Direction la finale de la Coupe de France pour la Roca Team

Direction la finale de la Coupe de France pour la Roca Team

Les Roca Boys sont tout simplement sur un nuage. Mis en difficulté par les Manceaux dans le premier quart-temps, ils ont petit à petit pris la mesure de leurs homologues, grâce à un impressionnant collectif (87-78). La troupe de Sasa Obradovic a régné en maître au rebond, et a fait valoir ses hors-normes qualités athlétiques. C’est donc une 8ème victoire de rang en ce mois de mars terrible, la 4ème en 3 jours. Insubmersible Roca Team !

LE MATCH

Pour cette demie de Coupe de France face au Mans, le 3ème match en 4 jours de la Roca Team, Sasa Obradovic a décidé d’aligner dans son cinq de départ Matthew Strazel, Jordan Loyd, Alpha Diallo, Jaron Blossomgame, et Donta Hall. Le tacticien serbe a laissé Donatas Motiejunas en tribunes et peut compter sur le retour de Yoan Makoundou. Le début de rencontre est plutôt équilibré entre les deux formations qui se rendent coup pour coup dans ces 5 premières minutes (12-12). Donta Hall est déjà dominateur dans la peinture de par sa dimension athlétique.

Le Mans choisit ce moment pour placer un coup d’accélérateur dans le sillage de ses snipers. Avec Morgan en bon leader, ils font feu de tout bois à trois points, et les Roca Boys ne peuvent rien faire face à une telle réussite, proche de l’insolence. A la fin de ce premier quart-temps, Monaco a 11 points de retard (15-26). Pas idéal pour Yakuba Ouattara et ses coéquipiers.

Chima Moneke va sonner la révolte avec une entrée fracassante et déterminante sur le terrain. Rebond offensif, contre, domination dans la peinture de par ses qualités, tout y passe avec l’ailier-fort nigérian. A lui tout seul, il marque six points coup sur coup (21-28). John Brown emboîte le pas avec une détermination de tous les instants. Elie Okobo rapproche un peu plus les siens, avant qu’Alpha Diallo ne les fassent passer devant (30-28). Un énorme 15-0 qui a tout relancé et remis les Monégasques dans le droit chemin.

Les deux formations ne vont plus se lâcher par la suite avant de rejoindre les vestiaires. Yakuba Ouattara dégaine derrière l’arc, et Donta Hall se montre toujours aussi volcanique dans la raquette (36-33). Mais en face il y a de la réponse, malgré la triste sortie sur blessure de Ndoye, ancien de la maison asémiste. Sur un trois points dingue de Morgan de sa propre moitié de terrain, Le Mans compte un point d’avance à la pause (45-46).

La Roca Team revient sur le terrain avec l’envie de poursuivre sur cette lancée malgré l’énorme shoot de Matt Morgan au buzzer. En défense, Chima Moneke et John Brown sont partout ce qui permet de récupérer de nombreux ballons en transition. Côté attaque, Elie Okobo s’est réglé comme une horloge avec sa petite spéciale à trois points pour valider un 12-2 dès le retour des vestiaires (57-48).

Le Mans se repose une nouvelle fois sur un Morgan qui continue de dégainer à trois points et de faire mal. Sachant que les Monégasques récoltent de trop nombreuses fautes techniques à force de contester les décisions du corps arbitral. Sur un 9-0, les Manceaux recollent (57-57). Tout est à refaire, mais Elie Okobo répond encore présent d’un shoot subtile (59-57). Une faute anti-sportive est sifflée contre John Brown (59-59).

Le mano a mano est lancé dans cette demie à suspense. Au bout, il y a une place à aller chercher pour la grande finale de Coupe de France. Il y a de nombreux lancers-francs de part et d’autres avec les arbitres qui sifflent en permanence. C’est à celui qui aura les nerfs les plus solides. A l’aube des dix dernières minutes, Les Roca Boys sont devant d’un tout petit point grâce à une immense fin de Q3 de Matthew Strazel avec notamment un trois points au buzzer (67-66).

Ce dernier quart-temps commence d’une manière identique avec un missile derrière l’arc du Yak (70-66). Les Roca Boys continuent de dominer le rebond avec autorité. Un facteur primordial dans une partie aussi serrée. Yoan Makoundou en profite pour donner 6 points d’avance à l’ASM (72-66). Il reste encore 7 minutes à jouer au chronomètre.

Jordan Loyd valide ce run d’un 10-0 à cheval sur deux quart-temps. Le Mans stoppe cette série sur la ligne des lancers (74-68). Physiquement, les Monégasques sont impressionnants à l’image de ces deux rebonds offensifs sur la même action. Matthew Strazel en parfait gestionnaire sert magnifiquement John Brown (76-68). Elric Delord demande le temps-mort.

Fidèles à leurs principes, les Manceaux n’abdiquent pas et reviennent à trois points grâce à un gros shoot de Bul Kuol. Mais Matthew Strazel se charge de calmer les ardeurs adverses dans la foulée (79-73). Avant que Chima Moneke n’enfonce le clou sur un nouveau second ballon bonifié (81-73).

Sasa Obradovic est sur le terrain avec ses trois arrières que sont Strazel, Loyd et Okobo. Un choix payant sur small ball avec Chima Moneke et Yoan Makoundou dans la peinture. Ce dernier fait la différence et pèse de tout son poids avec deux alley-oop coup sur coup, donnant à Monaco dix points d’avance (85-75).

La défense asémiste est omniprésente et ne laisse aucun panier facile à ses adversaires. Le money-time est parfaitement géré par les hommes de Sasa Obradovic, qui obtiennent leur qualification pour la finale de Coupe de France (87-78). Un sacré accomplissement en ce mois de mars dantesque, puisqu’ils ont remporté 8 matchs en autant de rencontres depuis le début de celui-ci. Trois en quatre jours cette semaine. C’est fort, très fort.

ILS ONT DIT

Sasa Obradovic (entraîneur de la Roca Team) : « 89 lancers francs dans un match, c'est beaucoup trop et c'est dommage pour le spectacle. Les gens viennent pour voir du beau jeu. Nous avons trouvé quand même les ressources pour gagner. Je suis heureux. C’est une nouvelle finale à jouer pour le club. » 

 Matthew Strazel (meneur de la Roca Team) : « Ca a été un match de tous les instants avec des runs. Il y de fortes émotions. On a réussi à garder de la lucidité pour donner une vraie saveur à cette victoire. Je me suis senti très à l’aise. Quand je suis en confiance, j’arrive à faire pas mal de choses sur le terrain. » 

 Elric Delord (entraîneur du Mans) : « Monaco était le pire tirage possible pour nous. On n’avait rien à perdre et mes joueurs ont tout donné. Je suis très fier. Monaco est l'une des meilleures équipes d’Europe. » 

Yakuba Ouattara (capitaine de la Roca Team) : « Le Mans nous a vraiment embêtés. C’était un rude combat. On peut être fier de nous car nous n’avons pas lâché. Nous n’avons pas douté, on aurait pu. Mais on a su garder notre sang-froid et faire la différence sur nos qualités. On veut jouer et gagner tous les trophées. En Leaders Cup nous avons commis une petite erreur. Ces deux jours montrent qu’on a su en tirer les enseignements. »

LA FICHE TECHNIQUE

A Trélazé, Arena Loire, l’AS Monaco bat Le Mans 87-78 (15-26, 30-20, 22-20, 20-12)

Le Mans : 17 tirs sur 46 (8/24 à 3-pts), 36 LF sur 45, 26 rebonds (Carlton 7), 13 passes décisives (Ndoye 4), 8 interceptions, 20 balles perdues.

La marque : Morgan 34, Kuol 11, Tarpey 8, Rochestie 7, Gomis 6, Carlton 5, Ndoye 3, Chery 3, Djisrambaye 1, McGriff, Goudou, Van Den Beemt

Monaco : 25 tirs sur 62 (7/27 à 3-pts), 30 LF sur 44, 47 rebonds (Moneke 8), 17 passes décisives (Loyd 6), 10 interceptions, 15 balles perdues.

La marque : Strazel 17, Loyd 17, Moneke 11, Okobo 11, Ouattara 9, Makoundou 6, Brown 5, Blossomgame 4, Hall 4, Diallo 3.