Adrien Moerman, un double champion d'Europe avec la Roca Team
L’AS Monaco est heureuse d’annoncer la signature pour une saison, plus une en option de l’ailier fort français Adrien Moerman (2,02m , 33ans) en provenance de l’Anadolu Efes en Turquie. Il vient d’y passer quatre saisons, les plus grandes de sa carrière puisqu’il y a tout gagné. Le néo Roca Boy a notamment réalisé une performance de choix en remportant deux fois coup sur coup l’Euroleague en 2021 et 2022. Un back-to-back mémorable et historique, tant il est difficile de le réaliser à un tel niveau, au vu de la concurrence féroce à tous les étages. Lors du dernier exercice, il a cumulé en Euroleague 8,4 points (41,5% à 3pts) et 5,3 rebonds en 25 minutes de jeu de moyenne. La Roca Team retrouve donc dans ses rangs un véritable profil d’expérience, avec une âme de guerrier sur le terrain, prêt à tout pour gagner des titres. Un véritable coup de force avec un nouveau joueur formé localement (JFL) après Elie Okobo et Matthew Strazel, en plus de la prolongation du fidèle Yakuba Ouattara.
Présent à Gaston Médecin lors du match 4 des finales, Adrien Moerman a donc pu voir la chaude ambiance qu’il peut y avoir lors des rencontres à fort enjeu. L’ancien MVP de Pro A en 2015 dispose d’un immense CV et d’un palmarès long comme le bras. Celui qui a grandit dans la ville de Montrouge dans les Hauts-de-Seine compte à son actif notamment trois titres de champion de France. Le premier en 2007 avec Roanne. Les deux autres avec le CSP Limoges en 2014 et 2015, une fois de plus deux ans d’affilée. En France il a aussi porté les couleurs de Nanterre, Orléans et Nancy. Adrien Moerman dispose dans sa besace également de 12 sélections en équipe nationale sous la tunique bleu blanc rouge.
Bienvenue à Adrien Moerman, nouveau joueur de l’AS Monaco !
Pourquoi avoir choisi de rejoindre Monaco ?
Après 4 ans en Turquie où j’ai tout connu en gagnant deux fois l’Euroleague de suite, j’avais besoin de me fixer un nouveau challenge. Monaco répondait à toutes les attentes que je pouvais avoir. C’est un club qui a l’envie de bien construire, et de viser le plus haut niveau.
On parlait de toi en Chine… Ce choix de rejoindre Monaco montre que tu es prêt à suivre de nouveau un rythme effréné ?
Je voulais vraiment encore jouer l’Euroleague. A 34 ans, j’ai encore envie de me challenger physiquement. Je me sens bien, sans aucun pépin physique, et j’avais vraiment envie de relever ce défi. En parlant du projet monégasque avec le président et le manager général, j’ai vu ce qu’ils voulaient faire et construire. Ca me tenait donc vraiment à coeur de venir à Monaco. Pour un challenger comme moi, c’est vraiment le point de chute idéal.
Tu as passé 4 saisons en Turquie avec un back-to-back historique en Euroleague. As-tu écrit la plus belle page de ta carrière avec l’Anadolu ?
Oui c’est vraiment ma plus belle histoire qui a été écrite durant ces quatre années avec le même coach et les mêmes joueurs. Il y avait vraiment une très bonne entente entre nous, et une sacrée cohésion d’équipe. J’ai tout gagné en Turquie, et ce back-to-back en Euroleague, c’est vraiment un accomplissement ultime. En tant que joueur, on veut tous gagner cette compétition déjà une fois. Mais deux fois coup sur coup, c’est quelque chose de grand.
La saison régulière n’avait pas été simple. Mais en phase finale vous êtes devenus injouables. Comment l’expliques-tu ?
On avait beaucoup de blessés, et de cas covid. C’était forcément très compliqué de faire une bonne saison tous ensemble. Il y a eu des périodes où on perdait, Micic, puis Larkin, et après Beaubois. On avait jamais notre équipe au complet pendant 5-6 matchs d’affilée et c’était dur. Avec ce rythme très élevé et cet enchainement des matchs, ce n’était pas évident. Mais c’est toujours mieux d’être meilleur sur la fin, et c’est ce qu’on a su faire. Cette finale face au Real était très tendue, il faisait très chaud. Ce n’était pas très beau à voir avec de très grosses défenses. Mais à la fin, quand tu gagnes d’un petit point, tu lâches tout et tu ne retiens que le chemin parcouru pour soulever le trophée. En playoffs, nous avons vu l’Efes d’il y a deux ans.
Quelles sont les clés pour remporter le titre suprême en Euroleague ?
La cohésion d’équipe est l’élément le plus important. C’est primordial de dégager cette force au niveau du collectif. Puis la qualité des joueurs aussi bien évidemment. On avait deux arrières au potentiel énorme avec Micic et Larkin. Certainement la meilleure paire de ces deux dernières saisons. Avec des gars comme ça, ça devient tout de suite plus facile. Derrière eux, on a tous apporté notre contribution pour tirer le groupe vers le haut. Je n’ai jamais vécu une telle aventure humaine durant toute ma carrière. C’est dur de construire un groupe de la sorte, et Efes a réussi à le faire. Après cette dernière danse, le club veut maintenant repartir sur un nouveau cycle.
Est-ce que la saison monégasque en Euroleague t’a surpris ?
Oui bien évidemment. Faire ce qu’ils ont fait pour une première participation, c’est fort. Pourtant, ils sont revenus de loin. Quand Mitrovic est parti, Obradovic est arrivé et il a fallu travailler dans l’urgence. Je pense que Sasa a repris les choses en mains en amenant justement une certaine cohésion d’équipe. Quand on compare, la mentalité avait totalement changé au sein du groupe qui était galvanisé. Ca s’est vu sur la deuxième partie d’exercice, puisqu’ils n’ont quasiment plus perdu et ont fini avec le meilleur bilan de la phase retour. Après au vu de leur effectif et des qualités, ça ne m’étonnait pas tant que ça. Il y avait un fort potentiel. J’étais vraiment content de voir une équipe française atteindre le top 8.
Qu’attendent de toi le club et Sasa Obradovic ?
Je suis là pour apporter ma dynamique, et mon énergie sur le terrain. Quand j’entre sur le parquet, je suis un guerrier et je dois apporter ça dans cette équipe. Avec les joueurs qu’il y aura autour, je n’ai aucun doute à ce sujet-là. Tout sera plus simple. Même si je le répète, la cohésion sera l’élément déterminant. Je me suis entretenu deux fois au téléphone avec Sasa Obradovic. Je le connaissais auparavant, mais il ne m’a jamais coaché. J’aime cet état d’esprit qu’il a de pouvoir beaucoup discuter, c’est important, c’est une marque de confiance. J’espère lui apporter cette confiance, et que ce soit réciproque.
Que penses-tu de l’équipe qui se construit entre les prolongations et les arrivées ?
Déjà ce qui est super, c’est qu’une certaine structure de l’an dernier soit gardée avec des gars comme Mike James, Alpha Diallo, Yak Ouattara, Donta Hall et consorts. Les nouveaux joueurs vont tous apporter quelque chose de par leur talent et leur expérience. Gagner des titres, ça se fait en construisant, et ça je pense que Monaco l’a bien compris en gardant une ossature solide. On veut apporter à la Roca Team tout ce qui peut faire le bonheur des fans. A nous de franchir les étapes une par une.
7ans après tu vas retrouver le championnat de France… Est-ce qu’il y a de l’excitation ?
Bien évidemment qu’il y a de l’excitation. La Betclic Elite est une compétition très athlétique et très physique. Ce n’est pas comme en Turquie. En France, du premier au dernier, tout le monde peut battre tout le monde si nous ne sommes pas à 100%. C’est un nouveau challenge et ça m’a donné envie de revenir dans le championnat français. C’est très relevé du début à la fin.
3 titres de champion de France, est-ce qu’on peut dire que tu as la recette pour guider Monaco à ce premier titre tant attendu ?
J’espère de tout coeur. C’est vrai que d’avoir de l’expérience, ça aide toujours. De toute façon, quand je signe dans un club, c’est pour gagner des titres et non pas faire de la figuration. Et si je peux amener ce premier titre de champion à Monaco, ce sera l’occasion de marquer l’histoire.
Quel est ton plus beau souvenir en France ?
Incontestablement le doublé avec Limoges. Les gens, l’ambiance, les fans. J’y suis encore très attaché. Il n’y a que des excellents souvenirs de mes deux années à Limoges. Ca restera gravé à jamais.