La Roca Team est à 1-1 avant d'aller à Ekinox
La manche 2 de cette demi-finale est revenue dans l’escarcelle de Bourg-en-Bresse. Les visiteurs ont joué ce match en mode « do or die » et l’ont emporté au pied du Rocher dans le sillage d’un grand Risacher (19 points, 7 rebonds, 2 interceptions, 27 d’évaluation). La Roca Team va devoir réagir en équipe la semaine prochaine, sous peine de se retrouver en grande difficulté. Une réaction est attendue. Il va falloir trouver les solutions avec un effectif amoindri, mais qui reste très compétitif sur le papier. Tout est question de volonté, et d’orgueil.LE MATCH
Game 2 des demi-finales, nous voilà. Après une première victoire jeudi soir à Gaston-Médecin (85-72), la Roca Team accueille de nouveau Bourg-en-Bresse au pied du Rocher. Avec la ferme volonté de faire le break, avant de se rendre dans l’Ain la semaine prochaine. Les Bressans eux sont conscients qu’il faudra faire un coup ce soir en Principauté, afin de ne pas se retrouver au pied du mur. Une rencontre donc qui a tout pour tenir toutes ses promesses. Plus que jamais, les Roca Boys auront besoin de leur sixième homme en tribunes.
Comme c’est le cas depuis le début de ces play-offs de Betclic Elite, Sasa Obradovic doit composer avec un effectif décimé par les blessures. Mike James n’est toujours pas remis, et Donatas Motiejunas touché lors du match 1 n’est pas sur la feuille de match également. John Brown III quant à lui, bien que toujours diminué fait son retour dans le groupe. Le cinq de départ de Sasa Obradovic est composé de Matthew Strazel, Jordan Loyd, Yakuba Ouattara, Jaron Blossomgame et Donta Hall.
Bourg-en-Bresse montre sa volonté de se rebiffer, avec Julien en pénétration puis Risacher sur du jeu de transition suite à une interception. Mais les Roca Boys sont tranchants et provoquent des fautes pour aller sur la ligne des lancers-francs. 8 lancers sont inscrits par Jordan Loyd, Jaron Blossomgame et Matthew Strazel (8-6). La défense est au rendez-vous dans ces premières minutes de jeu.
Dans une salle au Gaston-Médecin au rendez-vous de l’événement, Matthew Strazel et Jaron Blossomgame impriment le tempo. Le second cité est plus fort que tout le monde en pénétration, et se régale sur du jeu de transition suite à un caviar de l’international français (12-8). Frédéric Fauthoux prend le premier temps-mort de cette partie.
Le match est bien plus rythmé qu’il y a deux jours. Donta Hall monte plus haut que tout le monde pour claquer un dunk sur rebond offensif, et Elie Okobo sanctionne à trois points. Les Monégasques sont bel et bien dans leur rencontre, mais Bourg aussi. Les visiteurs restent proches grâce à Lewis à longue distance (19-14). Mais Monaco est au point collectivement, et se montre supérieur dans ce premier quart-temps (21-14). À la fin de ce Q1, la Roca Team compte 5 longueurs d’avance (25-20).
Les Roca Boys font feu de tout bois derrière l’arc, à l’image de Jordan Loyd et Petr Cornelie qui enfilent les trois points (31-22). Ils ne s’arrêtent pas en si bon chemin. C’est eux qui impriment le tempo, et quand c’est le cas, rien n’est possible pour les arrêter. John Brown III le combattant ultime est partout. En défense, au rebond offensif, et au scoring. Preuve en est, il casse ses lunettes, et sort sous les ovations des fans qui ne s’y trompent pas. Jaron Blossomgame et Jordan Loyd en rajoutent une couche, donnant 13 points d’avance à leurs coéquipiers (37-24). ¨
La folie retombe quelque peu et Bourg en profite avec Mike, malgré le and one d’Elie Okobo. Ce qui a le don de déplaire à Sasa Obradovic. L’entraîneur monégasque veut voir ses joueurs conquérants pendant 40 minutes. Il demande donc le temps-mort alors que les siens ont 11 points d’avance, et qu’il reste 5 minutes à jouer avant la pause (40-29).
Massa rapproche ses coéquipiers à 9 points, mais Alpha Diallo fait du bien sous le cercle, profitant d’un cafouillage (42-31). Ce dernier fait cependant 0/2 sur la ligne des lancers, et les Bressans en profitent pour grappiller petit à petit. Ils reviennent à 7 points grâce à Risacher (42-35). Alpha Diallo se rattrape en se montrant plus puissant que tout le monde (44-35). À la pause, Matthew Strazel et ses coéquipiers ne sont plus qu’à 4 longueurs devant (44-40). Bourg a bien mieux fini et s’est complètement relancé.
Au retour des vestiaires, Sasa Obradovic opte pour le même cinq de départ. A savoir Matthew Strazel, Jordan Loyd, Yakuba Ouattara, Jaron Blossomgame et Donta Hall. Les Bressans restent sur leur lancée de la fin de la première période, et reprennent les commandes de cette rencontre pour la première fois depuis 18 minutes (44-45). Les Roca Boys doivent se remettre la tête à l’endroit. Mais Mike enfonce le clou en prenant le meilleur sur Jaron Blossomgame, avant que Risacher ne sanctionne à trois points dans le corner. Un 10-0 encaissé, et voilà que Sasa Obradovic demande le temps-mort (44-50).
Les Roca Boys bafouillent leur basket, et s’en remettent à Donta Hall qui claque un dunk, très bien servi par Alpha Diallo (46-50). Les deux premiers points de ce Q3 après plus de 4 minutes. Jaron Blossomgame obtient une faute en montant au cercle et met ses deux lancers (48-50). L’ailier-fort américain, toujours lui, est trouvé ligne de fond et remet les deux formations dos à dos (50-50).
Elie Okobo surfe sur cette dynamique et y va de son and one (53-50). 9-0 série en cours pour les hommes de Sasa Obradovic qui se sont remis dans le droit chemin, et défendent de nouveau très fort. Matthew Strazel valide même un 12-0 sur un T3 parfait. Ça en est trop pour Frédéric Fauthoux qui stoppe le jeu avec un temps-mort. Ses hommes sont à 6 points derrière (56-50).
Benitez met deux lancers pour stopper cette série (56-52). Mais John Brown III se montre très solide pour faire face sous le cercle. Elie Okobo est sur lancée de son game 1 et plante un trois points sur la tête de Kokila malgré sa grosse défense (60-52). Les arbitres sanctionnent les Asémistes de nombreuses fautes techniques. Bourg-en-Bresse en profite pour se relancer pleinement. À l’aube des dix dernières minutes, Monaco ne compte plus qu’une petite possession d’avance (62-60). Le suspense est à son comble.
Salash égalise bien trouvé dans la peinture (62-62). Et Benitez fait passer ses coéquipiers devant au tableau d’affichage suite à une contre-attaque rondement menée après une perte de balle de l’ASM (62-64). Le mano a mano se lance entre les deux rivaux qui ne se lâchent plus d’une semaine. À toi, à moi, difficile de prédire l’issue de ce game 2. Risacher et Kokila sont étincelants pour la Jeu, et donnent 5 points d’avance à leurs coéquipiers (66-71).
Monaco n’est plus en réussite à l’image des gamelles de Jaron Blossomgame derrière l’arc. Matthew Strazel apporte son tonus et met ses deux lancers (68-71). Lewis pénètre et prend le meilleur sur Elie Okobo. L’international français répond avec deux lancers puisque les Bressans sont dans la pénalité pour ces quatre dernières minutes (70-73). Mais Lewis l’assassin met un trois points improbable avec la planche pour donner 6 points d’avance aux siens.
Brown tue le match avec un trois points dans le corner (71-79). La Roca Team ne reviendra pas au cours des 90 dernières secondes et finit par s’incliner à la maison au terme d’une grosse bataille (. La première défaite en playoffs du championnat de France depuis 2022. Il va falloir aller batailler dans l’Ain, afin de ramener au moins une victoire sur les deux rencontres qu’il y aura à disputer en terre bressane.
ILS ONT DIT
Sasa Obradovic (entraîneur de la Roca Team) : « Il n’y a pas pire job de coach qu’être entraîneur à Monaco le week-end du Grand Prix de Monaco. Nous n’avons pas eu un état d’esprit assez combatif, et ça s’est vu au rebond. Le tournant, ce sont ces deux rebonds offensifs qu’on donne à Bourg, et sanctionnés derrière par un trois points. Les joueurs n’ont pas tout donné sur le terrain. Après une telle rencontre, personne ne peut dire qu’il a tout laissé sur le terrain. Quand on demande de jouer, mais qu’on ne le prouve par la suite, tout devient compliqué. Il va vraiment falloir avoir besoin de se reconnecter. Reste à savoir si on y arrivera en l’espace de ces trois jours. Pour Mike James ? On ne sait pas. Mam Jaiteh ? C’est pareil, c’est compliqué. On verra ce que la suite nous réserve. »
Frédéric Fauthoux (entraîneur de Bourg-en-Bresse) : « On a le mérite de n’avoir jamais lâché même si on a été beaucoup sanctionné. La fin du deuxième quart-temps a eu l’effet d’un déclic dans l’état d’esprit. Je tire mon chapeau à ce groupe qui n’a rien lâché hier soir et qui veut aller loin. On les savait affaiblis à l’intérieur, on savait qu’il fallait y aller. C’est une grosse satisfaction d’avoir gagné ici à Monaco. C’est une victoire collective car défensivement, on a été très costauds dans ce registre. Pour gagner des matches de très haut niveau, il faut qu’un ou deux joueurs sortent du lot. Risacher a été très performant. Il a joué juste, a bien défendu. Il a aussi pris des rebonds importants. Au début de la série, Monaco était favori, et nous outsider. Même à 1-1, cela ne change rien à ça. Maintenant, on va jouer à Ekinox. On a déjà fait de gros matches chez nous, les supporters répondent présents. On sait qu’on sera poussé et on a besoin de ça. D’autant plus qu’il est possible que des joueurs monégasques reviennent sur la feuille de match, et ça ne sera pas notre cas. »
LA FICHE TECHNIQUE
À Monaco, salle Gaston-Médecin, Bourg-en-Bresse bat l’AS Monaco 83-73 (25-20, 19-20, 18-20, 11-23)
Monaco : 24 tirs sur 60 (4/26 à 3-pts), 21 LF sur 24, 34 rebonds (Hall 7), 15 passes décisives (7 interceptions, 13 balles perdues. La marque : Okobo 16, Blossomgame 14, Loyd 11, Strazel 9, Diallo 8, Hall 6, Brown III 6, Cornelie 3, Ouattara.
Bourg-en-Bresse : 31 tirs sur 60 (6/19 à 3-pts), 15 LF sur 22, 31 rebonds (Risacher 8), 14 passes décisives (Benitez 4), 7 interceptions, 11 balles perdues.
La marque : Risacher 21, Kokila 11, Lewis 10, Massa 10, Salash 9, Brown 7, Mike 5, Julien 5, Benitez 5, Rowland 5, Courby 4.