Elie Okobo, un champion sur le Rocher !

Elie Okobo, un champion sur le Rocher !

L’AS Monaco est heureuse d’annoncer la signature pour les deux prochaines saisons du meneur-arrière Elie Okobo (1,91m , 24 ans) en provenance de l’Asvel, où il vient de réaliser une année tout bonnement exceptionnelle, avec un titre de champion de France à la clé, et le fameux sésame de MVP des finales. Il a été le principal bourreau de sa future équipe, au terme d’un game 5 dans les annales, tant de par son niveau de jeu, que de par son scénario et sa dramaturgie.

L’international français est un jeune prospect qui était promis à la NBA. Mais des blessures l’ont empêché de voir plus loin aux Etats-Unis. Celui qui a été formé du côté de l’Elan Béarnais et qui y a également débuté sa carrière professionnelle (2014-2018) s’est fait un nom en 2018 avec notamment une performance majuscule contre la… Roca Team (44 points inscrits en playoffs).

L’été qui suit, il participe à la draft NBA et se retrouve sélectionné en 31ème position par les Suns de Phoenix au tout début du second tour. Il signe un contrat rookie de quatre saisons, mais les Suns le rompent en novembre 2020. Après ça, il rejoint le training camp des Nets de Brooklyn, mais n’est finalement pas retenu pour le début d’exercice. Il évoluera avec les Nets de Long Island en G-League avant de faire son grand retour en France.

Sous les couleurs de l’Asvel, Elie Okobo va littéralement renaître de ses cendres et faire partie des meilleurs joueurs à son poste en Euroleague. Dans son sillage, les Rhodaniens iront décrocher un titre au bout du suspense. Maintenant il sera associé à Mike James et formera un duo détonant sur le plan offensif capable de mettre à mal n’importe quelle défense d’Europe.

Bienvenue à Elie Okobo, nouveau joueur de l’AS Monaco !

3 semaines plus tard, peux-tu revenir sur cette finale au dénouement complètement fou entre Monaco et l’Asvel ?

C’était incroyable, un match avec une intensité énorme. Un spectacle de très haute qualité pour tous les fans de basket. Ca s’est joué sur des petits détails sur ce game 5 qui s’apparentait à un véritable combat. Avec l’Asvel, on s’était arraché pour gagner à Monaco et se donner le droit de finir à l’Astroballe. L’atmosphère était dingue, tout le monde ressentait l’ambiance sur le parquet.

Tu as été le principal artisan du titre de ton équipe. Quel est ton sentiment à ce propos ? 

Je suis toujours resté concentré sur mon objectif, malgré les quelques rumeurs qui sont sorties sur moi me concernant pendant la finale. C’était désagréable mais ça ne m’importait peu. Après ma blessure, j’avais besoin de trouver un rôle majeur au sein d’un club. Aux Etats-Unis, j’y étais en tant que rookie. A l’Asvel, je voulais amener tous mes coéquipiers avec moi et gagner un titre. J’étais venu pour ça.

Pourquoi avoir choisi de rejoindre Monaco ?

Monaco est une équipe très compétitive, on a pu le voir en Euroleague avec leur très beau parcours. Ca s’est joué à très peu pour qu’ils aillent au Final Four. Quelques points, et certainement l’expérience d’un club historique comme l’Olympiakos. Cette année avec l’Asvel, j’ai pu goûter à cette compétition. Le Final Four, c’est quelque chose que je veux. Et je sais que cette équipe en a les capacités.

Malgré l’intérêt de grands noms comme le Real Madrid ou Fenerbahce, tu as opté pour la Roca Team...

J’ai décidé de choisir Monaco, car au vu des prestations montrées l’an dernier en Euroleague, il y a des gros objectifs sur cet exercice à venir. Aller encore plus loin en Euroleague, et gagner le titre en championnat de France. Je pense que je peux être une pièce qui peut aider en ce sens. En tout cas, j’ai envie de faire partie d’un tel projet avec de grandes ambitions, et l’envie de toujours faire grimper l’équipe au plus haut niveau. C’est ce que je recherche et c’est ce qui me plaît.

As-tu regardé cette série entre Monaco et l’Olympiakos ?

On était en pleine préparation des playoffs avec l’Asvel avec cette ambition de finir premier de la phase régulière, mais j’ai pu suivre un peu oui. Le suspense est resté entier jusque dans les deux dernières minutes de la série. Monaco n’a rien lâché, et gagner une fois au Pirée dans une telle ambiance de playoffs, c’est déjà beau. Les joueurs ont montré tout leur potentiel.

C’était ta première saison en Euroleague cette année. As-tu été impressionné par le niveau de jeu ?

Quand je suis arrivé en France, je me suis vraiment mis en tête que j’allais disputer l’Euroleague pour y performer et faire partie des tops joueurs de cette ligue. Je découvrais et je me suis donné à fond. Il me tardait de découvrir l’Euroleague, car même en NBA on en entend parler. La manière de jouer est complètement différente, mais c’est le top niveau mondial. J’ai pris un immense plaisir, et je veux aller encore plus haut. Chaque match est important dans cette compétition, le niveau de concentration est primordial. C’est ce qui m’a marqué, le moindre détail compte pour la suite de la saison.

As-tu échangé avec Sasa Obradovic ? Qu’est-ce qu’il t’inspire ?

On a échangé oui par téléphone, car je n’ai pas eu le temps de le voir après les finales. Il m'a félicité. Il me tarde de voir comment ça fonctionne avec Sasa. C’est un coach qui a de l’expérience, c’est très cadré, et ce sera très bien. Je vais encore beaucoup apprendre de lui. Continuer à grandir, et à monter en puissance, c’est ce qui m’attire.

Es-tu prêt à aider le club à décrocher son premier titre de champion de France, et rééditer pareille performance en Euroleague ?

C’est ce que je veux, c’est pour cela que je suis venu à Monaco. Je suis un compétiteur et j’aime les challenges. Je voulais faire partie de l’équipe la plus compétitive possible pour aller loin sur tous les tableaux. J’ai pris du galon cette année en tant que leader de mon équipe, et il me tarde de peaufiner tout ça avec Monaco sur les saisons à venir. C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour moi avec de grands objectifs.

Te souviens-tu de ce match de playoffs en 2018 contre Monaco avec Pau lorsque tu avais marqué 44 points ?

Mon match à cette époque face à Monaco avec Pau, c’était assez incroyable. Je disputais mes premiers playoffs et j’avais un rôle important dans cette équipe. En face, l’ASM avait terminé en tête de la phase régulière et c’était du costaud. Je voulais vraiment être agressif et essayer de faire gagner mon équipe. Malgré la défaite, c’est certain qu’individuellement j’ai fait preuve d’une grande réussite et c’était plutôt spectaculaire. Ca fait certes partie d’une de mes meilleures performances individuelles, mais par exemple le match 5 des finales cette année a plus compté au vu de l’enjeu du sort de la rencontre.

L’Eurobasket 2022 avec la France, c’est un objectif pour toi ?

Il y a eu cette fenêtre internationale, et oui c’est un véritable objectif de pouvoir faire partie de cette liste pour représenter mon pays sur une compétition relevée comme celle-ci.

Au vu de tes performances, est-ce que la NBA est toujours dans un coin de ta tête ?

Oui toujours. Quand on y a goûté, on en veut forcément encore. J’ai pu voir comment c’était et je pense avoir le potentiel pour réaliser de belles choses là-bas. Mais avant tout, je veux me concentrer sur mes prochaines échéances avec Monaco. Je suis focus uniquement là-dessus. Pour la NBA, on verra quand je serai prêt. Avant ça, je veux développer mes qualités et continuer de progresser.