Yak Ouattara : « Toujours des combats énormes face à l'Asvel »

Yak Ouattara : « Toujours des combats énormes face à l'Asvel »

Avant de recevoir l’Asvel vendredi soir à Gaston Médecin en Euroleague, la Roca Team est en pleine semaine de travail. Avec au menu, de la défense, puis de la défense, et encore de la défense. Après avoir encaissé 95 et 98 points lors de leurs deux derniers déplacements (Maccabi et Efes), Monaco doit retrouver en Euroleague ce qui a fait sa force d'antan.

Yakuba Ouattara, ailier de la Roca Team qui n’était pas du voyage, est tout de même revenu sur ces deux défaites. Avant d’évoquer le boulot à accomplir cette semaine, sans oublier l’affrontement qui l'attend avec ses coéquipiers, face au plus grand rival hexagonal, l’Asvel.

Quels sont les enseignements à tirer des deux défaites au Maccabi et à Istanbul ?

Il y a eu pas mal de choses à tirer de ces deux dernières défaites. Nous avons beaucoup de boulot, que ce soit offensivement et défensivement. Même si la rigueur défensive reste la priorité. En attaque, il y aura toujours le talent même si parfois on manque de cohésion. Mais sur la défense, on ne peut pas gagner en Euroleague si on encaisse autant de points qu’au Maccabi et à Istanbul. Ce n’est pas acceptable.

Qu’est-ce qu’il manque à Monaco pour franchir ce cap à l’extérieur en Euroleague ?

Je ne sais pas comment expliquer qu’on puisse jouer aussi mal à l’extérieur. C’est peut-être lié à notre implication et au fait qu’on ne rentre pas dans nos rencontres dans les meilleures conditions. On doit être encore plus agressif que lorsqu’on évolue à domicile, parce que gagner à l’extérieur face à de telles équipes, c’est très compliqué. Il faut montrer plus de régularité et de constance, tout en mettant l’accent sur la défense. Si dans ce secteur, nous ne sommes pas au niveau, ça ne passera pas.

Comme tu l’as dit, encaisser autant de points n’a pas dû plaire à Zvezdan Mitrovic. La défense est la clé du travail cette semaine…

Clairement oui ! On a énormément travaillé la défense dès hier. Nous sommes revenus sur les bases de ce domaine, pour retrouver ce fil conducteur qui était le notre. On a les atouts pour repartir dans le droit chemin à ce niveau-là.

Avec ce top 8 à aller chercher, l’Euroleague s’apparente à un véritable marathon. Qu’est-ce qui finira par faire la différence ?

Les petits détails feront la différence, et tous les matchs sont importants, car à l’arrivée ça va se jouer à peu. On ne doit rien laisser en route, et ne pas avoir de regrets. Toutes ces équipes jouent pour la qualification en playoffs. Tout va très vite, et on le voit déjà aujourd’hui. On gagne un match, on se retrouve dans le top 8, on en perd un et on chute au classement. A nous d’être constants et concentrés dans l’effort pour réaliser des performances.

Vendredi place à la réception de l’Asvel. Tout d’abord, qu’est-ce que cela fait de vous voir les affronter en Euroleague ?

C’est quelque chose de très bien pour le basket français, et ça fait plaisir de voir deux équipes françaises en Euroleague, et compétitives. Monaco et l’Asvel montent le niveau de notre championnat au plus haut niveau européen. Les deux formations veulent aller loin en Euroleague et ont gagné le respect des adversaires.

Pour rester dans le bon wagon, c’est un virage important pour la Roca Team ?

C’est un virage à bien négocier, mais comme j’ai dit tous les matchs sont importants, encore plus à domicile, face à un adversaire difficile et un concurrent. On se doit de montrer que venir l’emporter à Gaston Médecin ne se fait pas comme ça, surtout quand on voit comment on se déplace actuellement. Et après, on regardera comment reproduire les mêmes performances à l’extérieur.

Elie Okobo est la pièce maîtresse de cette équipe. Que penses-tu de lui ?

Il revient de NBA, je pense qu’il avait soif de jeu et de montrer son niveau. C’est un gars qui a énormément progressé ces dernières années, et tout le monde a pu le constater. C’est le joueur qu’il va falloir contrer, il est meilleur marqueur de l’Euroleague. Forcément il est ciblé par les défenses, mais c’est dur de le canaliser, car il est un niveau au-dessus.

Pour l’emporter, par où est-ce qu’il va falloir passer ?

Par la défense avant toute autre chose. Il faut répondre présent face au défi physique qu'ils vont nous proposer. De l’expérience que j’ai, tous les matchs contre l’Asvel sont des énormes combats. A nous d’être prêts, et de se montrer encore plus agressifs qu’à l’accoutumée.

Comment est le groupe ensemble depuis ce début de saison ?

Entre nous, on s’entend super bien. Il y a toujours des blagues, ça chambre beaucoup. On est vraiment un groupe de bons gars, et on aime être ensemble. Ca travaille dur et le groupe est à l’écoute. Même si avec l’enchainement des matchs, c’est difficile de bosser comme on le souhaite. On ne peut pas faire des entrainements trop longs ou trop intensifs, car on y laisse de l’énergie.

A titre personnel, tu fais face à une grosse concurrence. Comment le vis-tu ?

Je ne cache pas qu’au début c’était un peu dur pour moi. Au final on s’adapte vite à la situation, puisque c’est le cas dans toutes les équipes d’Euroleague. Ici, nous avons énormément de talents, avec 16 joueurs capables de réellement jouer. Le reste s’apparente à des choix de coaching, selon l’adversaire et divers paramètres. En tant que professionnel, on doit l’accepter et se tenir prêt. C’est l’exigence du très haut niveau, et il faut forcément passer par là.