La Roca Team à l'assaut d'une saison qui s'annonce palpitante

La Roca Team à l'assaut d'une saison qui s'annonce palpitante

Nous y voilà, c’est LA grande rentrée pour la Roca Team à l’occasion du début de cette saison 2023-2024. Une saison qui s’annonce palpitante, excitante à plus d’un titre. Les hommes de Sasa Obradovic commencent donc par la Betclic ELITE avec un déplacement sur le parquet de Beaublanc du CSP Limoges (demain soir à 21h sur la plateforme Skweek). Un opus initial qui s’annonce peu évident au vu de l’effectif amoindri, que ce soit à cause des joueurs blessés, ou de ceux qui sont tout juste revenus du Mondial à Jakarta. Une chose est sûre : Les Roca Boys remettent leur titre de champion de France en jeu, et feront tout pour le remporter une deuxième fois d’affilée.

LE PREVIEW

Skweek : Une grande première historique

L’an dernier, la plateforme Skweek avait percé l’écran en diffusant intégralement la saison Euroleague, et en suivant de très près l’Asvel et la Roca Team jusqu’au Final Four. Cette année, le néophyte spécialiste du basket va encore plus loin. C’est une grande première historique dans le jargon du basket français. Skweek diffusera l’intégralité des rencontres de Betclic ELITE, et partagera l’affiche du dimanche en fin d’après-midi avec La Chaîne l’Equipe. Ainsi que 10 matchs de play-offs dont les finales en intégralité, 3 matchs de Leaders Cup, ainsi que le All-Star Game. Un dispositif exceptionnel donc.

Différentes offres très attractives ont été mises en place. Le Pass mensuel à 9,99 euros par mois. Le pass annuel est actuellement à 69,99 euros au lieu de 79,99 euros. Le pass découverte gratuit donnera accès à l'entièreté des longs formats, et tous les programmes disponibles en clair. Les abonnements payants offriront l’accès à 100% des rencontres de Betclic Elite, Euroleague, Eurocup, mais aussi du All-Star Game et de la Leaders Cup ainsi que les Masters du 3x3 World Tour.

Limoges vs Monaco sera donc diffusé en prime time sur la plateforme Skweek (21h). Il sera possible de le regarder depuis votre mobile, tablette, ou ordinateur. Mais aussi en Chromecast, ainsi que sur les Smart TV comme Android, Apple et bientôt Samsung TV.

Focus sur cette saison 2023-2024 de Betclic Elite

C’est la saison de tous les dangers en Betclic Elite avec ce format à trois descentes. Mis à part Monaco l’Asvel et des équipes prétendantes aux coupes d’Europe, pour le reste cette menace sera existante tout au long de cet exercice. Dans un championnat toujours plus dense, la lutte pour le maintien promet d’être particulièrement âpre. Mais pour le titre aussi. Comme on a pu le voir l’an dernier, des play-offs se gagnent avec une intensité maximale, et un niveau de concentration extrême. C’est ce qui a fait la différence en faveur de la Roca Team, principalement lors des finales face aux Mets 92 de Wemby, parti rejoindre la NBA.

Après le premier titre de champion de France historique décroché, l’heure est à la confirmation pour l’AS Monaco Basket. Les dirigeants en ont bien conscience, et c’est pour cela qu’ils ont décidé de conserver 11 des 12 joueurs qui étaient déjà là l'an dernier. En y ajoutant Kemba Walker, Petr Cornelie, Mam Jaiteh et Terry Tarpey. Un roster de 15 joueurs de très haut niveau donc, et qui s’annonce comme l’immense favori à sa propre succession. Mais attention à la meute derrière, qui a les dents longues.

A commencer par l’Asvel du président Tony Parker. Après une saison décevante qui aura vu Villeurbanne éliminé en demie par Boulogne-Levallois, et finir très loin en Euroleague, le mercato a été agité. Le budget annoncé est largement supérieur à 20 millions d’euros dont 7 pour la masse salariale. L’effectif a été remodelé. Exit Diot, Noua, Pons, Obasohan, Mathews, Dee Bost. Welcome Scott, Luwawu-Cabarrot, Frank Jackson, Edwin Jackson, Paris Lee et Boris Dallo. Avec à leurs côtés le noyau dur composé de De Colo, Lighty, Kahudi, Fall et Lauvergne. Un ancien Roca Boy, Paris Lee en a remplacé un autre en la personne de Dee Bost. A n’en pas douter, cet Asvel-là sera revancharde et fera tout pour redorer son blason. Il s’agira du principal adversaire de la Roca Team. Ces deux clubs bastions d’Euroleague qui tirent le basket français vers le haut (voir ci-dessous Tony Parker).

Pour ce qui est du reste de la concurrence, Bourg-en-Bresse demi-finaliste l’an dernier, apparaît comme un outsider très sérieux et costaud. Une belle profondeur de banc, des joueurs français qui sont restés et des recrues américaines d’un très bon niveau avec Lewis, Brown et Morgan. Sans oublier le prospect Zaccharie Risacher qui aura à cœur d’exploser avant la draft.

Paris aura aussi son mot à dire avec Nadir Hifi et TJ Shorts MVP de la BCL, mais Dijon qui mise sur la continuité également. Pour le reste, il devrait y avoir une belle bataille pour les play-offs entre Le Mans, Nanterre, Gravelines, Strasbourg, Limoges pour ne citer qu’eux. En ce qui concerne Boulogne-Levallois, c’est un point d’interrogation. Tout le monde est parti et tout a été reconstruit autour du seul capitaine Lahaou Konate.

Tony Parker : « Asvel-Monaco : le nouveau Boston-Lakers du championnat français »

Tony Parker, président de l'Asvel, est pleinement engagé pour faire grandir le basket français depuis sa retraite sportive. La preuve avec la LDLC Arena de 12 000 places qui sera inaugurée en novembre pour son club. Au sujet de la rivalité entre l’Asvel et Monaco, ce dernier a déclaré : « Asvel - Monaco : il s’agit du nouveau Boston-Lakers du championnat français. Une rivalité est née. C’est super d’avoir comme locomotive l’AS Monaco. Avec l’Asvel, les deux représentants Euroleague permettent de garder les meilleurs joueurs français au sein de notre championnat. »

Les ambitions monégasques

Pour cette nouvelle saison, l’AS Monaco Basket veut faire aussi bien que l’an dernier. Et a taillé un effectif XXL en ce sens. Tous les joueurs mis à part Chima Moneke (Baskonia) sont restés. En y ajoutant de la grosse densité dans la peinture avec les apports de Mam Jaiteh et Petr Cornelie, deux internationaux français. Un joueur couteau suisse comme Terry Tarpey. Et une superstar Kemba Walker pour s’ajouter à une ligne arrière déjà fantastique. La Roca Team veut conserver ses titres, ne pas se manquer en Leaders Cup, et retourner a minima au Final Four d’Euroleague. Et rêve bien évidemment de décrocher le graal suprême dans une compétition encore plus dense et relevée. Rien que pour cela, on a hâte que ça commence !

Une préparation difficile

Qu’on se le dise, Monaco arrive à Limoges sans grande certitude. La préparation a été délicate avec un groupe très amoindri. Entre blessures et absents en raison de la Coupe du Monde, Sasa Obradovic n’a pas pu travailler comme il le souhaitait. A tel point que le dernier match amical prévu face à l’Anadolu Efes a été annulé, pour préserver au mieux les organismes des joueurs. Face à des équipes plus faibles sur le papier, la Roca Team a remporté 4 de ses 5 matchs amicaux.

La Roca Team a pris la direction de Limoges

On ne change pas les bonnes habitudes. Les Roca Boys se sont entraînés en fin de matinée, ont déjeuné tous ensemble, et ont pris la voie des airs durant l’après-midi. Demain en fin de matinée, se tiendra la traditionnelle séance vidéo, suivie à midi du shooting habituel avant de basculer vers cette première journée de Betclic dans un Beaublanc chaud comme la braise.

Un effectif amoindri, une peinture décimée

Cette première journée de Betclic Elite est donc une incertitude pour Monaco. Le secteur intérieur est très impacté. Mam Jaiteh, Donta Hall, et Yoan Makoundou sont forfaits. Donatas Motiejunas est au repos après son mondial avec la Lituanie. Les trois joueurs de métiers disponibles sont Petr Cornelie, John Brown, et Jaron Blossomgame. Sachant qu’aucun n’est spécifiquement un poste 5. Pour le reste, Jordan Loyd et Kemba Walker sont aussi sur le flanc. Matthew Strazel est incertain. Quant à Elie Okobo et Terry Tarpey, ne seront-ils pas à court de forme après la Coupe du monde ? Autant de questions qui font que les Monégasques seront dans l’inconnu au moment de débuter leur rencontre demain soir.

Limoges a reconstruit son effectif

Un nouveau président, mais aussi nouveau vice-président, un changement de coach, un effectif recomposé. Limoges veut s’appuyer sur un nouveau modèle après un échec l’an passé qui a laissé des traces. 15ème en Betclic Elite, 1 victoire lors du Top 16 en Ligue des Champions. En bref c’est une saison à oublier. Didier Jamot a pris la présidence Franck Butter champion d’Europe en 1993 devient vice-président. Le changement le plus notable reste au niveau du coaching. Une histoire qui s’est mal finie avec Massimo Cancellieri, a mené à l’arrivée sur le banc de touche du grec Ilias Kantzouris (provenance AEK Athènes). Il s’agit du 13ème entraîneur étranger à occuper le poste depuis le début de l’ère professionnelle.

En ce qui concerne l’effectif, seulement trois joueurs sont restés : Nicolas Lang, Mathieu Wojciechowski et Lucas Ugolin. Des joueurs d’expérience sont arrivés avec Chassang et Nenadic. En bref, le CSP Limoges part dans l’inconnu cette année, et ne s’est pas fixé d’objectifs trop élevés. Mais attention, la culture d’un club mythique peut faire la différence, et si la mayonnaise prend, tout peut se passer.

Beaublanc en mode sold out

Quand on connaît la ferveur du public limougeaud pour le basket et ce club mythique qu’est le CSP, il n’y a rien d’étonnant à voir que Beaublanc sera à guichets fermés pour cette première rencontre à domicile. Qui plus est face à Monaco, champion de France en titre, et qui a remis le basket français à un niveau élevé sur la scène européenne avec son Final Four l’an dernier. 7000 fans seront donc derrière leurs protégés et pousseront comme un véritable sixième homme. Attention au piège pour la troupe de Sasa Obradovic.

L’OEIL DES EXPERTS DAVID COZETTE ET FRANÇOIS PATURLE

Monaco grand favori de Betclic Elite

François Paturle (Nice-Matin) : « Il peut y avoir une mise en route un peu plus délicate que les autres années. La faute à de nombreux pépins physiques que Monaco n’avait pas connu par le passé à cette période. Jaiteh, Donta, Kemba Walker, Jordan Loyd sont sur le flanc. Matthew Strazel est incertain. DMO est au repos, et les mecs qui reviennent du mondial comme Yak, Terry et Elie sont certainement en manque de rythme. Ce qui fait que ces premières rencontres ne s’annoncent pas de tout repos. Mais en ce qui concerne l’ensemble de la saison, je ne suis pas inquiet. Au contraire, ça me parait encore plus solide. Monaco est l’immense favori de ce championnat. »

David Cozette (consultant Skweek) « Quand on voit l’effectif de Monaco cette saison, on se rend compte que l’équipe est encore plus forte que l’année dernière, encore plus complète. Pour jouer sur les différents tableaux c’est une très bonne chose. Dans le cadre de la Betclic Elite, la Roca Team est encore plus hors-norme. Même si Villeurbanne a construit une équipe intéressante, je pense que Monaco est tout de même largement au-dessus de tout le monde. »

L’Euroleague : La Roca Team peut y croire

David Cozette : « J’ai surtout envie de m’attarder sur l’Euroleague, et ce que je trouve vraiment formidable, c’est que toute l’ossature a été gardée en l’état. Dans cette compétition, c’est ça qui fait gagner des matchs et des titres. L’expérience commune sur la durée est tellement importante. Le meilleur exemple pour ça, c’est le Real Madrid qui a gagné plusieurs Euroleague avec des joueurs qui étaient ensemble depuis 6-7 saisons. L’autre bon modèle c’est l’Olympiakos qui a cette stabilité dans son effectif, et qui va du coup systématiquement au Final Four ces derniers temps. Conserver ce même noyau année après année, c’est ce qui donne ce supplément de cohésion qui permet de gagner des titres. »

François Paturle : « Et en ce qui concerne l’Euroleague, les dirigeants ont bâti un effectif pour retrouver le Final Four. Au vu d’une compétition qui s’annonce encore plus difficile avec une lutte acharnée, c’est une très bonne chose. Avec ce nouveau format des play-in comme en NBA, où seuls les six premiers seront en quart, ça promet. La bataille entre les 7-8-9-10èmes places fera rage aussi, et il sera important de tout faire pour éviter de passer par ce fameux play-in. La Roca Team en a les moyens. Le roster est bien plus profond que l’an dernier. La peinture a été densifiée avec les arrivées de Jaiteh et Cornelie. Le club a bétonné cet effectif en cas de blessure ou autre. Sur le papier, le titre est possible. Mais comme on dit, à chaque fois que tu pars à l’assaut de l’Everest, on n'est jamais certain d’y arriver. Ce groupe peut aller tout en haut, mais la concurrence sera énorme. »

Kemba Walker : le point d’interrogation côté monégasque

François Paturle : « Le point d’interrogation c’est forcément le genou de Kemba Walker. Monaco a beaucoup misé sur un joueur exceptionnel. Mais est-ce qu’il va être capable d’exprimer la pleine mesure de ses capacités ? Pour le moment, personne n’a vraiment la réponse. Cela peut affecter le groupe au début au vu des blessés qu’il y a. Mais le club a gardé ce quatuor magique qui a magnifiquement bien fonctionné avec James - Loyd - Okobo et Strazel. Au niveau européen, c’est déjà difficile de trouver mieux. Mais pour avoir l’ambition de gagner l’Euroleague, avoir un top joueur comme Walker en forme, ça change tout. La question est de savoir : s’il n’est pas apte, est-ce que Monaco sera capable de miser sur un autre joueur de ce calibre pour franchir ce cap ? Ou est-ce qu’il ne sera pas trop tard ? »

David Cozette : « Comme pour tout le monde, l’interrogation concerne Kemba Walker bien évidemment. S’il n’est pas embêté par ses problèmes physiques et de genou, ça fait de Monaco un candidat au titre clairement. Avec une base arrière de 4 joueurs complètement formidables. Il faudra alors savoir manager tout cela. Est-ce qu’on aura le Kemba Walker de ces deux dernières saisons ? Si c’est le cas, il ne pourra pas apporter grand chose à Monaco, et le pari sera alors perdant. Ses premiers pas en compétition nous donneront des informations à ce sujet. Pour le reste, je ne me fais aucun souci au vu de l’effectif et de l’ossature de ce groupe. »

LES DECLAS D’AVANT MATCH

Sasa Obradovic (entraîneur de la Roca Team) : « Il faut s’attendre à un match intense et difficile dans une grosse ambiance à Limoges. Nous devrons être compétitifs malgré les joueurs indisponibles. Une nouvelle saison commence, il faut oublier tout ce que nous avons réalisé la saison passée, avoir de nouveaux rêves et tout faire pour les réaliser. C’est une très bonne chose d’avoir conservé la grosse ossature de ce groupe. C’est ce qui va nous permettre d’être prêt le plus rapidement possible, et de faire face aux blessures. »

John Brown (ailier-fort de la Roca Team) : « Nous avons gardé l’ossature de la saison passée, c’est un gros avantage au moment de débuter cette nouvelle saison. Nous nous connaissons très bien, nous saurons passer ensemble les bons moments mais aussi les périodes qui seront plus difficiles, car il y en aura c’est évident. Nous espérons réaliser de grandes choses tous ensemble. Personnellement après avoir goûté pour la première fois à un titre de champion, je veux que ça arrive de nouveau. »