Sasa Obradovic : "Je suis heureux avec cette équipe"

Sasa Obradovic : "Je suis heureux avec cette équipe"

Sasa Obradovic est arrivé le 13 décembre dernier sur les bords de la Principauté, pour remplacer au pied levé Zvezdan Mitrovic. Dans l’urgence, l’intransigeant coach Sasa a déjà trouvé quelques ressources pour permettre au groupe d’être soudé et de ne faire qu’un. Les deux dernières prestations à Fos en championnat, et face au Maccabi en Euroleague ont notamment grandement rassuré sur l’aspect défensif.

L’entraîneur de la Roca Team s’est livré sur cette nouvelle année, son groupe, les échéances futures, mais aussi son bonheur d’être à nouveau à la tête de l’AS Monaco.

Sasa avec un peu de recul, pouvez-vous revenir sur votre arrivée à Monaco ?

Tout s’est fait très vite. En plein milieu de la saison, je ne pensais pas avoir l’opportunité de la finir avec un club. J’étais en contact avec quelques équipes, mais au fond de moi j’espérais que ma destination soit Monaco. J’ai récupéré cette équipe qui n’était pas au meilleur point, sans cohésion et qui manquait de communication. Ca n’a pas été simple d’identifier tous ces problèmes en un seul jour, et de faire fonctionner ce groupe, afin de le faire sortir de sa frustration.

Il a fallu très vite se mettre dedans et cibler ce qui n’allait pas. Estimez-vous que ça commence à porter ses fruits ?

J’ai attaqué à la tête de la Roca Team en tentant d’identifier les points faibles de l’équipe pour les abattre au fil du temps, comme la défense par exemple. Il a fallu clarifier les rôles, désigner les leaders qui doivent aider les autres dans tel ou tel secteur. Le collectif était touché, et je me devais de trouver un moyen de communiquer pour permettre à tout le monde de retrouver une certaine confiance. On a quand même fait de bons progrès, notamment ne défense, où il y avait de nombreux problèmes. Il était crucial de faire comprendre l’importance de l’aspect défensif aux gars. Nos deux dernières sorties (Fos et Maccabi) montrent qu’on est sur la bonne voie. Mais c’est tout de même trop peu, il faut encore plusieurs prestations de cet acabit.

Les joueurs semblent déterminés à tous tirer dans le même sens…

J’ai vraiment apprécié l’envie et la détermination dont on fait preuve les joueurs, en donnant cette image de groupe soudé. Il faut bien évidemment avoir des manières de gagner, mais aussi de perdre. Quoiqu’il se passe sur le terrain, je demande aux joueurs de mouiller le maillot à chaque fois qu’ils entrent sur le parquet. On doit faire preuve d’une grande énergie, et ne pas donner les matchs à l’adversaire. On ne sait jamais où l’on peut finir à la fin de saison. Donc il faut faire en sorte de ne pas avoir de regrets.

Le retour du capitaine Léo Westermann semble avoir beaucoup de bien au groupe. Comment expliquez-vous cela ?

On sentait que l’équipe était en difficulté suite à l’absence de Léo. C’est un élément très important, avec son expérience, sa lecture du jeu, son jeu balle en main. Et il a cette culture de la gagne primordiale au plus haut niveau. Forcément, il nous a manqué. On doit faire attention à lui, le suivre, et le protéger avec ses problèmes musculaires. Le simple fait de sa présence sur le terrain change énormément de choses.

Comment jugez-vous la relation avec vos joueurs ?

Dans le sport, c’est difficile de dire si l’on est bien ou pas avec un groupe, car tout peut changer vraiment très vite. Mais aujourd’hui une chose est sure, je suis heureux d’être avec cette équipe. Quand je vais à l’entraînement, il y a de la joie. J’essaye d’instaurer une certaine confiance avec de la cohésion dans le groupe. Car tout ce qui peut se passer dans les vestiaires se retranscrit en match sur le terrain.

Cette nouvelle année démarre avec le choc franco-français sur la scène européenne (Asvel vs Monaco). Un match important pour les deux équipes et la suite de l’Euroleague. Comment l’abordez-vous ?

C’est un gros duel, surtout cette année entre ces deux équipes françaises. Mais on l’aborde comme tous les autres matchs. C’est la première rencontre de 2022, et on se doit de la gagner, c’est tout. L’Asvel et Monaco ont quelques problèmes, notamment avec les joueurs qui sont testés positifs. On ne sait jamais réellement quelle équipe on va affronter avec la Covid-19. Mais c’est pareil pour tout le monde. Il faut se préparer de la meilleure façon possible, et voir par la suite ce qu’il se passera.

Pour Monaco, ce serait historique de décrocher son premier titre de champion de France à la fin de cette saison… C’est ce qu’on peut souhaiter pour 2022 ?

Bien évidemment, c’est le but ultime de cette saison, parvenir à remporter la Betclic Elite. Mais on ne doit pas trop réfléchir ça, il y a des rencontres plus importantes que d’autres. Mais à Monaco, et avec cet effectif, on doit se préparer pour tous les challenges qui nous seront proposés en 2022.