Vitto Brown, un poste 4 shooteur débarque à Monaco
L’AS Monaco est heureuse d’annoncer la signature pour les deux prochaines saisons de l’ailier-fort américain Vitto Brown (28 ans, 2,03m), en provenance de Pinar Karsiyaka en Turquie, où il vient de passer les deux dernières années. C’est un visage méconnu du gratin européen puisqu’il n’a jamais évolué en Euroleague, mais il n’en reste pas moins qu’il dispose d’un énorme potentiel. Les dirigeants de la Roca Team ont souhaité mettre la main sur ce profil très complet au poste 4. Athlétique, puncheur, dynamique, il est capable aussi de provoquer balle en main, de défendre dur et surtout de planter des shoots à longue distance. Un basketteur moderne et polyvalent. Preuve en est, lors de l’ultime exercice il s’est montré très adroit dans ce domaine à trois points avec 46,5% de réussite.Vitto Brown a déjà connu le championnat de France, puisque sa première année en Europe a eu lieu dans l’Hexagone du côté du Mans à l’occasion de la saison 2020-2021. Il était aux côtés d’un certain Terry Tarpey, et avait tourné à 10 points et 3,5 rebonds de moyenne. L’Américain a été formé au Wisconsin en NCAA (2014-1017), avec qui il a été finaliste en 2015, avant d’évoluer en G-League. Après trois années à ce niveau, il a décidé de rejoindre l’Europe à l’âge de 24 ans. Réputé pour son état d'esprit de travailleur et d’excellent coéquipier, le natif d'Oklahoma veut tout faire pour apporter ce qu’il manque à cette Roca Team version 2024-2025.
Bienvenue à Vitto Brown, nouveau joueur de l’AS Monaco !
Vitto, pourquoi avoir fait ce choix de rejoindre Monaco ?
J'ai choisi Monaco parce que, de toutes les équipes avec lesquelles je discutais et que j'envisageais d'intégrer, c'est Monaco qui semblait m’offrir la meilleure opportunité. Elle avait besoin de moi à ce poste 4, mais bien évidemment elle m’offre aussi la possibilité de gagner. C'est un club qui s'est imposé comme l'une des meilleures en Europe. Cela fait plusieurs années maintenant. J'ai l’occasion de le représenter et de l'aider à atteindre ses objectifs. C'est pourquoi j'ai choisi de rejoindre Monaco.
À 28 ans, tu vas disputer pour la première fois l’Euroleague. C’était un objectif de carrière pour toi ?
Oui, ce sera la première fois que je vais disputer cette compétition alors que j’ai 28 ans. Mais je suis dans la fleur de l'âge. Pour moi, c'est le moment idéal. Je ne peux pas dire qu'il s'agissait d'un objectif de carrière, parce que mes objectifs ont toujours été de jouer au plus haut niveau possible, que ce soit à l'étranger ou en NBA. Je veux juste continuer à m'améliorer chaque année. Je pense que c'est ce que j'ai réussi à faire durant ma carrière jusqu'à présent, et j'ai hâte de continuer en ce sens pour franchir encore d’autres paliers.
Que penses-tu justement de cette compétition ?
L'Euroleague est une compétition extraordinaire. Je la regarde de plus en plus chaque année depuis que je suis arrivé en Europe. Depuis que je suis ici, je me dis que c'est le niveau que je mérite et pour lequel j'ai travaillé toutes ces années. J'attends cette compétition avec impatience tous les soirs.
Quel oeil portes-tu sur Monaco ? Si tu as pu regarder quelques matchs…
Oui, j'ai regardé peut-être 8 à 10 matches de Monaco l'année dernière, et c'est une grande équipe. Comme je l'ai dit, c'est la raison pour laquelle j'étais impatient de rejoindre ce club. Je savais que l'équipe couvrait pratiquement tous les postes, avec des joueurs expérimentés, mais aussi des jeunes et des profils athlétiques. Cette équipe joue vite, elle a faim, elle joue ensemble. C'est une culture dont je voulais faire partie. C'est une grande équipe. Cette année, ils sont passés tout proche de se qualifier à nouveau pour le Final Four, alors je sais de quoi ils sont capables. Ça s’est vraiment joué à rien.
Comment se sont passées les discussions avec les dirigeants et le coach Obradovic ?
Avec le coach Sasa Obradovic, nous nous sommes eus au téléphone. Il m'a parlé du niveau de l'Euroleague, des attentes qu’il y a, surtout dans un club comme Monaco, et de ce qu'il attend lui de ses joueurs. Nous étions tous d'accord sur les points qu'il a soulevés. Comme je l'ai dit, j'ai hâte d'y être pour vivre cette expérience.
Tu es un joueur dynamique, athlétique et shooteur. Un profil complet. Qu’est-ce que tu aimes le plus sur le terrain ?
Oui, je me sens vraiment comme un joueur dynamique et polyvalent. Mais bien sûr, ce que j'attends le plus, c'est la victoire. Je veux dire que les performances individuelles sont évidemment excellentes. Les performances de l'équipe aussi, mais ce n'est jamais aussi satisfaisant si vous ne gagnez pas. Cela ne veut pas dire que la victoire est la seule chose importante, mais tout ce que vous faites sur le terrain vise cet objectif. Pour moi, ce que j'aime le plus, c'est faire tout ce qu'il faut et savoir que je me suis donné à fond pour un objectif commun avec les gars. Et si cela aboutit à du succès. C’est ce qui me fait vibrer dans le basket.
Parles-nous de tes années aux Etats-Unis. Comment ça s’est passé avant d’arriver en Europe ?
Je ne pense pas nécessairement que je suis arrivé tardivement en Europe. Certains arrivent dès la sortie de l'université. D'autres passent cinq ou six ans en NBA ou en G-League, puis viennent ici. Je suis arrivé après trois saisons en G League. À l'origine, j'avais signé pour ma deuxième année. Après ma deuxième année en G-League, j'ai signé avec une équipe en Grèce, mais j'ai souffert d'une petite blessure à ce moment-là et je n'ai pas pu partir. C'est pourquoi je suis resté pour ma troisième saison en G-League, et je ne l'ai pas regretté du tout. J'ai vécu une expérience formidable. J'ai beaucoup appris, surtout cette année-là. Et puis c'était aussi l'année du Covid. Il y a eu beaucoup de changements, mais c'était bien d'être à la maison pendant toute cette folie. J'ai donc appris ce style de basket. Ensuite, le fait d'arriver en Europe a évidemment été une adaptation. Mais maintenant que je suis ici depuis quatre saisons après mon expérience aux Etats-Unis, j'ai l'impression d'être le joueur le plus complet que j'ai jamais été.
Tu as déjà côtoyé le championnat de France au Mans. Quel souvenir en gardes-tu aux côtés d’un certain Terry Tarpey que tu vas retrouver ici ?
Oui, ma première saison professionnelle à l'étranger s'est déroulée en France avec Le Mans. C'était une expérience extraordinaire. C'était difficile parce que c'était l'année du Covid. Il y avait donc beaucoup de défis à relever. Mais comme vous l'avez dit, des gens comme Terry ont rendu les choses plus faciles. Il connaissait bien la vie à l’étranger pour nous les américains, alors évidemment il m'a aidé. Il m'a donné beaucoup de sagesse. Il m'a montré ce qu'était la culture ici en France en tant qu'Américain à l'étranger. Cela m'a beaucoup aidé. Et j'ai vraiment hâte de rejouer avec lui. C'est un gars qui travaille, il travaille dur. J'apprécie et je respecte toujours les gars comme ça parce que je suis pareil.
Ces deux dernières saisons, tu as explosé à Pinar Karsiyaka. Expliques-nous comment tu t’y sentais ?
Oui, mes deux dernières saisons à Pinar Karsiyaka ont été extraordinaires. J'ai adoré chaque seconde. Honnêtement, je n'aurais jamais pensé jouer en Turquie, mais je suis très heureux de l'avoir fait. D'une part, cela m'a permis de me préparer et de me propulser dans cette équipe. Mais j'ai aussi beaucoup appris sur mon jeu, sur le basket-ball en général et sur ma façon d'être sur le terrain. J'ai vraiment grandi en tant que joueur et en tant que personne durant mon séjour en Turquie. Et je suis impatient de continuer à le faire à Monaco.
Justement, quels seront tes objectifs cette année avec Monaco ?
Mes objectifs sont simples. Tout d'abord, aider cette équipe à atteindre les siens avec ambition. C'est pour cela qu'ils m'ont fait venir. C'est pour cela que je viens. Mais aussi pour me prouver à moi-même et à tous les autres que j'ai ma place. C'est la première fois que je participe à l'Euroleague, mais j'ai évidemment joué contre plusieurs équipes de l'Euroleague en Turquie. C'est donc une opportunité que j'attends et que je suis prêt à saisir. Je veux en découdre.