Matthew Strazel, un médaillé olympique qui prolonge pour trois ans à Monaco
L’AS Monaco est heureuse d’annoncer la prolongation pour les trois prochaines saisons de son meneur international français Matthew Strazel (1m82, 22 ans). Il est le symbole de cette équipe et d’un club qui mise sur la continuité en voulant faire confiance aux jeunes également. Malgré son jeune âge, il est devenu un cadre du vestiaire, a grandement contribué au back-to-back réalisé l’an dernier, tout en répondant toujours présent quand il fallait briller sur la scène européenne. Le meneur Roca Boy revient sur le Rocher avec une médaille d’argent autour du cou, après avoir disputé les Jeux Olympiques 2024 de Paris avec l’équipe de France. Une ascension éclaire rappelons-le, pour celui qui n’a que 22 ans, et qui a donc l’avenir devant lui.Matthew, avant de parler de ta prolongation de contrat, évoque-nous ces Jeux Olympiques et cette médaille d’argent. Le sentiment doit être incroyable pour toi…
Evidemment que c’est un sentiment vraiment incroyable d’avoir pu décrocher une médaille pendant ces Jeux Olympiques. Tout d’abord parce que ce sont mes premiers JO, et en suite parce que c’était en France devant notre public, nos familles. Donc d’avoir pu faire ça devant eux, ça rajoute un plus et de la fierté.
Est-ce qu’il y a des regrets tout de même sur cette finale face aux USA ?
Oui c’est incontestable, il y a des regrets sur cette finale. Même si dans l’ensemble on est tombés sur une équipe qui était plus forte que nous. On était à la fois tout près mais aussi un peu loin. Il y a ces regrets disons tactiques, parce qu’on a laissé team USA prendre confiance en première période, en ne stoppant pas leur jeu rapide. Dans l’ensemble, on sait que contre eux il faut faire le match parfait, que ce soit en attaque ou en défense.
Ton tir face au Japon ? Raconte-le nous, comme tu vis l’instant et prend cette décision de te décaler ?
Tout est allé très vite dans ma tête. En fait, cette décision de me décaler, elle se fait vraiment instinctivement. J’ai vu le joueur japonais de droite faire un close out super fort, et à ce moment-là, je me suis dis que si je tire, j’allais me faire contrer. C’était un choix naturel de me décaler, et c’est ce qui a permis au défenseur de mettre la main sur moi et de me toucher pendant le tir pour aller chercher cette faute en plus. J’ai eu pas mal de chance.
Sur les lignes arrières, c’était certainement les postes où il y avait le plus gros vivier de joueurs depuis la préparation. Comment as-tu vécu cette concurrence ? D’autant plus que tu as eu un rôle important…
J’y étais préparé à cette concurrence, et en plus de ça je suis habitué à cela à Monaco toute l’année avec des joueurs sur mon poste qui sont assez hors-norme également. Je suis vraiment allé là-bas détendu en voulant montrer ce que je sais faire, sans vouloir surjouer. Et je pense que ça m’a aidé d’arriver dans ce groupe sans trop de pression pour jouer un basket libéré. Et tout simplement faire ce que j’aime avec de la confiance.
Est-ce que tu te rends compte du chemin parcouru ces dernières années depuis l’Asvel avec cette récompense au bout ?
C’est certain que je me rends compte de tout ça. Je sais que l’Asvel c’était à la fois il y a longtemps, mais aussi juste-là. Après oui c’est certain que mon ascension est allée super vite. Si on m’avait dit cela il y a trois quatre ans, que j’allais avoir un rôle à Monaco et une médaille olympique avec l’équipe de France, je n’y aurais pas cru.
Tu as prouvé que signer à Monaco était finalement le bon choix, c’est aussi pour cela que tu prolonges pour trois ans ?
Oui comme je l’ai dit, le fait d’avoir rejoint Monaco il y a deux ans, ça m’a fait basculer dans une autre dimension. J’ai l’impression que ça m’a fait prendre en responsabilité. Je ne me sentais pas redevable mais presque de signer de nouveau avec la Roca Team. J’ai envie de pouvoir gravir les échelons avec le club, de continuer à apporter ce que je sais faire, et d’être une pièce qui contribue à la réussite de cette équipe. Il y a encore des objectifs que nous n’avons pas accomplis, et j’ai vraiment envie de faire partie de ce projet, tout en étant un acteur majeur.
Qu’est-ce que tu peux souligner autour du rôle joué par l’environnement monégasque pour toi ?
Pour moi, c’est vrai qu’il est très bon. Je suis dans un club compétitif avec des joueurs qui autour de moi respirent l’expérience et le talent. Déjà de ce côté c’est super enrichissant pour moi. Et en ce qui concerne l’environnement autour, je suis quelqu’un qui aime beaucoup le soleil. Alors de me lever ici, ça met forcément de bonne humeur, ça donne envie de travailler, d’aller s’entraîner. Ce sont des petits choses qui ont l’air de rien mais qui aident beaucoup à la santé mentale d’un joueur. La mienne en tout cas.
Un petit mot sur la Roca Team. Le noyau est conservé, mais il y aussi du sang neuf par rapport à l’été dernier. Quel est ton avis sur ça ?
Je pense que dans l’ensemble le recrutement est plutôt bon. On a réussi à garder des joueurs importants même si on s’est séparés de certains qui nous apportaient beaucoup. Je pense qu’il fallait que quelque chose change, cela faisait deux ans qu’on était sur les mêmes choses. Certes les résultats étaient bons, mais on a de plus gros objectifs. J’espère que les recrues et nouveaux joueurs vont pouvoir nous aider à combler ces petits trous qu’on avait ces dernières saisons. Tout le monde est motivé et veut faire quelque chose de grand, tous ensemble.