Léo Westermann : "Tout se joue sur les titres"

Léo Westermann : "Tout se joue sur les titres"

Léo Westermann est de retour depuis quelques semaines et ça fait du bien. De par son expérience et sa gestion du haut niveau européen, le capitaine apporte énormément tant sur le parquet qu’en dehors. Avec Mike James il forme un sacré duo sur la ligne arrière.

Le meneur monégasque s’est confié pour le site du club sur son état de forme, ce match au sommet dans la course aux playoffs qui arrive vendredi face au champion en titre l’Anadolu, mais aussi le renouveau asémiste et la patte Sasa Obradovic.

Léo, comment tu te sens physiquement après deux mois tronqués par ta blessure à l’adducteur ?

On fait très attention à ça, il y a des hauts et des bas mais le staff médical réalise du très bon travail. Le coach comprend la situation et gère ça très bien. Je fais le maximum pour être à 100%, et je sens que ça fonctionne. C’est un plaisir.

Comment vis-tu cette saison en tant que capitaine ?

C’était compliqué en étant absent des terrains, mais l’équipe a fait un super job pour remonter la pente et être en course pour les playoffs. C’était inespéré il y a quelques mois de cela. On gagne des matchs, on joue mieux au basket, le groupe est investi. En tant que capitaine, ça fait plaisir de voir cette évolution en espérant que nos efforts soient récompensés.

Avec Mike James, vous avez cette association sur la ligne arrière qui fonctionne bien…

On a chacun nos forces, et on est vraiment complémentaires. On peut tous les deux jouer en 1 ou en 2. Lorsqu’on veut apporter de la rapidité, on donne la balle à Mike. Quand il s’agit de gérer le tempo je m’en charge. C’est une vraie force de notre équipe. Avec aussi Paris Lee qui nous amène de la variété. On a une belle bande de meneurs et on en profite.

La Roca Team semble dégager une véritable force collective depuis quelques temps ?

Il y avait un énorme boulot à faire, on savait qu’on avait le potentiel et les armes pour faire ce qu’on fait actuellement. On devait tous aller dans la même direction, Sasa a réussi en ce sens. Malheureusement quand on change de coach, on cherche l’impact psychologique, et là il a eu lieu. C’est compliqué de garder tous les jours cette concentration et cette persévérance. Sasa le fait vraiment bien, et les joueurs aussi. Cette émulation fait plaisir à voir en tant que capitaine.

Un petit mot d’ailleurs sur Sasa Obradovic et son travail ?

Il fait les choses extraordinairement bien. Par le passé, j’ai eu de grands coachs, et il en fait partie. C’est un travailleur acharné qui passe un nombre d’heures hallucinant à préparer les matchs et ses entraînements pour que tout soit parfait, pour aider le groupe. Ca rend les choses beaucoup plus simples. Il a tout de suite compris comment gérer les joueurs, les égos, et l’équipe mise en place est tout à son honneur.

En Euroleague, vous êtes dans les clous pour l’objectif du début de saison à savoir le top 8. On entre dans le sprint final…

Ca y est oui. La marge de manoeuvre se réduit au fur et à mesure. On arrive maintenant en fin d’année, là où tout se joue. Ca commence dès vendredi contre Efes, il faudra faire le moins d’erreurs possible. On a de l’ambition, et tout se joue sur les titres, encore plus cette année sachant qu’il n’y a pas de Leaders Cup. On a de gros objectifs.

Vendredi vous recevez le champion d’Europe en titre, l’Anadolu Efes. Que dire de cette équipe ?

L’Anadolu est une des équipes les plus dangereuses d’Euroleague, malgré leur classement trompeur. Ils ont un niveau de jeu incroyable, sauf qu’ils connaissent des hauts et des bas cette saison contrairement à l’année dernière où ils étaient implacables pendant 40 minutes. Mais quand ils sont au sommet, c’est la meilleure équipe d’Europe pour moi. A nous de jouer sur leurs temps faibles pour prendre le dessus à ce moment-là, et aller chercher une victoire importante.