Une opportunité en or pour la Roca Team
Demain soir, même endroit (Gaston-Médecin), même heure qu’hier (20h30), la Roca Family veut de nouveau vibrer comme ce fut déjà le cas lors de la première manche de ces finales qui s’est révélée à sens unique. L’objectif est clair pour les hommes de Sasa Obradovic : remporter un deuxième succès et faire le break dans cette série avant de se rendre jeudi dans la capitale pour jouer du côté de Roland-Garros. Mais attention à la réaction des Mets 92 et de Victor Wembanyama, conscients d’être passés au travers, et qui donneront tout pour égaliser, afin de remettre les compteurs à zéro au moment de retourner à Boulogne-Levallois.
La Roca Team en mode Euroleague
Hier, un ouragan rouge et blanc a tout emporté sur son passage. Notamment au coeur d’un deuxième quart-temps ébouriffant qui a vu les Roca Boys infligés à leurs adversaires un terrible 29-6. Une prestation collective de très haut vol, en mode Euroleague tout simplement. 21 passes décisives, 43 rebonds dont 15 offensifs, 11 marqueurs différents, une équipe à 106 d’évaluation. Une immense Roca Team. Pour la troupe de Vincent Collet, il était difficile d’exister dans de telles conditions. L’ASM devra mettre les mêmes ingrédients demain soir.
John Brown, défenseur d’exception
Il est l’une des raisons principales de ce game 1 parfaitement maîtrisé. A lui tout seul, il a éteint Victor Wembanyama dès les premières minutes de jeu, et n’a jamais ménagé ses efforts. Comme toujours, en bon fidèle lieutenant qu’il est. JB a prouvé tout simplement qu’il n’était pas un des meilleurs défenseurs d’Euroleague pour rien. Comme l’ont dit Alpha Diallo et Sasa Obradovic après la rencontre, ce n’est pas un bon matchup pour Wemby. Très agressif et très intelligent dans son placement, John Brown a prouvé à quel point il avait un rôle important sur ces finales, comme tout au long de cette saison au sein de ce groupe.
Elie Okobo et Alpha Diallo les snipers
Alpha Diallo et Elie Okobo ont pris feu au même titre que le collectif tout entier emporté tout sur son passage lors du deuxième quart-temps. Tout les deux ont enquillé les trois points comme des perles pour créer un écart conséquent et insurmontable pour Boulogne-Levallois. Mike James a lui aussi été performant dans ce domaine avec 2 shoots pris seulement, mais réussis. A 100% donc MJ.
Mike James pour vous servir
Mike James justement. Il a tout simplement été MVP de ce game 1. Difficile de lui enlever cette casquette tant il a régné en maître sur cette rencontre. MJ a joué juste et s’est mis au diapason pour le collectif. La preuve en est : ses 8 passes décisives sur l’ensemble de la rencontre, et surtout 5 sont intervenues lors des 6 premières minutes de jeu. Un leader en mission, prêt à tout pour ramener sur le Rocher le premier titre de champion de France du club.
La bataille du rebond essentielle
On le savait avant le début de ces finales, et comme souvent lors de ce genre de rencontre, la bataille du rebond est un des facteurs les plus importants. Lors du game 1, il n’y a pas eu photo entre les deux formations. Athlétiquement et physiquement plus forts, les Roca Boys en ont capté 45 contre seulement 30 pour les Métropolitans 92. Une différence colossale, qui a eu le don de déplaire à Vincent Collet, lui qui avait fait de cette bataille sous les paniers un facteur essentiel.
Quels seront les choix de Sasa Obradovic ?
Comme majoritairement depuis le début de ces play-offs, Sasa Obradovic s’est passé de Donta Hall et Chima Moneke qui étaient donc en tribunes. Alors qu’en sera-t’il pour demain ? Est-ce que le tacticien serbe ne voudra rien changer pour conserver cette dynamique ? Ou est-ce qu’il fera le choix de lancer les deux américains au profil très athlétique et qui apporteraient donc un surplus de jus et d’énergie dans la peinture ? Réponse demain.
Les Mets 92 veulent réagir
Ils étaient unanimes après l’opus initial hier. Les Mets ne sont jamais rentrés dans cette rencontre, se sont faits marcher dessus, et n’ont jamais trouvé les ressources pour donner quelconque réplique. Le mot d’ordre était donc réaction. Yakuba Ouattara et ses coéquipiers doivent s’attendre à que la réponse soit collective de l’autre côté du terrain, avec une équipe de Boulogne-Levallois qui arrivera le couteau entre les dents.
Les leaders attendus
Si Boulogne-Levallois a coulé, c’est aussi parce que ses leaders n’ont pas répondu présents. Et quand on sait que la profondeur de banc monégasque est supérieure, tout s’explique. Pour exister et pour se rebeller lors de ce game 2, les leaders vont devoir montrer la voie. On pense bien évidemment à Wembanyama, mais aussi Brown, Jones, Coulibaly. Ainsi que le capitaine Konaté qui n’a rien pu faire dans son domaine défensif de prédilection pour limiter les Monégasques en attaque.
Armel Traoré a faim pour son retour sur le Rocher
Il est le seul à avoir joué à son niveau hier sur le Rocher lors du premier match. Armel Traoré, ancien de la maison monégasque s’est fait une place dans cet effectif des Mets. Jeune joueur, il a eu une grosse débauche d’énergie et a été le seul à évoluer à son niveau. Avec 15 points et 6 rebonds, Armel Traoré a montré l’étendue de ses qualités athlétiques, et à quel point il disposait d’une belle marge de progression.
Le programme complet de ces finales
Episode 1 : Monaco bat Boulogne-Levallois 87-64;
Episode 2 : lundi 12 juin à 20h30 à Gaston-Médecin;
Episode 3 : jeudi 15 juin à 20h30 à Paris (Roland-Garros);
Episode 4 éventuel : samedi 17 juin à 20h30 à Paris (Roland-Garros);
Episode 5 éventuel : mardi 20 juin à 20h30 à Gaston-Médecin.
TV : tous les épisodes de la finale seront diffusés en direct sur les antennes de beIN Sports et Monaco INFO en Principauté.
Les déclas d’avant-match
Sasa Obradovic (entraîneur de la Roca Team) : "Ce que je dis toujours, c’est qu’après ce genre de victoire comme lors du match 1, c’est qu’il est dangereux d’être détendu. Je m’attends à une réaction de leur part. Et nous devons donc être doublement concentrés, encore plus déterminés. Je ferai de mon mieux pour garder l’équipe focus. En un seul match, il y a la possibilité de tout perdre. Nous devons protéger notre terrain, peu importe la manière. On doit gagner cette prochaine rencontre sur le plan défensif."
Vincent Collet (entraîneur de Boulogne-Levallois) : "Il est impératif d'élever le niveau sur les fondamentaux. En particulier, afficher la détermination défensive que l'on a déployé contre l'ASVEL. Samedi, tout s'est délité en même temps, mais mon groupe veut réagir. Elie Okobo ? Il réalise une grosse saison, il a encore franchi un palier cette saison. Elie est encore jeune, il arrive dans la force de l'âge."
Mike James (meneur de la Roca Team) : "Nous n'avons encore rien fait de spécial. On a juste remporté notre premier match à la maison. Il faut continuer sur cette voie. Le but c'est d'être champion. C'est une longue saison, et si l'on continue à bien jouer, les vacances ne seront pas loin, avec le sentiment du devoir accompli. Ramener le premier titre de champion de France de l'histoire du club serait un bel accomplissement pour nous tous. Mais on n'y est pas encore, il ne faut pas baisser le degré d'effort. J'ai envie que l'on finisse le travail et que l'on soulève le trophée."
Victor Wembanyama (pivot de Boulogne-Levallois) : "Il ne faut pas se fermer après une défaite en play-off. Il faut avancer, nous ne sommes pas en confiance. On a déjà prouvé notre capacité à avoir une réaction rapide. Nous avons un plan collectif pour ce game 2. Le but ce n'est pas que je marque 15-20 points, mais qu'on en mette plus que l'adversaire. Beaucoup de choses en 48 heures peuvent changer. Dans le vestiaire, on y croit. On rêve d'attraper ce titre. Concernant Mike James, parfois on a l'impression qu'il n'y a pas grand chose à faire le concernant pour l'arrêter et l'empêcher de faire ce qu'il veut. Il surfe un peu au-dessus du jeu."
Alpha Diallo (ailier de la Roca Team) : "Nous jouons sur un très bon rythme en ce moment, et il est essentiel pour nous de continuer sur cette lancée. Partager la balle, prendre des rebonds, être collectif en attaque et en défense. Tout cela est essentiel pour le game 2 qui arrive. On a travaillé sur les points qu’il y a tout de même à améliorer dans l’optique d’obtenir le même résultat. On doit aller sur le terrain, suivre le plan de jeu, et limiter au mieux ce qu’ils sont capables de faire. Nous savons que ce sera un match difficile. Ils vont venir et répondre, certainement avec une tactique différente. Peut-être qu’ils vont changer quelque chose pour nous déstabiliser."