Léo Westermann : " Garder ce fil conducteur"

Léo Westermann : " Garder ce fil conducteur"

Pour la première fois depuis le premier match de la saison le 30 septembre dernier face au Panathinaikos, la Roca Team dispose de cinq jours pour préparer sa prochaine rencontre, sur le parquet de Baskonia pour le compte de la 5ème journée d’Euroleague. Un luxe auquel il ne faudra pas trop s’habituer cette année, pour Zvezdan Mitrovic et ses hommes.

Le capitaine Léo Westermann, élément clé du système mis en place par « Coach Z », revient sur ces trois premières semaines en compétitions officielles. Le meneur de jeu français sent que le collectif avance dans la bonne direction, et que tous les gars sont au diapason pour réaliser de très belles choses.


Léo, vous avez enfin une semaine pour préparer un match. En tant que capitaine, quel regard portes-tu sur ce premier bloc de matchs ?

Sur ce premier bloc, malgré les victoires au début on se cherchait encore pas mal sur le terrain. Par contre, nos deux dernières rencontres contre le Barça et Dijon ont été d’un très bon niveau. Cela nous a confirmé l’équipe qu’on doit être tout au long de la saison. On sait sur quoi se baser, maintenant nous avons la bonne carburation. A nous de garder ce fil conducteur.

Le collectif a vraiment l’air de prendre forme, notamment sur ces deux derniers matchs face à Barcelone et Dijon…

C’est naturel, on se connaît de mieux en mieux. Tous les joueurs ont eu le temps de s’appréhender et de bosser ensemble. C’est un processus de très longue durée, ça ne se fait pas comme ça. Chacun a un rôle à jouer, et sait ce qu’il peut apporter à l’équipe tout en prenant en compte les volontés du coach. Il y a cette progression au fur et à mesure qui est très positive.

Zvezdan Mitrovic accorde une grande importance à la défense. Est-ce qu’il y a eu un déclic dans ce secteur ?

Tout au long de la préparation, c’était vraiment faible défensivement. On se cherchait, et on ne savait pas comment prendre les choses. Il y a même eu des périodes catastrophiques. Sur nos deux dernières sorties, et même la deuxième mi-temps au Real Madrid, il y a eu une véritable évolution sur ce plan-là. Le groupe sait pertinemment que ça fait partie du fond de commerce de Zvezdan Mitrovic, et donne son maximum. En attaque, on sait qu’on a le talent pour débloquer les situations. Défensivement on veut se baser sur un socle solide. Nous avons nos prestations références à ce sujet.

La semaine dernière en Euroleague, il y'a eu deux défaites en autant de rencontres. Mais à la fin, ressort cette conviction que Monaco a les épaules pour rivaliser avec le gratin européen ?

Je savais avant ces gros duels qu’on pouvait rivaliser avec les meilleurs, et forcément les résultats me déçoivent. Car à l’arrivée dans cette compétition si intransigeante, le plus important c’est de gagner. Même si a tête reposée après le match contre Barcelone, j’étais vraiment très satisfait du contenu proposé. On a les armes pour lutter, mais encore une fois, en Euroleague, les petites erreurs coûtent cher. A nous d’apprendre, mais nous sommes sur le bon chemin.

Le temps de jeu est extrêmement réparti entre les joueurs. Comment ça se passe de l’intérieur au niveau du groupe ?

C’est certain que pour des joueurs qui n’ont jamais connu l’Euroleague et qui avaient l’habitude l’an dernier de faire 30 minutes en moyenne, ça change. Mais après une semaine pleine de trois rencontres, tout le monde comprend l’importance d’une telle profondeur sur le banc. Cette saison ce n’est pas un marathon, mais un sprint qui ne s’arrête jamais. Les corps seront impactés, c’est le lot de toutes les grosses équipes, et il faudra faire avec.

A titre personnel, après une petite blessure en préparation, on sent que tu assumes ton rôle avec la confiance du coach…

Je me sens vraiment très bien physiquement et individuellement tout se passe bien. J’ai la confiance du coach, j’essaye d’être son intermédiaire sur le terrain, et d’apporter mon expérience de ce haut niveau d’exigence aux novices. Quand on voit notre troisième gros match en cinq jours face à Dijon dimanche, on se rend compte que notre collectif est capital pour performer sur les deux tableaux.

Vendredi, place à la 5ème journée d’Euroleague et un déplacement sur le parquet de Baskonia…

Ce sera certainement un concurrent direct pour les playoffs, et c’est très important pour nous de repartir du bon pied. On se déplace sur le terrain d’une très belle équipe, aucun match ne sera facile, encore plus en Euroleague. Ils ont beaucoup d’atouts, et nous aussi.

Baskonia a perdu certains joueurs clés cet été. Quel regard poses-tu sur cette équipe ?

Tous les ans, ça reste une formation très difficile à affronter, et très bien coachée. Ils ont perdu des cadres, mais ils les ont bien remplacés avec les arrivées de mecs comme Baldwin un top meneur européen, et l’Italien Fontecchio toujours très précieux. Ils se basent sur un jeu avec énormément de rythme. Ca court beaucoup et ça défend dur. Il faudra répondre présent dans l’intensité, un véritable point fort chez eux.

Au-delà de cette rencontre, la fin de ce mois d’octobre s’annonce passionnante et déjà déterminante pour la suite…

La fin du mois oui c'est quelque chose qui va compter pour le futur. Ca va nous permettre de savoir où est-ce qu’on peut se situer, même si rien ne sera définitif. En règle générale, nos quatre prochaines rencontres que ce soit en EuroLeague, ou en Betclic Elite sont essentielles pour la suite des deux compétitions, et accrocher le bon wagon.