John Brown, un energizer s’engage avec la Roca Team

John Brown, un energizer s’engage avec la Roca Team

L’AS Monaco est heureuse d’annoncer la signature pour les deux prochaines saisons de l’ailier fort américain John Brown (2,03m , 30 ans) en provenance de Brescia, où il a terminé sa précédente saison. Il s’est retrouvé à finir cette année en Italie, de par la situation causée par la guerre. Il était initialement à Kazan depuis 2020, et était un élément fort de l’équipe. Capable de scorer, John Brown est un véritable energizer sur le terrain, réputé pour être un gros défenseur également.

Le nouvel ailier-fort de la Roca Team détient le record du nombre d’interceptions en Euroleague en une seule saison, atteignant 66 interceptions. Le natif de Jacksonville en Floride a fait ses gammes comme la plupart des joueurs à l’US en université. En 2012-2013 avec les High Point Panters, il a été nommé comme étant le « Freshman » de l’année, et il est devenu le deuxième freshman de l’histoire à être nommé dans l’équipe type. En 28 matchs, John Brown avait enregistré une moyenne de 16,4 pts, 6,1 rebonds, 1,7 interception, et 1,2 contre en 26 minutes de jeu.

Il a poursuivi sur ces mêmes standards jusqu’en 2016, avant de connaître la déception de ne pas être sélectionné à l’occasion de la draft NBA 2016. Sa blessure contractée juste avant ne l’a pas aidé. Il a tout de même réussi à jouer 12 minutes lors d’un match de Summer League en faveur des Charlotte Hornets. Il fait alors le choix de se rendre en Europe et de signer en Italie, où il va passer une grande partie de sa carrière. De 2016 à 2020, il passe par Rome (1an) , Trévise (1an), Brindisi (2ans). Après avoir connu Kazan lors des deux dernières saisons, John Brown fera maintenant les beaux jours de la Roca Team.

Bienvenue à John Brown, nouveau joueur de l’AS Monaco !

John, pourquoi avoir choisi de rejoindre Monaco ?

Déjà l’environnement est magnifique. J’étais déjà venu quelques fois que ce soit en Eurocup ou en Euroleague, mais avec le Covid c’était forcément particulier. Alors que là quand je suis revenu, j’ai pu me rendre compte de la beauté de cet endroit avec le soleil. C’était plus ce que j’espérais surtout après avoir été en Russie. De voir la plage, le soleil, je trouve que c’est un bon retour à la réalité (rires). Plus sérieusement, d’un point de vue basket, j’ai rejoint Monaco car le projet est ambitieux, et le club se donne les moyens d’y croire en mettant les ingrédients nécessaires pour atteindre ses objectifs.

Comment as-tu vécu la saison avec Kazan et ces sanctions en Euroleague avec l’éviction des clubs russes ? Vous étiez en bonne position…

C’était une situation regrettable, surtout que nous avions aucun contrôle sur ça en tant que joueurs. Donc on a dû faire avec et s’y faire. J’ai beaucoup parlé avec ma femme, et on était d’accord sur le fait que je devais prendre le recul nécessaire, parce que c’était vraiment difficile de ne pas avoir d’état d’âme dans cette situation. Mais au final, j’ai pu repartir en Italie où j’avais commencé. Donc ça s’est plutôt terminé de manière satisfaisante. Et maintenant j’ouvre une nouvelle page de ma carrière à Monaco. Je suis très excité. »

Le départ de Kazan a dû être difficile après y avoir passé deux belles saisons ?

Oui c’est vrai que ce n’était pas simple. J’ai des amis là-bas avec qui j’ai tissé des liens et qui ne voulaient pas me voir partir. Mais ils ont compris mon choix. A un moment donné, tu dois prendre des décisions sans regarder en arrière. C’est ce que j’ai fait.

Tu as fini la saison à Brescia… Comment ça s’est passé ?

Ca m’a permis de garder le rythme, et c’est un club qui m’a accueilli à bras ouverts. C’est une très belle ville italienne. J’avais déjà joué contre eux quelques fois quand j’étais en Italie. Ils ont agi comme si je n’avais jamais été leur adversaire avant (rires). J’avais l’impression d’y avoir joué depuis toujours, et de me sentir comme à la maison. Même si c’était court.

Concernant Monaco, qu’est-ce que tu as pensé de cette équipe et de leurs parcours en Euroleague ?

Leur parcours était une surprise pour tout le monde, du moins pour les observateurs. Pas pour les joueurs de l’équipe à l’intérieur, mais de l’extérieur on ne s’y attendait pas de voir une nouvelle équipe se frotter au top niveau pour sa première participation en Euroleague. Et pour eux d’avoir déjoué les pronostics de la sorte, c’est beau. Et j’espère que cette année on reproduira ça, et même plus encore.

La Finale de l’Eurocup en 2021 contre Monaco, quel souvenir en gardes-tu ?

Pas spécialement un bon. C’était deux matchs très intenses et très indécis qui se sont joués dans les derniers instants à chaque fois. L’aller dans une salle vide à cause du Covid, c’était vraiment dommage. Au match retour, à Kazan c’était différent avec d’autres règles à ce sujet, du coup la salle était pleine et il y avait une ambiance de finale.

Qu’est-ce que tu penses de Sasa Obradovic en tant que coach ?

Avec ma femme, nous étions de passage à Monaco, et nous avons vu deux rencontres. On a eu cette chance de parler avec Sasa Obradovic. C’est un entraîneur vraiment accessible avec qui on peut parler. Mais bien évidemment, je n’ai pas encore vu sa version de lui en tant que coach sur le terrain. On a toujours deux personnalités différentes sur et en dehors des parquets. Je sais que c’est quelqu’un de dur, très sérieux et rigoureux. C’est ce qu’il faut dans un club qui joue le haut niveau d’Euroleague.

Quels sont tes objectifs ?

Personnellement je veux encore m’améliorer, franchir des paliers, et tout faire pour laisser une trace de moi à Monaco. Je ne suis pas un gars qui va être flamboyant et marquer non-stop, et ce ne sera pas mon rôle. Mais je veux faire toutes les choses autour de ça qui nous emmèneront vers la victoire. Et collectivement je veux gagner des titres, comme l’ensemble de mes coéquipiers. Je ferai mon job, et je ferai tout pour gagner.