La Roca Team éteint l'Olympiakos au Pirée

La Roca Team a frappé fort dans la course aux playoffs en s’imposant sur le parquet de l’Olympiakos, leader d’Euroleague, au terme d’un match très serré (80-77). Grâce à un collectif bien huilé, une défense de fer, un Mike James en mode MVP et double-double (11 points et 12 passes décisives), Monaco sécurise un peu plus sa place dans le top 4 et fait un grand pas pour une qualification directe. De son côté, les Grecs ont manqué cruellement d’adresse (4/20 à longue distance et 19/33 aux lancers francs). C’est donc un troisième succès consécutif pour les Roca Boys en Euroleague. Les hommes de Vassilis Spanoulis pourront définitivement valider leur ticket pour les playoffs lors de la prochaine et avant dernière journée de la phase régulière d’Euroleague, jeudi prochain, lors de la réception du champion d’Europe en titre, le Panathinaikos à Gaston Médecin, en cas de succès.

LE MATCH

Pour cette 32ème journée d’Euroleague, après une victoire au forceps arrachée mardi soir à Gaston Médecin face au Zalgiris Kaunas (96-86), la Roca Team se voit proposer un autre défi qui s’annonce tout simplement immense au cœur de cette double week d’Euroleague. Cap sur Athènes, dans l’incroyable atmosphère du Stade de la Paix et de l’Amitié de l’Olympiakos. Un Olympiakos leader mais qui reste sur deux défaites consécutives dans la compétition, et qui a bien l’intention de verrouiller sa première place au classement de la phase régulière. Ce choc marquera bien évidemment le retour incroyable de Vassilis Spanoulis dans le club de son cœur, celui qui l’a propulsé légende parmi les légendes. L’ovation pour l’entraîneur de la Roca Team, élu il y a quelques semaines de cela plus grand sportif du centenaire de l’Olympiakos, est digne de ce nom, et procure de grands frissons. Les prémices d’une bataille qui s’annonce incroyable sur le parquet. 

Pour ce déplacement dans la capitale grecque, ne sont pas du voyage trois joueurs. Il s’agit de Juhann Begarin, Vitto Brown et Jordan Loyd. Le cinq de départ de Vassilis Spanoulis l’entraîneur asémiste est composé de Mike James, Nick Calathes, Jaron Blossomgame, Alpha Diallo et Donatas Motiejunas. Son homologue Georgios Bartzokas opte quant à lui pour Williams-Goss, Papanikolaou, Fournier, Vezenkov, et Fall.

Le début de match donne le ton et montre que les attaques vont avoir très fort à faire ce soir au Stade de la Paix et de l’Amitié. On sent que les deux équipes se craignent et se montrent sérieuses en défense. Les Grecs frappent les premiers grâce à la puissance de Fall dans la peinture (0-4). La Roca Team répond directement avec Donatas Motiejunas isolé à 3 points, c’est dedans (3-4). 

Durant les premières minutes de jeu, les deux équipes sont maladroites au tir alors que Alpha Diallo chipe le ballon et conclu au dunk (5-4). L’ASM prend les devants grâce notamment à une belle réussite à 3 points de Jaron Blossomgame et Daniel Theis (19-11). En face, l’Olympiakos n’a toujours pas marqué un panier à longue distance. Inhabituel. 

La défense asémiste est en grande forme en ce début de rencontre et bénéficie, il faut le dire, de la maladresse des joueurs du Pirée au shoot. Jaron Blossomgame confirme sa belle dynamique avec son double double mardi dernier face à Zalgiris Kaunas (15 points, 10 rebonds). Monaco termine ce premier quart temps devant avec 8 points d’avance (23-15). 

Les locaux règlent enfin la mire à 3 points grâce à Peters (23-18) alors que Fournier est à 0/6 au shoot pour le moment. Elie Okobo and co ratent le coche de leur côté à deux reprises et l’Olympiakos en profite pour revenir (23-20). 5-0 pour l’équipe grecque dans le second quart temps. Temps-mort posé par Vassilis Spanoulis. 

 Il y a plus de maladresse du côté des Roca Boys,  moins de shoots qui rentrent et plus de fautes en prime face aux pensionnaires du Pirée qui en mettent plus. Déjà 3 en seulement 2min30. Ça profite aux Grecs qui reviennent (23-21). Alpha Diallo met fin à 5 minutes de disette monégasque. Mam Jaiteh, lui, finit en force au cercle (27-21). 

Le rythme n’est plus du tout le même et les imprécisions se multiplient. Notamment côté monégasque et les hommes de Georgios Bartzokas en profitent (31-30). Discret jusque-là, Vezenkov se réveille avec un and one et son équipe passe devant (31-33). Mam Jaiteh lui répond du tac au tac mais la dynamique s’est totalement inversée en faveur des hommes du Stade de la Paix et de l’Amitié en cette fin de première période (35-37).

Après avoir réalisé un meilleur départ, les Roca Boys ont ensuite subi le réveil de l’Olympiakos lors du second quart-temps. Les coéquipiers de Fournier (0 point à la pause), en sont à 1/9 à 3 points, un fait rare pour le leader d’Euroleague. On espère que la stat restera comme ça jusqu’au bout de la partie. 

Au retour des vestiaires, Vassilis Spanoulis décide de revenir sur le terrain avec le même 5 de départ, à savoir Mike James, Nick Calathes, Jaron Blossomgame, Alpha Diallo et Donatas Motiejunas. Ces cinq-là doivent mettre leurs coéquipiers sur orbite. C’est très important. Pour ce qui est de l’Olympiakos, Georgios Bartzokas, fait le même choix. Le coach de l’équipe grecque repart avec Williams-Goss, Papanikolaou, Fournier, Vezenkov, et Fall.

Le rythme reste le même en ce début de seconde période avec deux équipes méfiantes des forces de l’adversaire. Papanikolaou se retrouve tout seul pour conclure (35-40). Mike James et DMO tentent de faire revenir leur équipe mais Vezenkov fait éructer le Stade de la Paix et de l’Amitié, plutôt silencieux jusque-là (44-53). 9 points d’avance sont pris par les Grecs, Vassilis Spanoulis est obligé de demander le temps-mort.

L’écart monte désormais à 10 points en faveur des Grecs, plus gros écart de la partie. Cependant, la Roca Team ne compte pas se laisser faire et compte sur les shoots longue distance pour revenir. Terry Tarpey et Mike James font mouche derrière la ligne et permettent à Monaco de respirer un peu (52-56). Temps-mort pour Georgios Bartzokas. 

Peu de fautes pour l’ASM dans ce troisième quart temps, une seule au compteur alors qu’il reste 1 min de jeu. Magic Mike est à la baguette pour servir Daniel Theis sur un plateau. L’Allemand finit en force (54-58). Plus on se rapproche de la fin de la partie, plus le jeu d’échecs s’installe dans ce choc à fort enjeu. Jaron Blossomgame a les nerfs solides avec deux lancers francs pour finir ce troisième quart temps (58-60). 2 points de retard pour la Roca Team à l’aube de ces 10 dernières minutes. 

Jaron Blossomgame poursuit sur la même lignée de ses dernières prestations. Solide en défense et percutant en attaque, l’Américain, en forme ce soir, égalise (60-60). Matthew Strazel marque ses premiers points de la soirée avec un 3 points qui fait bien pour la Roca Team (63-60). 

Les deux équipes se rendent coup pour coup dans ces dernières minutes alors que Monaco est rapidement dans la pénalité. Elie Okobo montre tout son talent en marquant avec la planche alors que Peters permet à l’Olympiakos de rester tout près des Monégasques au tableau d’affichage (71-70). 

La tension est palpable sur le parquet où Daniel Theis laisse sa place à Mam Jaiteh après une accumulation de fautes. Le money time, c’est l’affaire de Mike James et l’américain le prouve encore ce soir avec deux passé décisives consécutives pour Mam Jaiteh (79-73). Il reste une minute à jouer mais les Roca Boys sont très sérieux et contiennent les Grecs jusqu’au bout. Sacrée performance pour la Roca Team qui s’impose au Pirée et qui frappe donc un très grand coup dans la quête d’une qualification directe pour les playoffs (80-77). 

ILS ONT DIT

Vassilis Spanoulis (entraîneur de la Roca Team) : « La clé était la défense et elle a fait la différence. On est resté calme, concentré sur le plan de jeu et patient. On a produit un bon basket. L’équipe fait preuve de caractère car on a perdu plusieurs matchs lors de la dernière possession et ce soir, on a mieux géré le money time. On progresse et on doit poursuivre sur cette voie. Un match spécial ? C’est ma seconde famille, ma seconde maison ici. C’est spécial de gagner sur ce parquet. »  

Mike James (capitaine de la Roca Team) : « On est heureux de l’emporter sur le parquet d’une des meilleurs équipes d’Euroleague. Il fallait être fort en défense, surtout dans les un contre un, c’est chose faite. On voulait continuer de sécuriser notre place pour les playoffs. On doit continuer à mettre cette énergie à chaque match. » 

Jaron Blossomgame (ailier de la Roca Team) : « On savait qu’il fallait sortir une grosse performance pour gagner face à l’Olympiakos. C’est une très grosse équipe avec de grands joueurs. C’est une vraie victoire d’équipe, tout le monde y a contribuer. Il faut garder cet état d’esprit pour la suite. » 

Georgios Bartzokas (entraîneur de l’Olympiakos) : « On a beaucoup trop manqué de shoot pour pouvoir espérer quelque chose. Avec une maladresse comme celle-ci, on ne pouvait pas gagner. »
  
LA FICHE TECHNIQUE

Au Pirée, Stade de la Paix et de l’Amitié, l’AS Monaco bat l’Olympiakos 80-77 (23-15, 12-22, 23-23, 22-17) 

Monaco : 27 tirs sur 61 (7/21 à 3-pts), 19 LF sur 22, 32 rebonds (Daniel Theis 6), 21 passes décisives (James 12), 7 interceptions, 7 balles perdues.
La marque : Blossomgame 18, James 11, Jaiteh 11, Theis 9, Motiejunas 9, Diallo 6, Okobo 6, Strazel 5, Tarpey 5. 

Olympiakos : 27 tirs sur 61 (4/20 à 3-pts), 19 LF sur 33, 39 rebonds (Vezenkov 6), 20 passes décisives (Fournier 5), 3 interceptions, 9 balles perdues.
La marque : Vezenkov 21, Peters 15, Williams-Goss 9, McKissic 7, Papanikolaou 7, Fournier 6, Lee 6, Fall 4, Wright 2.