Jordan Loyd, un renfort de poids pour la Roca Team
L’AS Monaco est heureuse d’annoncer la signature pour les deux prochaines saisons de l’arrière Jordan Loyd (1,93m , 28 ans) en provenance du Zenit, où il vient de décrocher le titre de champion de VTB League face au grand rival du CSKA Moscou, après avoir été pourtant mené 3-1 dans la série. Complètement au pied du mur, il a alors tout renversé sur son chemin avec ses coéquipiers.
Le natif d’Atlanta en Géorgie est passé par la NBA lors de l’exercice 2018-2019 et y a disputé 11 matchs sous les couleurs des Toronto Raptors. Il est donc champion NBA. Après ça, il a enchaîné deux saisons coup sur coup, tout d’abord à Valence, puis à l’Etoile Rouge de Belgrade sous la houlette notamment de… Sasa Obradovic. Réputé pour ses capacités de scoreur, Jordan Loyd a rejoint l’an dernier les rangs du Zenit, formation avec laquelle il a réalisé de grosses performances en Euroleague (13,2 pts, 4 rebonds, 3,9 passes, 14,4 d’évaluation). Malheureusement, l’élan de son équipe a été stoppé en plein vol suite à l’éviction des clubs russes de la compétition.
Avec Mike James, Elie Okobo, et maintenant Jordan Loyd, les lignes arrières monégasques auront fière allure lors de la rentrée prochaine. Ce mélange indéniable de talents offensifs, pèsera de tout son poids dans les performances asémistes.
Bienvenue à Jordan Loyd, nouveau joueur de l’AS Monaco !
Pourquoi as-tu choisi de rejoindre Monaco ?
Il y a plusieurs raisons. Évidemment les ambitions du club arrivent en priorité. Les dirigeants m’ont directement fait part des objectifs de la saison et ça m’a tout de suite convaincu. J’ai gardé un œil sur l’équipe l’année dernière. Leur combativité en Euroleague, le sérieux du staff et de la direction m’ont donné envie de rejoindre Monaco. Le club a de gros rêves je sais qu’on pourra les atteindre. J’ai hâte de débuter la saison.
Comment as-tu vécu la saison dernière au Zenit avec ces sanctions en Euroleague et l’éviction des clubs russes…
Je n’aime pas m’exprimer sur la guerre et ce qui la concerne. Mais l’année dernière nous avions une très belle équipe qui avait le potentiel d’atteindre le top 4. Il a été très difficile d’encaisser la sanction même si je la comprends totalement. C’était triste d’un point de vue uniquement basket, car on avait des objectifs élevés et une équipe taillée pour aller le plus loin possible.
Tu es un des seuls joueurs à avoir fini la saison avec ton club, et tu gagnes ce titre au bout en VTB League. Qu’est-ce que ça représente pour toi ?
Revenir à la maison et repartir en Russie pour finir la saison était difficile pour ma famille et moi-même, étant donné les circonstances. Mais l’objectif était de gagner le championnat. Nous étions menés 3-1 contre le CSKA en finale, et le club n’avait jamais gagné de titre. Nous avons su faire déjouer tous les pronostics à l’extérieur. C’était magnifique de créer la surprise en gagnant ce titre et c’était symboliquement quelque chose de fort pour ce groupe qui le méritait, et pour moi également.
Lors du match aller à Gaston Médecin, tu avais fait très mal à Monaco dans les moments chauds de la rencontre…
Je me souviens bien de ce match parce que j’étais très malade à Monaco (rires). Lorsque je me suis réveillé le matin de la rencontre, je me sentais mal avant que ça tourne au vinaigre quelques heures plus tard. J’avais la grippe, et j’ai quand même joué le match sans énergie, sans force, sans pouvoir respirer. Lors de ce road trip français, c’était serré et nous avions eu de belles séquences dans le jeu et j’ai eu la chance de scorer quelques points. C’était une belle victoire pour nous car beaucoup de joueurs ne se sentaient pas bien, et d’autres jouaient avec des blessures légères. Donc gagner un match avec les tripes comme ça, c’est toujours très satisfaisant et fédérateur.
As-tu suivi la campagne européenne de la Roca Team ?
Oui j’ai suivi ce parcours en Euroleague de l’ASM. Une équipe très intéressante qui a mérité sa place. Elle a marqué le plus de points, et s’est montrée très redoutable offensivement, tout en trouvant une force défensive avec Sasa Obradovic. J’étais convaincu qu’ils allaient atteindre les playoffs vu leur niveau. Ils avaient des gars comme Mike, Donta, Paris, Dwayne qui faisaient l’affaire. Je savais qu’ils avaient le bagage pour faire un bon parcours, et même au début des playoffs mon opinion n’avait pas changé. Je n’étais donc pas surpris avant cette très belle série contre l’Olympiakos qui s’est jouée à très peu.
Tu as déjà connu Sasa Obradovic sur le banc de l’Etoile Rouge en 2020. Qu’est-ce que tu penses de lui ?
Sasa et moi avons une relation particulière. C’était dur pour lui son départ mais aussi pour les joueurs et pour moi. A l’époque, on avait su garder ce bon état d’esprit pour rester forts tous ensemble. Ce n’était pas facile. Je serai toujours reconnaissant auprès de Sasa, il m’a beaucoup fait confiance, il m’a béni avec de nombreuses opportunités au Red Star et je le lui ai dit. On parlait de temps en temps ensemble, on prenait de nos nouvelles respectives pour savoir si on allait bien. C’est un coach très passionné, qui va te faire travailler, te faire repousser tes limites, mais t’encourager sans cesse. Grace à sa confiance, j’ai réussi à me surpasser. Depuis Belgrade on a toujours été sur la même longueur d’onde. C’est parfait d’être coaché dans ces conditions, ça ne peut que fonctionner. Je suis donc très content d’être réuni avec lui encore. C’est une des raisons de ma signature.
Le club a des ambitions élevées pour la saison à venir. Es-tu prêt à relever le challenge ?
C’est pour cela que je suis venu ici. J’ai l’habitude d’être dans des équipes aux ambitions élevées. Et on sait que c’est possible, que ce ne sont pas des paroles en l’air. Je suis prêt pour ce challenge, c’est ça qui te fait aimer le basket de haut niveau. Je suis convaincu qu’on pourra atteindre ces objectifs, tout comme mes coéquipiers. Il y aura des hauts et des bas, mais je m’adapterai à tout problème qui se présentera à nous. Je veux être un bon coéquipier sur et en dehors du terrain. Je vous dis à très bientôt sur les parquets.