Terry Tarpey débarque sur le Rocher

Terry Tarpey débarque sur le Rocher

L’AS Monaco est heureuse d’annoncer la signature pour les trois prochaines saisons de l’arrière-ailier international français Terry Tarpey (29 ans, 1m95) en provenance du Mans, où il vient de passer six années. Il y a notamment remporté le titre de champion de France en 2018, sans jouer la finale contre Monaco, puisqu’il était blessé. Il ne dispose pas du statut JFL (joueur formé localement), mais il est considéré tout comme. Il bénéficie d'une dérogation et du même traitement qu'un joueur JFL. Une bonne nouvelle qui lui donne les mêmes droits. Un renfort de poids pour la Roca Team. 

Terry Tarpey n’est pas venu au basket de façon anodine. Son père était aussi basketteur professionnel et a aussi porté la tunique du Mans. Il a commencé en 2016 du côté de Denain en Pro B. Par la suite, il a rejoint la Sarthe en 2017, où il a écrit le plus gros chapitre de sa carrière en y passant 6 saisons, avant de rejoindre la Principauté cette année. Il est considéré comme un très bon joueur d’équipe, avec une mentalité exemplaire. Tonique, gros défenseur, il a le profil du joueur complet. Il s’est révélé aux yeux de tous l’été dernier lors de l’Eurobasket en Allemagne. Sous la houlette de Vincent Collet, il a été un maillon essentiel de ce groupe France.  

Bienvenue à Terry Tarpey, nouveau joueur de l’AS Monaco ! 

Terry, pourquoi as-tu choisi de rejoindre Monaco ?

Pour moi, c’était un choix facile et évident au vu de l’ambition affichée par le club. Il veut tout gagner, et c’est ce que je veux. Cette envie de gagner des titres, le championnat, les autres compétitions, c’est quelque chose qui m’a plu et m’a séduit. C’est ce facteur principal qui a fait que j’ai choisi de rejoindre Monaco. Afin de franchir un palier supplémentaire dans ma carrière. 

Tu as marqué l’histoire du club du Mans en tant que joueur et capitaine puisque tu y as passé 6 saisons. Quel est ton sentiment aujourd’hui à l’égard du MSB ? 

J’ai une énorme reconnaissance pour ce club, et ça me fait forcément un énorme pincement au cœur de le quitter. C’est difficile de décrire mes émotions, ces six belles années. C’est là-bas que j’ai connu mes premières saisons en professionnel. Celles qui ont permis de me faire évoluer, d’être le joueur que je suis aujourd’hui. J’ai appris plein de choses sur moi-même. Je pars pour poursuivre mon évolution, mais j’espère y revenir dans cinq ou dix ans. Tout le monde voulait le meilleur pour moi, et savait que c’était important de tracer ma route pour poursuivre ma carrière. J’ai toujours eu le soutien du club et des supporters. 

En 2018 justement, tu as été champion de France avec Le Mans sur le parquet de Monaco. Quel souvenir en gardes-tu ? 

Cette équipe-là de cette année était tellement spéciale. Des joueurs formidables, une cohésion incroyable, il y avait tout. Nous étions outsiders et c’est quelque chose qui nous allait parfaitement. Les souvenirs sont tout simplement formidables pour moi. C’est indescriptible ce que nous avons vécu tous ensemble en 2018. L’Asvel en quart, Strasbourg en demie, et Monaco en finale, c’est un parcours de dingue. Après notre défaite lors du match 4 en finale chez nous, personne ne misait sur nous pour ce game 5 à Monaco. C’est ce qui prouve que c’était si particulier. C’était des play-offs de fous, c’est une fierté d’avoir ramené ce titre pour le club. 

Peux-tu nous parler de cette saison qui vient de s’écouler, entachée pour toi par une blessure à la main ? 

Personnellement, je la considère tout de même comme une réussite cette saison. J’ai eu à côté plein d’autres choses positives dans la vie avec la naissance de ma fille. Depuis l’Euro l’été dernier avec l’équipe de France, je suis sur une bonne vague. Quand je me suis cassé la main, je me suis dit que ce sont les aléas du sport de haut niveau et du basket. C’était un mal pour un bien. J’ai pu être là pour ma femme et ma famille avec ma fille qui est née début décembre. Dans le vestiaire, j’avais ce rôle de capitaine, de leader, car nous étions une des équipes les plus jeunes du championnat. C’est bon d’avoir cette expérience, comme un vétéran. Et je suis satisfait du boulot de l’équipe qui a terminé sixième. 

On se souvient de ton éclosion aux yeux de tous lors de l’Eurobasket en Allemagne. Comment as-tu abordé cette compétition ? 

Pour moi l’important, c’était tout simplement de rester moi-même. Je connaissais mon rôle dans l’équipe, et par rapport à ce qu’on souhaitait de moi, c’était idéal. J’ai joué mon jeu, et coach Collet m’a donné sa confiance. Quand j’étais sur le terrain, on a prouvé que nous jouions bien, et c’est gratifiant. Ma famille était là, c’était une force supplémentaire pour moi, et qui m’a aussi permis de garder les pieds sur terre. J’étais toujours dans l’optique d’être appliqué et d’être au niveau lors de chacun des matchs.

Tu étais à Roland-Garros lors du match 3 qui a sacré l’AS Monaco champion de France pour la première fois de son histoire. Quelle vision as-tu sur ce titre ? 

Cette saison, c’était Monaco et le reste. Il n’y avait pas photo. Même l’Asvel n’a jamais réussi à les contrarier sur tous les matchs qu’ils ont pu disputer. C’est logique. Ils sont bien coachés, ils ont toujours été très intenses, avec des joueurs qui ont répondu présents en permanence. Bien évidemment il y a eu quelques matchs ratés mais c’est normal avec une saison à 90 matchs (88 précisément). Le plus important, c’est que les gars sont toujours restés focus. Pour moi, dès la 6ème-7ème journée de Betclic Elite, je savais que ça allait se terminer comme ça pour Monaco. Au vu de leur envie pour gagner ce titre, c’est mérité. Et quand je vois ça, j’ai hâte de jouer avec cette équipe. 

Et que dire du parcours en Euroleague ? Sans oublier la Coupe de France…. 

C’est tout simplement impressionnant. La Coupe de France au milieu de ce calendrier, ils sont allés la chercher et c’est fort. Et pour l’Euroleague c’est un truc de fou. Pour une deuxième année à ce niveau-là, atteindre le Final Four c’est une sacrée performance. Surtout que l’an dernier, ils étaient déjà très proches. Et en plus de ça, on se dit que sans ce trou d’air énorme lors du troisième quart-temps contre l’Olympiakos, ils auraient pu être champions d’Europe. 

As-tu déjà pu échanger avec le coach ou certains joueurs ? 

Oui avec Sasa j’ai eu une bonne discussion de 20-30 minutes, il y a trois semaines de cela. Nous avons évoqué nos mentalités communes, sa façon de manager, et ce qu’il pouvait attendre de moi. Quant à moi, je reste l’homme naturel que je suis. En France j’ai appris à m’ajuster et â être entraîné par des entraîneurs différents. Je suis un peu le profil à la John Brown, avec cette volonté d’être toujours partout sur le terrain. C’est ce que je veux amener. Quant au groupe, je connais Elie, Yoan, et Yak aussi. Et puis dans le monde du basket, les joueurs se connaissent toujours plus ou moins. J’ai fait mes tests médicaux avant de partir aux Etats-Unis et j’ai pu parler avec quelques membres du staff. C’est agréable d’arriver dans un tel environnement. 

Penses-tu que la Roca Team peut être encore meilleure l’an prochain ? 

C’est certain que la saison qui vient d’être accomplie par l’équipe est juste exceptionnelle. Mais il y a toujours cet objectif de faire toujours mieux que l’année précédente. C’est ce que j’espère, et je pense que nous en avons les moyens. De nombreux joueurs vont rester et c'est très important. Il a manqué la Leaders Cup et l’Euroleague. Ce sont des titres à aller chercher. On donnera tout pour accentuer cette progression et installer Monaco comme une place forte du basket européen. J’ai cette mentalité de tout donner jusqu’au bout, et je veux aider l’équipe. C’est pour ça que je suis venu.