Au Pirée, l'heure de vérité pour le game 5
Une 5e manche comme une finale, un tremplin possiblement historique pour le Final Four de l’EuroLeague. L’AS Monaco Basket aborde ce mercredi dans le cratère du Pirée le dernier chapitre d’une extraordinaire série de play-off face à l’Olympiakos Le Pirée, un 5e match face aux Reds qui va retenir toute l’attention de la planète basket. Coup d’envoi à 21h30 à Athènes, 20h30 en France.
Prime Time
Cette 5e manche du quart de finale des play-off sera diffusée à 20h30 en direct sur la chaine L’Equipe (chaîne nationale gratuite). Les fans pourront aussi se brancher sur Monaco Info, avec les fidèles David Cozette et Ali Traoré encore sur place au stade de la Paix et de l’Amitié.
Les Roca Boys se sont posés à Athènes ce mardi aux alentours de 19h40, heure locale (18h40 en France). Un déplacement sans histoire en vol charter, un peu plus de deux heures de vol depuis l’aéroport Nice Côte d’Azur. Avant le départ, Sasa Obradovic a mené un entraînement à Gaston-Médecin, ouvert aux médias les 15 dernières minutes. Puis déjeuner et bus jusqu’à l’aéroport.
Ce matin, les Monégasques sont allés de nouveau prendre leurs marques dans le stade de la Paix et de l'Amitié à 11h pour une heure de shooting, avant de revenir à l'hôtel pour une séance vidéo suivie du déjeuner.
Sold out
L’Olympiakos a annoncé dimanche que ce match 5 est à guichets fermés. Les quelque 12.000 billets se sont vendus comme des petits pains grecs en l’espace d’une journée. La cratère des Reds va rugir, une atmosphère des grands soirs au Pirée.
Monaco et l’Olympiakos ne s’étaient jamais rencontrés avant le départ de la saison. En six oppositions, ils sont à égalisé 3 victoires partout (1-1 en saison-régulière, 2-2 en play-offs). C’est dire comme les deux équipes se tiennent de près. Toutes les rencontres ont donné lieu à des scénarios bien différents. Le jeu du pronostic n’a jamais semblé aussi difficile. La grandeur du play-off dans toute sa splendeur.
Les meilleurs marqueurs après 4 manches du play-off
ASM : Dwayne Bacon (63 pts), Mike James (64 pts), Will Thomas (57 pts), Donta Hall (42 pts), Paris Lee (29 pts).
Olympiakos : Sasha Vezenkov (58 pts), Kostas Sloukas (59 pts), Thomas Walkup (39 pts), Kostas Papanikolaou (34 pts), Tyler Dorsey (34 pts).
Kostas Sloukas a signé une évaluation à deux chiffres lors de 17 de ses 18 derniers matches.
Sasha Vezenkov a réussi au moins un T3 lors de 29 de ses 30 derniers matches et a signé une évaluation à deux chiffres lors de ses 26 derniers matches. Moustapha Fall a réussi au minimum un contre au cours de 14 de ses 15 dernières rencontres.
Danilo Andjusic a signé ses records en EuroLeague concernant l’évaluation (23), les points (19) et les rebonds (5) lors du Game 2 au Pirée. Dwayne Bacon a inscrit 61 points lors des 3 derniers matches de cette série du quart de finale. Alpha Diallo, incertain pour ce game 5 (contusion à la cuisse) a signé au moins une interception 7 fois sur ses 8 dernières apparitions. Mike James a signé une évaluation de 11 ou + 14 fois lors de ses 15 derniers matches, 1 interception au moins lors de 6 de ses 7 derniers matches, un T3 lors de 9 de ses 10 derniers matches. MJ reste sur 20 lancers-francs réussis consécutivement. Le record de points de MJ face à Olympiakos est 25, lors du match de saison régulière à Gaston-Médecin (92-72).
Brock Motum (finaliste de l’EuroLeague en 2019 avec Anadolou Efes) et Mike James (demi-finaliste en 2016 avec Vitoria) ont déjà connu le grand frisson d’un Final Four. A l’Olympiakos, Yorgos Printezis, Kostas Pananikolaou, Kostas Sloukas ont connu aussi le F4.
Le résumé de la série
Match 1 : Le Pirée bat ASM 71-52
La défense des Reds prend le dessus. Le vétéran Yorgos Printezis (12 points) et l’ailier US Shaquielle McKissic (12 pts) sont en feu.
Match 2 : ASM bat Le Pirée 96-72
Sans Alpha Diallo, la Roca Team trouve en Danilo Andjusic (19 pts) et Yak Ouattara (6 pts) deux gâchettes décisives. Dwayne Bacon se révolte (17 pts) et Mike James réussit un show fantastique en 2e mi-temps (5/8 à 3-pts).
Match 3 : Le Pirée bat ASM 87-83
Malgré un grand Dwayne Bacon (23 pts, son record en EuroLeague), les stars de l’Olympiakos, Sloukas (21 pts) et Vezenkov (17 pts, 9 rebonds) ont le dernier mot.
Match 4 : ASM bat Olympiakos 78-77
Maladroite de loin (5/23), la Roca Team se sublime au courage, portée par son quatuor, Dwayne Bacon (21 pts), Mike James (18), Will Thomas (16 pts) et Donta Hall (14). Kostas Sloukas (3/4 à 3-pts) a manqué le dernier shoot.
Les déclas d’avant-match
Sasa Obradovic (entraîneur de la Roca Team) : « Par expérience, je dirais, il est difficile d’anticiper à l’avance la physionomie. Un bon entraînement ne t’assure pas forcément un bon match, et vice-versa. L’énergie ne doit pas être un problème, la clé est de rester concentrés malgré les événements du match, et de construire notre match, possession par possession. Notre première manche ici au Pirée n’était pas bonne. Il ne faut pas se disperser pour une décision d’arbitrage, un adversaire qui va vous provoquer. Nous avons l’expérience de l’environnement maintenant, nous devrions être prêts d’avantage. Moustapaha Fall ? Le freiner est important, car beaucoup de choses dépendent de lui au Pirée. Kostas Sloukas a fait des différences malgré la grosse pression que nous avons mis sur lui. La stat de 13/13 pour l’équipe qui joue à domicile ? Les stats sont faites pour être changées, Olympiakos est toujours favori dans sa salle, ils n’ont perdu que contre l’Etoile Rouge et nous. Nous avons appris de ces deux matches, comment communiquer, appréhender les moments chauds sur le terrain. Etre dans le Top 8 est déjà historique, ce serait un accomplissement incroyable d’atteindre le Final Four. Nous le désirons très fortement mais nous ne devons pas être trop déçus si cela n’arrive pas ».
Will Thomas (ailier-fort de la Roca Team) : « L’énergie, l’intensité, voici quelles seront les clés. Aller au Final Four serait un accomplissement extraordinaire pour nous, pour le club, pour les fans… je peux vous assurer que nous allons tout tenter pour y arriver. Une 5e manche de quart de finale, cela n’arrive pas souvent dans une carrière. Le public de l’Olympiakos pousse très fort, mais nous avons déjà prouvé que nous sommes capables de gagner sur ce parquet ».