A l'assaut du géant Olympiakos, 3e manche dans le chaudron maison

A l'assaut du géant Olympiakos, 3e manche dans le chaudron maison


C’est le grand soir à la maison, la Roca Team à l’assaut du géant Olympiakos. Une grande fête du basket sur le Rocher en même temps qu’un moment solennel et historique, la première fois que les play-offs de l’EuroLeague sont disputés en Principauté. Les hommes de Sasa Obradovic ont obtenu ce droit de disputer ce quart de finale au prix d’une phase retour d’EuroLeague exceptionnelle (13 victoires, 3 défaites), la meilleure de toutes les équipes. 71-54 pour l’Olympiakos lors du Game 1 mercredi dernier, 96-72 pour la Roca Team lors du Game 2 : 1-1, balle au centre. Cette 3e manche ce mercredi (21h) s’annonce aussi passionnante, époustouflante que déterminante. L’équipe qui prendra l’avantage dans la série pourra aussi prétendre prendre un ascendant mental, avant la quatrième manche programmée ce vendredi à Gaston-Médecin et toujours à 21h. Les Roca Boys vont pouvoir compter sur les fans en mode soirée européenne inoubliable à la maison. (Très) grosse ambiance en perspective dans le chaudron rouge et blanc, celui de la Roca Team. Et une salle archi-pleine il va sans dire !

Place forte du basket européen, l'Olympiakos a remporté à trois reprises l’EuroLeague (1997, 2012, 2013) en dix participations au Final Four entre 1994 et 2017. L’ASM Basket, victorieuse de l’EuroCup la saison passée, dispute l’EuroLeague pour la première fois de son histoire.

Lors du Game 1 (71-54 pour Le Pirée), Thomas Walkup s’est montré décisif pour les Reds avec une solide contribution des deux côtés du terrain. Il a fini à 11 points avec un 4/4 à 2-pts, plus 2 passes et 4 interceptions. Walkup se montra aussi efficace en défense.

Danilo Andjusic dans la foulée de son record. En moins de 22 minutes sur le parquet lors du Game 2, Danilo a signé son record en carrère en EuroLeague avec 19 points, griffant un 2/3 à 3-pts et 3/4 à 3-pts, et 6/6 sur la ligne des lancers, plus 5 rebonds et 4 fautes provoquées, signant une évaluation de 23, aussi son record.

Vezenkov en costaud. L’ailier fort chypriote de l’Olympiakos Sasha Vezenkov fut nommé MVP du mois de février en EuroLeague, après avoir compilé 15,8 pts (80%), 5,5 rebonds et 18,5 à l’évaluation. En remportant le titre de MVP du mois de mars, Mike James est entré dans l’histoire en devenant le premier joueur à obtenir cette distinction dans trois équipes différentes. 

Mous Fall retrouve Gaston-Médecin. Moustapha Fall, le pivot international français des Reds de l’Olympiakos, retrouve la salle Gaston-Médecin, lui qui fut un acteur majeur de la montée de la Roca Team en Pro A en 2014-15. Mous Fall (2,18m) a eu la joie l’été dernier de remporter la médaille d’argent avec l’équipe de France de basket aux JO de Tokyo.

Printezis la légende. Georgios Printezis, 37 ans, le natif de l’île de Syros dans les Cyclades, est un joueur légendaire de l’Olympiakos puisque l’ailier fort international dispute sa 17e saison sous le maillot des Reds. Dans ce quart de finale, Printezis a tenu un rôle majeur en sortie de banc dans le Game 1 (12 pts en 13 minutes à 100 % au shoot).

D-Mo et Papanikolaou anciens Rockets. Le pivot lituanien de la Roca Team Donatas Motiejunas et le Grec Kostas Papanikolaou, l'intérieur emblématique de l'Olympiakos, se connaissent bien. Ils portèrent ensemble la tenue NBA des Houston Rockets en 2014-15, quand Houston parvint jusqu'en finale de conférence. D-Mo tourna cette saison-là à plus de 12 points de moyenne, 3e meilleur marqueur des Rockets derrière James Harden et Dwight Howard.

Mike James et le Final Four. Le meneur #55 de la Roca Team, auteur d’un match tout simplement dantesque lors du game 2 au Pirée (23 pts, 5/8 à 3-pts, 3 passes, 2 interceptions) est le seul Roca Boy à avoir disputé un Final Four d’EuroLeague (sous le maillot de Vitoria en 2016). «   L’une des principales choses à propos de moi jouant contre l’Olympiakos est une question de respect… Même si j’ai été leur adversaire par le passé (quand il évoluait au Pana), ils jouent au basket de la bonne façon. Ils jouent dur, ils jouent en équipe, et ils sont bons. Donc beaucoup de respect pour eux. Mais cela étant dit, c’était incroyable d’aller au Final Four. Je n’y suis pas retourné depuis, ce qui est contrariant », a expliqué MJ dans le poscast « The Crossover ».

Dwayne Bacon en confiance. Un Roca Boy capable d’inscrire 17 points à 7/12, de prendre 6 rebonds, de griffer 3 interceptions et de délivrer 1 passe décisive, c’était Dwayne Bacon lors du Game 2 vendredi dans le chaudron incandescent du Pirée. Le Floridien de l’ASM a montré tout son talent et sa détermination d’aller le plus loin possible avec sa Roca Team.

Retransmission TV. Match à suivre en direct à 21h sur Monaco Info (canal 8 de la Box Monaco Telecom) et Euroleague TV, avec David Cozette et Ali Traoré aux commentaires. Ainsi que sur la chaîne L’Equipe.


Les déclas d’avant-match

Sasa Obradovic (entraîneur de l’ASM) : « Après les deux premières manches, plus ou moins, nous savons le match que l’on doit jouer et celui qu’il ne faut pas jouer. Olympiakos sera mieux averti, nous aurons peut être un léger avantage psychologique du fait de jouer à la maison, ce n’est pas un avantage énorme car l’Olympiakos est rodé à ce genre de situation. De notre côté il ne faut pas se brûler avec la pression de vouloir écrire quelque chose de très important pour le basket français. Nous avons accompli un travail incroyable jusque là, maintenant il y a une chance de passer, on ne peut pas se défiler de cette chance. A Monaco, des personnes passionnées ont investi beaucoup de temps et d’amour dans ce projet de club, remporter ce quart de finale ce serait une grande chose. Il faudra être à la fois très intense et intelligent ».

Dwayne Bacon : « Nous sommes concentrés, investis dans notre mission, nous savons qu’il faudra mettre autant d’intensité que lors du Game 2 pour pouvoir prendre le dessus. La clé viendra encore de la défense et de notre capacité à pousser la balle en transition ».

Yakuba Ouattara : « Lors du Game 1, l’Olympiakos nous avait étouffé par une agressivité supérieure. Ils vont tenter de le refaire. Nous savons qu’il ne faut pas reproduire ce genre de schéma. La motivation est très grande pour ce rendez-vous, avec le soutien de nos fans qui sera très important ».