Rob Gray le petit prince prolonge pour deux saisons supplémentaires

Rob Gray le petit prince prolonge pour deux saisons supplémentaires

L’AS Monaco est heureuse d’annoncer la prolongation de son arrière américain Rob Gray (1,86 m , 27 ans) pour les deux prochaines saisons.

Il y a des shoots qui marquent et qui resteront à jamais gravés dans l’histoire d’un club et d’un joueur. C’est le cas pour Rob Gray et son buzzer beater incroyable dans le corner droit face à Gran Canaria et son intérieur John Shurna. Un tir sur le gong en demi-finale qui envoie toute une équipe, tout un club pour la première fois de son histoire en finale de l’EuroCup. Mais comme si cela ne suffisait pas à son accomplissement, Rob Gray a porté la Roca Team lors des deux manches de la finale face à Kazan. Parfait au scoring (23 et 25 points), le petit prince de Monaco a guidé l’ASM sur le toit de l’Europe au bout de deux rencontres de très haut vol.

En championnat, Rob Gray a aussi fait respecter son statut de sniper avec une moyenne de 11,9 points en 31 matchs joués, et une moyenne de 19 minutes de jeu sur les parquets. Le lutin américain s’est parfaitement intégré dans la rotation de Zvezdan Mitrovic.

Son père était un amoureux de la balle orange, et Rob Gray a marqué ses premiers paniers dès ses 4 ans. C’est à l’âge de 10 ans qu’il a commencé à se dédier pleinement au basket. Lors des années lycée, Rob était déjà un scoreur, très agressif et dur balle en main. A l’occasion de la March Madness 2018 avec Houston, il offre un véritable récital en inscrivant 39 points et le tir de la gagne contre San Diego State (67-65) au premier tour.

Après ça, la NBA se refusant à lui de par sa petite taille, il décide alors à 24 ans de venir en France du côté de Bourg-en Bresse en tant que joker médical de Zack Wright. Une première expérience de deux mois réussie, qui lui vaut par la suite un contrat avec Boulogne-Levallois, et une saison exceptionnelle. Le changement d’entraîneur du club parisien ne lui est pas bénéfique. Il décide donc de rejoindre Monaco, pour le plus grand bonheur des fans.

La suite ? Elle est connue de tous, et l’AS Monaco est fière de conserver son sniper pour les deux saisons à venir.


Rob, pourquoi est-ce que tu as choisi de prolonger avec Monaco ?

Tout simplement parce que je m’y sens bien. Tout d’abord c’est un endroit très agréable à vivre et puis évidemment d’un point de vue basket je me sens impliqué. Je me sens bien avec le coach, les coéquipiers, les supporters, et le club en général. J’aime ce qui se fait ici, et j’ai vraiment adoré nos performances l’an dernier. Il me tarde de repartir de plus belle cette saison et donner le maximum sur et hors du terrain pour Monaco.

Quel est le bilan pour toi de cette première saison à Monaco ?

Cette première année a été vraiment incroyable. On a marqué l’histoire du club avec ce premier titre européen en remportant l’EuroCup. La saison entière a été réussie avec l’équipe même si on a pas remporté le championnat de France. Je suis fier de faire partie de ce projet et j’ai vraiment hâte de repartir avec des objectifs cette saison parce qu’elle s’annonce belle. Non pas seulement en tant que joueur de basket mais aussi en tant qu’homme. On est tous impatient de découvrir l’Euroleague !

Tu as été le héros de cette campagne d’EuroCup avec un buzzer beater en demi-finale, et deux magnifiques performances offensives en finale. Comment tu l’as vécu ?

C’était juste magique ! C’était ma première expérience en coupe d’Europe, donc la remporter c’est juste un truc de fou dont je vais me souvenir toute ma vie. J’ai eu la chance de bien jouer dans les matchs importants, c'était génial. Je faisais mon job, je jouais comme je devais et comme le coach me l'a demandé. On s’est donné à 100% pour cette compétition et c’était une joie immense de soulever le trophée à la fin !

Cette année tu vas jouer l’Euroleague. Qu’est-ce que ça représente pour toi ?

L’Euroleague c’est spécial, ça représente beaucoup. De nombreux joueurs de basket viennent en Europe et n’ont pas la chance de jouer cette compétition. Le simple fait de pouvoir y participer, c’est une véritable chance. Tu affrontes les meilleures équipes européennes, avec les meilleurs joueurs et des publics de dingue dans tous les pays. Le niveau est un cran au-dessus donc il faudra élever notre niveau de jeu pour gagner des matchs.

Tu es parti de Boulogne-Levallois car ça ne passait pas avec ton entraîneur. Comment est-ce que tu peux décrire Zvezdan Mitrovic et la relation que tu as avec ?

C’est vrai que les deux coachs sont assez similaires sur plusieurs aspects. Ils viennent tous les deux de pays d’Europe de l’est, avec un caractère bien trempé. Ils demandent beaucoup d’investissement dans l’aspect défensif, dès la perte de balle. J’aime beaucoup coach Mitrovic et c’est une raison qui explique mon choix de prolonger l’aventure. Il sait comment m’utiliser au mieux pour aider l’équipe à gagner les matchs. Il me donne beaucoup de liberté dans mon jeu et ça j’apprécie beaucoup.

Sur la ligne arrière, des renforts de poids sont arrivés. Qu’est-ce que tu penses de Danilo Andjusic, Paris Lee et Yak Ouattara ?

Ce sont des gars que je connais bien. J’ai joué contre eux plusieurs fois et ce sont de très bons joueurs. Je suis content qu’ils viennent renforcer l’équipe. On va créer une bonne alchimie tous ensemble pour faire de belles choses.

Dee Bost est parti. Quel regard avais-tu de lui en tant que capitaine ?

C’était un leader né ! On l’appréciait tous. Il maintenait une bonne ambiance dans le groupe sur le terrain et en dehors. C’était le lien entre le coach et les joueurs. Les supporters l’aimaient beaucoup aussi donc ça prouve sa qualité en tant qu’homme.

Qu’est-ce qu’on peut souhaiter à Monaco pour la saison prochaine ?

Je pense que ça doit être de remporter le championnat de France. L’an dernier on a fait de grandes choses en Coupe d’Europe. A nous d’essayer de faire le maximum en Euroleague et de surtout gagner le titre national.