Un choc sur le terrain du Real pour la der de la phase aller

Qui dit double week Euroleague, dit forcément deux grosses affiches au programme. Comme le dit si bien Vassilis Spanoulis du haut de son expérience légendaire de joueur et maintenant en tant que coach,  tous les matchs sont très difficiles sur la plus haute scène européenne, et le moindre relâchement se paie cash. Après avoir vaincu le Bayern hier soir à Gaston Médecin au terme d’une démonstration collective qui porte la marque du nouveau coach monégasque, la Roca Team enchaîne dès demain sur le terrain d’un club mythique de l’Euroleague : Le Real Madrid. Un Real Madrid qui ne réalise pas un très bon début de saison, mais qui vient de l’emporter sur le parquet du Paris Basketball, et dont il faudra grandement se méfier. S’imposer dans l’antre du WiZink Center représente toujours un défi grandeur nature. Une rencontre qui sera la dernière de la phase aller (17ème journée), à suivre sur les antennes de SKWEEK et TV Monaco (coup d’envoi à 20h45).

Une fin de semaine intense avant de fêter Noël 

Le lendemain de Noël, la Roca Team défiera l’Anadolu Efes Istanbul à domicile. Ce qui signifie qu’il ne faudra pas trop faire d’écart pendant les fêtes. Les Roca Boys couperont à peine à l’issue de cette semaine à trois matchs. Après le Bayern hier soir, Vassilis Spanoulis et les siens prennent la direction de Madrid par les airs après une séance vidéo ce midi, suivie d’un entraînement. Demain soir après le match, c’est direction Limoges qu’il faudra aller pour affronter le CSP samedi. Une semaine donc très intense, avec l’envie de toujours bien figurer pour des Monégasques en pleine confiance. 

Sans Nick Calathes et Alpha Diallo 

La Roca Team se déplacera à Madrid puis à Limoges avec un groupe de 13 joueurs, quasi au complet, puisqu’Alpha Diallo est toujours dans sa période d’indisponibilité. Et que Nick Calathes reviendra finalement la semaine prochaine sur les terrain. Furkan Korkmaz est bel et bien du voyage et postule à une présence dans l’effectif pour la feuille du match contre le Real Madrid. Au meilleur des moments, Vassilis Spanoulis retrouve un groupe qui s’étoffe au fil des semaines et qui tourne très bien.

Le partage de la balle, la touche Spanoulis 

Vassilis Spanoulis l’avait dit dès son arrivée. Il veut voir un collectif qui partage le ballon, qui joue ensemble, et avec un danger qui peut venir de partout. Et un jeu fait de courses rapides sur du jeu de transition. Pour le moment cela fonctionne, et les joueurs vont bel et bien dans ce sens. En atteste cette statistique depuis que coach Spanoulis est là : au cours des 8 derniers matchs, la Roca Team a réalisé 185 passes décisives au total soit 23,1 passes en moyenne par rencontre. La seule fois où ce chiffre est passé en dessous de la barre des 20, ce fut samedi dernier à domicile en Betclic Elite contre Le Portel (17). 

Terry Tarpey, le facteur X, l’homme à tout faire

Un membre de l’effectif qui résume parfaitement cette situation, c’est Terry Tarpey. Alpha Diallo blessé, c’est un immense coup dur pour la Roca Team. Mais aucun souci à se faire, Terry Tarpey se sent comme un poisson dans l’eau, et montre tout ce qu’il peut apporter à cette équipe. Dans un collectif, il faut toujours avoir celui qui se sacrifie pour les autres et qui aime faire le sale boulot. C’est un peu le cas de TT, qui multiplie les interceptions, stoppe le jeu rapide adverse par des fautes intelligentes sur repli défensif, court de partout notamment sur jeu de transition, mais qui a aussi cette force pour pénétrer, décaler ses coéquipiers, et même finir à trois points dans le corner. Cette version de Terry Tarpey prouve que l’ASM peut exploiter le potentiel de tous ses joueurs.

Georgios Papagiannis la touche grecque 

Georgios Papagiannis se sont comme un poisson dans l’eau. Ses dernières performances à domicile sur la scène européenne le prouvent. Hier il fut MVP avec un parfait 100% de réussite au shoot (5/5 à 2pts, 1/1 à 3pts, 1/1 aux lancers). Et il le fut également lors de la réception de l’Alba avec là aussi une grosse présence (12 pts, 3 rebonds, 1 passe, 2 interceptions). Sa relation avec la base arrière s’étoffe au fil des semaines et met grandement à mal les défenses adverses.

Tavares, la tour de contrôle 

Ce dernier va avoir beaucoup de boulot dans le secteur intérieur puisqu’il va falloir affaiblir le rendement de l’un des meilleurs pivots de la Ligue en la personne de Walter Tavares. Il est le point central de cette équipe et bien que le Real ne tourne pas très bien cette saison, son pivot réalise toujours d’aussi solides prestations avec 11 points, 8,4 rebonds, 1,6 contres, et 18,6 d’évaluation en moyenne par match.

Le souvenir incroyable du 3+1

L'exploit mémorable de l’AS Monaco Basket face au grand Real avait été réalisé le 8 décembre 2022 à Madrid : La Roca Team s'imposait 95-94 AP au Wizik Center après un panier surréaliste à 4-pts (3-pts + le lancer pour la faute de Tavares) signé Mike James (28 pts) à 4 secondes de la fin du temps réglementaire. Jordan Loyd, héroïque dans le jeu (19 pts, 4 rebonds, 4 passes), avait dû sortir sur la fin à cause d'une sérieuse facture au nez.

Les confrontations : Le Real domine 6-2 (4-2 en Euroleague)

EuroLeague 2023-24 : Real Madrid - Monaco 91-73 / Monaco - Real Madrid 98-74 EuroLeague 2022-23 : Monaco - Real Madrid 91-95 / Real Madrid - Monaco 94-95 AP
EuroLeague 2021-22 : Monaco - Real Madrid 84-90 AP / Real Madrid - Monaco 94-86 
Coupe Korac 87-88, ¼ de finale : Monaco - Real Madrid 84-87 / Real Madrid - Monaco 117-81

Petr Cornelie connaît si bien le Real

Petr Cornelie a fait partie de la grande aventure du Real couronné sur le toit de l’Euroleague il y a deux ans maintenant. Même si, blessé, il ne participa pas au Final Four,  l'ailier-fort de la Roca Team a participé pleinement à l'accomplissement du Real. Une autre époque maintenant, puisque dans les rangs madrilènes, il n’y a plus le moindre français après les départs cet été de Yabusele, Poirier et Causeur. 

Campazzo, encore candidat au titre de MVP 

L’an dernier Facundo Campazzo fut le principal rival de Mike James dans la fameuse course au MVP de la saison régulière. Cette saison, un MJ diminué en fait moins bien qu’il soit toujours aussi précieux dans la stabilité de l’effectif de la Roca Team. Pour ce qui est de Facundo Campazzo, il tourne toujours à plus de 20 d’évaluation (21,3 en moyenne par match) avec 13,3 points, 3,5 rebonds, et 7,6 passes. Il est tout proche de Vezenkov et légèrement distancé par le trio infernal TJ Shorts, Maledon et Mirotic.

Le coin des stats 

Monaco est la 2ème meilleure équipe à l’évaluation (101,3) 
Monaco est la 3ème meilleur attaque (87,2)
Monaco est la 2ème meilleure équipe aux interceptions (7,6)
Monaco est l’équipe qui perd le moins de ballon (9,3)
Le Real est la 5ème meilleure équipe à l’évaluation (98,1)
Le Real est l’équipe qui capte le plus de rebonds défensifs (26,4)
Le Real est la 2ème meilleure équipe au contre (3,1)
Le Real est l’équipe qui a le meilleur pourcentage de panier à 2pts (60,5%)

Les déclas d’avant match

Vassilis Spanoulis (entraîneur de la Roca Team) : « Je me soucie seulement de l’entraînement de ce jeudi et de la manière dont nous devons aborder ce match face au Real. Tout le monde peut rêver, on peut avoir de grands objectifs ce qui est notre cas, il faut rester très humble et essayer d’imposer notre identité comme je le souhaite. J’ai un très bon groupe de garçons, ils travaillent toujours plus et savent ce que cela implique de viser haut. On n’a pas le temps de beaucoup s’entraîner mais nous faisons beaucoup de tactique et de vidéo j’ai un groupe très réceptif nous voulons progresser nous avons des discussions sur la façon dont nous voulons jouer il y a une grande émulation. Tous les matches d’Euroleague sont difficiles donc c’est forcément le cas quand on se déplace à Madrid. »

Terry Tarpey (ailier de la Roca Team) : « Tout commence avec la défense. On a de la confiance mais on sait que le Real est un gros morceau on va encore tout donner en équipe comme on le fait si bien en ce moment. On va encore essayer de bien se passer la balle. Le fait de rejouer pour moi ? C’est grâce à ma famille, mes coéquipiers, ils m’ont toujours soutenu, ils me disaient de jouer au basket et de ne pas trop réfléchir, je suis content de pouvoir leur donner un peu de bonheur, le coach m’a redonné de la confiance. »