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Matthew Strazel arrive sur le Rocher pour trois ans

Matthew Strazel arrive sur le Rocher pour trois ans

L’AS Monaco est heureuse d’annoncer la signature pour les trois prochaines saisons du meneur de jeu Matthew Strazel (1,82m ,19ans), en provenance de l’Asvel où il vient de décrocher le titre de champion de France face à la Roca Team au bout du suspense et d’un game 5 haletant. Celui qui tournait à 5,8 points et 2,6 passes décisives de moyenne en championnat, contre 3,4 points et 1,4 passe en Euroleague devait initialement se présenter à la draft NBA 2022 en juin dernier, avant de finalement retirer son nom. Les dirigeants monégasques ont flairé le bon coup pour enrober l’international espoir français qui dispute l’Euro U20 en ce moment-même avec un quart de finale face à la Lituanie.

Actuellement au Monténégro à Podgorica, Matthew Strazel est un leader de sa sélection. Il vient compléter la ligne arrière composée déjà de Mike James, Elie Okobo, et Jordan Loyd. Adroit derrière l’arc et capable de prendre feu dans un grand jour, le natif de Bourg-la-Reine dans les Hauts-de-Seine viendra apporter ses qualités de gros défenseur. Il l’a déjà montré dans le passé, en n’hésitant pas à prendre à la gorge les tops joueurs d’Euroleague.

Bienvenue à Matthew Strazel, nouveau joueur de l'AS Monaco ! 

On t’avait vu beaucoup ému lors du game 5… Peux-tu nous raconter ces émotions ?

J’étais assez ému après le match dans le sens où c’était une sacrée récompense pour toute l’équipe par rapport à tout le travail effectué. On a connu des galères cette saison avec les blessures, les doutes. On a su faire face à tous ces aléas pour aller au bout en championnat. De savoir que t’es du bon côté quand le buzzer retentit, c’est un peu toute cette pression qui retombe d’un coup.

Est-ce la série la plus intense que tu aies disputée ?

C’est sans aucun doute la série la plus disputée que je n’ai jamais jouée. L’année dernière nous avons été champions, mais sur un format compliqué du fait que ce soit sur un match. Pour mes premiers vrais playoffs, c’était une série d’une intensité extrême entre deux formations qui n’ont jamais voulu lâcher le morceau.

A ton avis, sur quoi ça s’est joué avec ce match 5 dans toutes les mémoires ?

C’est difficile à dire franchement, parce que vraiment ça se joue à rien. Il y a 2-2 dans la série, c’est le fameux game 5 décisif. Même le sort de cet ultime match pour savoir qui va remporter le titre se joue en prolongation. Après j’ai envie de dire que c’est peut-être quelques petits détails qui ont fait pencher la balance. L’avantage du terrain avec le public derrière a aussi eu son importance. Le talent de certains gars comme Elie Okobo et William Howard a été primordial en fin de rencontre.

Peut-on parler de rivalité entre Monaco et l'Asvel ? 

Entre Monaco et l’Asvel, je sens surtout qu’il y a une vraie rivalité pour les spectateurs et pour les gens autour parce que ce sont les deux plus grosses équipes françaises qui jouent en Euroleague. Nous quand on s’affronte l’un contre l’autre, il y a cette rivalité parce qu’on se rencontre souvent au cours d’une saison. Mais je ne sens aucune mauvaise intention, tout est dans le respect.

Pourquoi avoir choisi de rejoindre Monaco ?

Je vais vers de nouveaux horizons en allant à Monaco. Je me fixe d’autres objectifs, essayer d’apporter tout ce que je peux donner sur le terrain. Et tout faire pour remporter le titre, cette fois avec la Roca Team. J’ai envie de continuer à engranger de l’expérience. Découvrir une nouvelle équipe avec de plus grosses ambitions en Euroleague, ça ne peut que me forger encore un peu plus.

Tu vas retrouver Elie, tu en as discuté avec lui ?

Je l’ai appelé hier. J’ai essayé de lui faire deviner où j’avais signé, il ne savait pas trop. Puis je lui dis : « toi tu vas où ? ». Il me répond : « Bah moi je vais à Monaco ». Je lui ai donc dit que moi aussi, c’était direction Monaco. Il en revenait pas au début. Après on en a parlé plus sérieusement, on a discuté de l’effectif actuel. Nous nous sommes rendus compte qu’il y avait vraiment quelque chose à faire, avec un effectif bien calibré.

A la mène, et à l’arrière il y aura du très beau monde. Comment vois-tu ce recrutement ?

J’ai vu l’effectif et franchement oui c’est du lourd. J’ai toujours été derrière des gros meneurs dans ma carrière du fait d’avoir toujours joué l’Euroleague. Là, ce sont des gars comme Mike James, Elie Okobo, et Jordan Loyd qui sont devant moi. Je grossis le truc, mais je parle peut-être des trois meilleurs arrières de l’Euroleague. C’est certain que ce sera enrichissant de bosser avec des gars comme ça à l’entraînement. Nous pouvons être complémentaires. Je sais que eux offensivement ils sont très bons. Moi je vais apporter dans le secteur défensif, tout en gardant cette force en attaque.

Monaco en Euroleague, qu’en as-tu pensé ?

On a suivi le parcours de Monaco en Euroleague. Pareil que contre nous en finale, c’est un match 5 où l’Olympiakos ressort gagnant. Ca se joue vraiment à rien. Déjà réussir à se qualifier en playoffs d’Euroleague lors de sa première participation, c’est quelque chose que nous n’avons jamais vu. Et pour une équipe française c’est encore plus fort. Même si avec l’Asvel nous étions éliminés de la compétition, nous espérions que Monaco aille le plus loin possible.

Tes premiers mots avec Sasa Obradovic ?

J’ai pu échanger un peu avec lui, ça a l’air d’être vraiment quelqu’un de bien. On a évoqué ce que moi j’attendais, et de ce que lui attendait de moi. C’est quelqu’un de super sympa au téléphone. On a aussi parlé du fait qu’il peut vite s’énerver sur un terrain (rires). Il m’a dit qu’il ne fallait pas que je m’inquiète, que lui aussi bosse dessus. Dans tous les cas, c’est pour faire bosser les joueurs. Il montre qu’il est là pour les siens, sur comme en dehors du terrain si besoin.

Mirko Ocokoljic l’adjoint de Sasa, tu l’as connu à l’Asvel…

J’ai de très bons souvenirs avec Mirko à l’Asvel. C’est une personne avec qui il est très plaisant de travailler. Je sais qu’il a fait de bons retours sur moi au staff et aux dirigeants monégasques. Ca me fait plaisir de le retrouver, je sais comment il fonctionne, et je pense que le fait qu’il soit là m’aidera à m’intégrer pleinement.

Quelles seront tes ambitions ?

Comme je l’ai dit tout au long de cette interview, je veux confirmer en continuant de me frotter aux meilleurs joueurs européens. Aller encore plus loin que la saison précédente avec un titre de champion de France, et tenter d’accrocher un Final Four en Euroleague. En tout cas, je pense qu’il y a les armes pour le faire.