le résultat qu’on espérait. Ce n’est pas facile de mettre des mots sur ce match. Ils ont réalisé un petit run dans le Q4 où on perd 4 ballons de suite et ils reviennent dans la partie en mettant de gros shoots. On n’a pas mal joué ce soir mais on a mal géré le match. »
LA FICHE TECHNIQUE
À Paris, Adidas Arena, Paris Basketball bat l’AS Monaco 99-93 (29-21, 25-29, 19-31, 26-12)
Paris : 33 tirs sur 65 (8/24 à 3-pts), 25 LF sur 34, 39 rebonds (TJ Short 7, Ward 7), 16 passes décisives (TJ Shorts 10), 3 interceptions, 8 balles perdues.
La marque : TJ Shorts 27, Hifi 16, Ward 11, Ouattara 11, Jantunen 7, Hayes 7, Hommes 6, Cavalière 6, Lô 4, Dossou-Yovo 4, Sy.
Monaco : 35 tirs sur 77 (13/34 à 3-pts), 10 LF sur 16, 39 rebonds (Tarpey 7), 13 passes décisives (Strazel 4), 4 interceptions, 7 balles perdues.
La marque : Diallo 18, Loyd 17, Okobo 16, Tarpey 16, Strazel 13, Jaiteh 8, Blossomgame 3, Cornelie 2, Calathes.