Jordan Loyd : "Nous avons beaucoup d'armes sur le terrain"
Après une première quinzaine d’octobre, où il cherchait encore ses marques, notamment au scoring, Jordan Loyd est depuis monté en puissance au fil des matchs. Sa performance au Maccabi (21 points, 30 d'évaluation) et son coup de chaud dans le 3ème quart-temps au Pirée pour faire revenir les Monégasques à hauteur en sont les preuves. Le meneur-arrière de la Roca Team s’est confié sur ce début d’exercice, ses sensations, sa relation avec Sasa Obradovic, et sur l’affrontement qui arrive avec l’Etoile Rouge de Belgrade, son ancienne équipe.
Jordan, le début de saison de la Roca Team est tout simplement excellent… Comment l’expliques-tu ?
C’est un bon début de saison grâce aux coachs, au staff, et aux joueurs. Tout le monde veut aller dans la même direction. On fait le boulot à la fois sur le terrain mais aussi en dehors pour créer cette osmose importante entre nous. Tout le monde s’entend vraiment bien, et ça aide. On a eu un calendrier difficile avec pas mal de déplacements, mais on a su faire preuve de lucidité pour revenir avec de nombreuses victoires. C’est prometteur pour l’avenir, mais la route est encore très longue.
On sent que le danger peut vraiment venir de partout, n'est-ce pas ?
Nous avons beaucoup d’armes sur le terrain et c’est un vrai plus. Peu importe l’équipe alignée, nous sommes un danger permanent pour l'adversaire. Nous nous appuyons sur une défense solide, et aussi une bonne attaque qui peut prendre feu à tout moment. Nous avons au sein de l’effectif des profils polyvalents ce qui nous aide forcément. Avec ça, le coach peut s’adapter à toutes les situations possibles, et il le fait très bien. Tous les gars peuvent évoluer à un haut niveau, ce qui nous permet de garder une certaine constance tout au long de la rencontre. Même si parfois on a subi les retours du Maccabi et d’autres formations. On doit en retenir les leçons aussi. Mais ce mois d’octobre est vraiment très bon, en adéquation avec les objectifs du club.
Avec Mike, Elie, et Matthew, vous semblez avoir trouvé le juste milieu dans la gestion du jeu ?
Notre relation est très bonne, et ça se passe bien entre nous quatre. On apprend encore à se connaître sur le terrain, mais c’est facile de jouer avec ce genre de joueurs. Ils distribuent bien le ballon, sont capables de marquer, de défendre, donc ça devient un plaisir de jouer au basket dans ces conditions. Les trois sont en mesure de faire cela, et nous n’avons pas à tout attendre d’un seul gars. Ça me libère aussi, comme tout le monde je pense. J’attends mon moment pour pouvoir scorer ou délivrer des passes décisives en me montrant influent dans le jeu.
Tu travailles de nouveau avec Sasa Obradovic. On sent qu’il y a ce vécu entre vous…
Coach Sasa Obradovic sait vraiment comment m’utiliser, et c’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle je suis venu à Monaco. J’ai l’ambition de gagner des titres, et je sais que c’est possible. Il sait où me mettre sur le terrain, et ce qu’il faut me demander à tel ou tel moment. Je le comprends, il me comprend. Le fait qu’on ait cette relation, ça nous aide, car on sait ce qu’on attend l’un de l’autre. Et à titre personnel, je sais que j’ai encore beaucoup à apporter à l’équipe. Mon adaptation est sur la très bonne voie.
Tu vas retrouver vendredi soir l'Étoile Rouge de Belgrade. Quel souvenir en gardes-tu ?
Quand j’étais là-bas, ce n’était pas simple, car c’est tombé au moment où il y avait le Covid. On connaît la ferveur des fans à Belgrade, et jouer sans nos spectateurs, c’était forcément quelque chose de particulier. J’en garde tout de même un très bon souvenir, la vie est différente. C’était une bonne année avec des titres au bout, même si en Euroleague c’était compliqué.
A quoi faut-il s’attendre lors de cette réception des Serbes à Gaston-Médecin ?
Leur ADN c’est de jouer dur et de ne jamais abandonner. Il ne faut pas croire que le match sera facile parce qu’ils sont dans une situation inconfortable au classement. Ils ont fait venir Villdoza et ont battu le Bayern. Ce sera une rencontre difficile. Il faut s’attendre à de la dureté venant de leur part, avec une défense agressive. C’est une belle formation, et il me tarde de jouer ce genre de rencontre.
Enfin, un petit mot sur cette série d’invincibilité en Betclic Elite…
On ne prête pas vraiment attention au fait d’être invaincu en championnat de France, ou gagner l’Euroleague. Ce qui est important pour nous pour le moment, c’est de garder cette attitude positive et la confiance qui va avec. On doit conserver cette mentalité de winner que nous avons. Rester humbles et ne pas prêter attention aux statistiques et aux records. Si on perd des matchs, ce n’est pas la fin du monde, loin de là. Ca arrivera et c’est normal. La saison est longue, et elle est faite de hauts et de bas. La clé réside dans le fait de travailler dur en permanence pour franchir les obstacles.