Yakuba Ouattara : « Chaque saison, le club va de l’avant »
Joueur historique du Rocher, dans sa 7e saison au club, Yakuba Ouattara a grandi avec le club, des débuts en Pro A jusqu’aux sommets de l’Euroleague. Capitaine et talisman de cette Roca Team, le Yak’ revient sur la qualification historique de Monaco au Final Four, et toutes les émotions qui s’entremêlent. Et des retrouvailles avec l’Olympiakos qui se profilent…
Après la qualif’ au Final Four, au bout de ce match 5, c’était beaucoup d’émotions… Avec un peu de recul, quel est le sentiment qui domine chez toi ?
La fierté, beaucoup de fierté. Valider notre place parmi les quatre meilleures équipes d’Euroleague, c’est quelque chose d’énorme. On a beaucoup célébré avec les supporters, c'était génial cette communion. C'était l'objectif annoncé en début de saison, et on a réussi. Mais on en veut encore. Savourons, profitons encore un peu, mais il va falloir vite tourner la page et se projeter sur le Final Four. On y va pour gagner.
En tant que capitaine et joueur historique de la Roca Team, c’est encore plus spécial ?
Clairement. C’est le plus grand accomplissement avec Monaco jusqu’à présent. C’est juste extraordinaire. Le club continue d’évoluer, et j’évolue avec lui. Saison après saison, on parvient à avoir beaucoup de succès, et à rehausser les objectifs du club. D’abord la Pro A, ensuite la Champions League, puis l’Eurocup, et maintenant l’Euroleague… C’est un rêve éveillé, honnêtement.
Quel est ton regard sur l’évolution du club ces dernières années, avec la salle rénovée, les objectifs qui grimpent chaque saison…
Voir toutes les années de travail récompensées, c’est beaucoup de bonheur. Chaque année, on va de l’avant, on monte encore plus haut. Nos objectifs sont de plus en plus élevés au fil des saison, et surtout, le club se donne les moyens de les atteindre. La salle est magnifique, et j’espère qu’on pourra continuer à rendre heureux les supporters.
Au fil des saison, ton rôle a également évolué au sein de l’équipe. Comment t’es-tu adapté ?
Il faut savoir s’adapter au groupe pour trouver sa place et servir le collectif du mieux possible. Parfois, il faut endosser un rôle majeur sur le terrain, parfois pouvoir tout donner sur un temps de jeu plus restreint, ce qui est aussi une place très importante. Il n’y a pas que les minutes. Il faut aussi réussir à mobiliser les gars, avoir un impact défensif sur les meilleurs joueurs de l’équipe adverse… Avoir réussi à adapter mon rôle dans l’équipe, c’est quelque chose dont je suis fier.
L’expérience de l’année passée en play-offs d’Euroleague, en particulier ce match 5 face à l’Olympiakos, a-t-elle été utile pour cette série contre le Maccabi ?
Enormément, oui. Ceux qui étaient là l’an passé connaissaient le contexte, et s’attendaient à un combat énorme. Le plus important dans ce genre de match, c’est d’abord de répondre au défi physique. Il faut arriver à agresser l’adversaire et ne pas les laisser entrer dans le match. Le talent vient seulement ensuite.
La large défaite du match 4 à Tel-Aviv a-t-elle servi pour préparer ce match 5 ?
Il y a finalement eu un côté positif à cette déroute. On s’était peut-être vus un peu trop beaux. Après avoir gagné là-bas, on se projetait probablement déjà trop vite. Le Maccabi nous a rappelés qu’il fallait encore gagner un match, et qu’ils n’allaient pas nous le donner. On savait que le match 5 serait un gros combat, et on est arrivés remis sur les bons rails.
En demi-finale à Kaunas, vous retrouvez l’Olympiakos. Quel est ton avis sur cette équipe ?
C’est la meilleure équipe d’Euroleague, ils ont terminé premiers de la saison régulière. C’est une équipe qu’on a plutôt aimé jouer cette saison, puisqu’on a gagné à l’aller et au retour. Ils ont de la qualité à tous les postes, le danger vient de partout. Vezenkov, Sloukas, Fall, pour ne citer qu’eux. Puisqu’on les a battus deux fois cette saison, j’espère que l'expression « jamais deux sans trois » prendra tout son sens !
Un mot pour les Roca Fans, qui ont été particulièrement formidables pendant ce match décisif face au Maccabi ?
Ils ont joué un rôle crucial, en donnant de la voix pour nous pousser pendant 40 minutes. Avec leur entrain, on a même très peu entendu les supporters du Maccabi, qui ont tenté mais nos fans ont toujours surenchéri. C’était extraordinaire pour nous sur le terrain. Un match historique, mais aussi une ambiance historique ici, à Gaston-Médecin. Ce match 5, c’était la plus belle ambiance qu’on ait pu connaître ces dernières années. Les supporters ont tenu leur rôle haut la main.