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Petr Cornelie, un champion d'Europe signe à Monaco

Petr Cornelie, un champion d'Europe signe à Monaco

L’AS Monaco est heureuse d’annoncer la signature pour les trois prochaines saisons du pivot international français Petr Cornelie (27 ans, 2m11) en provenance du Real Madrid, où il vient tout simplement de remporter l’Euroleague au terme d’une finale irrespirable face à l’Olympiakos. Un JFL qui s’annonce comme un renfort de poids, venant densifier un peu plus la peinture de la Roca Team. Le club du Rocher a devancé la concurrence d’autres écuries européennes comme le Maccabi ou l’Etoile Rouge de Belgrade. Cette saison, Petr Cornelie compilait en moyenne 4,4 points et 3 rebonds pour 5,7 d’évaluation en Liga Endesa. En Euroleague, il tournait à 5,9 points et 3,2 rebonds pour 7,5 d’évaluation.

Fils de deux anciens joueurs de haut niveau et frère de Jodie Cornelie, Petr Cornelie se lance dans le basket-ball en Alsace en 2005, où il passe par plusieurs clubs dont Saint Joseph Strasbourg quelques années avant Frank Ntilikina et Souffelweyersheim en U15 Elite. Il rejoint le pôle espoir d'Alsace de basket-ball en 2008 puis intègre deux ans plus tard le centre de formation MSB. Il devient professionnel en 2012-2013 au Mans, où il effectue pas moins de 4 saisons, avant de signer à Levallois, et de revenir dans la Sarthe l’année d’après. En 2019, Petr signe avec l'Élan Béarnais Pau-Lacq-Orthez et y passe deux saisons. La deuxième est l’année de l’explosion pour lui puisqu’il compile pas moins de 14,4 points par rencontre. En 2021, il signe un contrat two-way avec Denver. Mais les Nuggets se séparent de Cornelie en janvier 2022. En juillet 2022, il s'engage pour une saison au Real Madrid avec la suite que l’on connaît. Petr Cornelie compte 10 sélections en équipe nationale, il est médaillé d’argent des Jeux Olympiques de Tokyo 2021. 

Petr, tout d’abord pourquoi as-tu choisi de rejoindre Monaco ? 

Tout simplement parce que selon moi, c’était l’équipe la plus intéressante aujourd’hui. C’est à dire qu’ils ont montré une progression sur les dernières années qui est vraiment belle. C’est un club qui grandit, qui gagne. Sincèrement, ce choix a été évident pour moi. Que ce soit avec le titre et le Final Four, c’est beau à voir. Je viens à Monaco avec l’ambition d’aller chercher l’Euroleague. Je l’ai gagnée avec le Real mais c’était très frustrant pour moi, dans la mesure où je n’ai pas joué les finales. J’ai vraiment cet esprit de revanche à ce sujet. Je veux être un acteur majeur. Je voulais aussi rejoindre une équipe très compétitive, qui joue le plus haut niveau européen. Monaco m’a suivi depuis plusieurs années maintenant. Cette volonté est très appréciable, de voir qu’une équipe est derrière, à suivre tes performances. 

Tu arrives en tant que vainqueur d’Euroleague, quel souvenir gardes-tu de ce Final Four malgré le fait que tu n’aies pas joué ? 

Je suis vraiment très content d’avoir gagné cette compétition, mais comme je l’ai expliqué, c’était très frustrant pour moi. Il y a toujours ce « mais » au fond de moi. Mais je n’ai pas joué, et je veux effacer ça. Ça me tient du coup à cœur d’être performant en Euroleague avec Monaco, pour aller au bout avec un club français.

Que peux-tu nous dire de cette année d’expérience dans un club légendaire comme le Real Madrid ? 

C’était incroyable. J’ai joué certainement dans le plus grand club européen de basket qui puisse exister. Avec du moins la plus grosse structure, et qui historiquement parlant a le plus de trophées. C’était une expérience enrichissante. J’ai pu voir comment ils travaillaient, et je suis fier d’avoir fait partie de ce projet. Je suis super content d’avoir vécu cela. L’objectif pour moi, c’est de continuer sur cette lancée et utiliser mon expérience acquise au Real.

Monaco était aussi au Final Four. Qu’est-ce qui a pu te marquer dans cette équipe ? 

Il n’y avait rien de surprenant à cela. La Roca Team s’est construite année après année, et c’était logique de les retrouver à ce stade. J’ai eu l’impression qu’il y avait une vraie alchimie au sein de l’équipe toute la saison. Le groupe était plutôt complet, il a encore progressé par rapport à l’année d’avant. Quand je vois ça, je suis content de voir qu’ils ont gardé une ossature forte. Car on sent que ça tourne bien, avec des bonnes personnes. Les mecs savent défendre, attaquer. Tout le monde se complète. Autour de Sasa Obradovic, c’est une formation bien équilibrée et j’ai hâte de pouvoir ajouter mes forces. 

Est-ce que tu as un peu suivi leur parcours cette saison ? C’est rare de voir pareille performance en France… 

J’ai pu suivre un petit peu. Plus en Euroleague qu’en championnat de France même si j’ai suivi les finales de Betclic Elite. Cet équilibre a permis à cette équipe de Monaco d’être régulière tout au long de la saison. Ils ont été dans le top du classement de la première à la dernière journée. Ils ont lutté avec les meilleurs, et on sent que c’est un groupe qui continue de se construire. Et donc qui poursuit sa progression avec une belle marge. 

Penses-tu qu’il est possible de faire encore mieux cette année ?

Je pense que oui, il est clairement possible de faire mieux. Pour Monaco, surtout avec leur vitesse de croisière. Ce qui est impressionnant, c’est leur capacité à évoluer aussi vite. J’ai rarement vu ça, chez un club « si jeune », franchir des étapes à cette allure. Et je pense clairement qu’en ce sens, l’objectif cette année doit être de remporter l’Euroleague. Il y a l’équipe pour, il y a tout ce qu’il faut. L’Euroleague et le championnat, c’est ce qu’on doit viser. 

As-tu déjà pu échanger avec le coach ou certains joueurs ?

J’ai eu le coach par message après ma signature, même si nous ne sommes pas encore eus au téléphone. On avait déjà parlé la saison dernière tous les deux. J’ai eu un très bon échange, et c’est pareil avec les joueurs. J’en connais déjà beaucoup, ce ne sont que des bons gars. Et ça, c’est quelque chose d’hyper cool.

Avec ton arrivée, le secteur intérieur se fournit encore un peu plus. Tu as connu cette situation au Real… Comment vit-on cela en tant que joueur ? 

Oui je connais ça. De toute façon, si tu veux avoir une équipe compétitive, tu es obligé d’avoir un effectif fourni. Je pense qu’il y a encore deux-trois ajustements à faire. C’est une situation que j’ai vécue avec le Real. Après, je n’arrive pas avec le même statut qu’en Espagne. Ce sera vraiment intéressant pour moi de me fondre dans ce groupe.

Tu reviens dans un championnat que tu connais bien. Est-ce qu’on peut dire que d’année en année, il est de plus en plus relevé ? 

J’ai moins suivi les deux dernières saisons, car j’étais à l’étranger. Beaucoup de clubs ont relevé le niveau, avec des investissements qui ont fonctionné. Je pense notamment à Bourg-en-Bresse. Ce qui a aussi du coup crée des différences entre le haut et le bas du tableau. À une époque, le championnat était peut-être plus homogène que maintenant. Il y a 6 équipes au-dessus dans le haut du tableau, et après il y a un deuxième groupe. Mais ça dépendra aussi beaucoup des recrues et de l’intersaison. C’est intéressant de voir qu’en France des équipes se développent très bien.