Matthew Strazel : « Je sais quand c’est à moi de prendre mes responsabilités »

Matthew Strazel : « Je sais quand c’est à moi de prendre mes responsabilités »

Sur ces dernières rencontres, Matthew Strazel s’affirme dans le collectif monégasque, à l’image d’une prestation réussie en Coupe de France, pour aller chercher la qualification finale. Le jeune meneur tricolore s’exprime sur ses nouvelles responsabilités, encore illustrées par sa titularisation et ses 8 passes décisives face au Portel ce mardi, ainsi que sur l'état d'esprit qui porte le groupe en ce moment.

Matthew, ce lundi, tu étais de nouveau dans le cinq de départ, comme tout le week-end en Coupe de France à Trélazé. Comment vis-tu ces titularisations ?

C’est vrai que c’est surtout depuis quelques matchs que j’ai l’opportunité de débuter. C’est toujours très bien d’être responsabilisé sur des matchs à enjeux, j'ai été lancé sur des rencontres importantes. Cela m’a permis d’engranger beaucoup de confiance. Je me suis senti bien et j’ai été plutôt bon pour l’équipe. Face au Portel, il y avait eu un peu de fatigue de mon côté, un petit manque de lucidité parfois. J’ai tout de même réussi à impliquer mes coéquipiers (8 passes décisives), et on a réussi à aller chercher la victoire.

Tu sens un changement dans ton rôle au sein de l’équipe ?

Impliquer les autres, gérer la mène, ça a toujours été ma mission. Au fond de moi, je reste un meneur-scoreur. Mais j’essaye de progresser dans ce travail d’organisateur. Dans des équipes très performantes comme l’AS Monaco, il faut mettre ses coéquipiers dans les meilleures dispositions. Quand on a des joueurs de cette qualité autour de soi, c’est forcément plus facile à impliquer. C’est la meilleure manière de fonctionner pour aller chercher des victoires.

En arrivant à Monaco, en tant que jeune joueur, avec un effectif pléthorique, tu t’attendais à avoir un rôle plus « ajustable » ?

C’est justement à ce niveau-là que j’ai eu une vraie progression. A l’ASVEL, j’étais un peu frustré quand je ne jouais pas, et que je pensais mériter de jouer plus. Ici, à Monaco, ça a été clair dès le début. On savait que l’Euroleague, ce n’était que du plus . D’entrée, je connaissais le rôle que j’allais jouer, avec des différences sur la scène européenne ou en championnat et Coupe de France. Dès le départ, c’était clair pour moi, alors je savais à quoi m’attendre.Je savais quand ce serait à moi de prendre mes responsabilités, faire jouer les autres… Aucune frustration de ce côté pour moi cette saison. J’ai mûri à ce niveau-là. 

Comment faire pour gagner la confiance de Sasa Obradovic et son staff ? A l’entraînement, en match, dans le vestiaire...

Je ne pense pas que ce soit particulièrement à l’entraînement. En tout cas, il faut être assidu, d’autant plus en tant que jeune joueur. Il faut toujours montrer que l’on veut travailler plus que les autres. C’est quelque chose que je m’applique à faire. Je dirais que ce qui marque le plus le coup auprès du coach, pour mon poste, c’est que l’équipe joue bien quand je suis sur le terrain. Que tout le monde respecte les plays, que chacun sache ce que l'on joue comme système… Et de la défense surtout ! Le coach attend de moi que je mette de la pression défensive, et c’est quelque chose que j’aime faire pour l’équipe.

Neuf victoires en neuf rencontres matchs au mois de mars, forcément on a envie de continuer la série…

On sort d’une semaine très positive, avec des victoires qui s’enchaînent et la qualification en finale de Coupe de France. Je n’ai pas envie de nous porter l'oeil, mais j’espère qu’on va continuer comme ça ! L’objectif pour nous est d’arriver en play-offs, d’Euroligue et de championnat, avec de la confiance.

Comment est l’ambiance dans le groupe ?

L’ambiance est super. Bien sûr, c’est toujours plus facile quand on gagne d’avoir le sourire dans le vestiaire. Pour l’instant c’est le cas, on gagne et l’ambiance est très bonne. On a les clés pour continuer ainsi. On va faire le maximum pour continuer de jouer en équipe et gagner les matchs, comme on le fait en ce moment.

Le match face à Valence s’annonce comme une étape importante vers les play-offs... et pourquoi pas plus haut ?

Exactement. La première chose, c’est de se qualifier en play-offs. Actuellement, nous ne sommes pas totalement à l’abri. Le plus important, c’est d’être dans les huit premiers, et ensuite on essayera de gratter une 4e, 3e place… Avoir l’avantage du terrain en play-offs sera un bonus intéressant.