Yakuba Ouattara revient à la maison
L’AS Monaco est heureuse d’annoncer la signature pour la saison à venir de l’arrière-ailier international français Yakuba Ouattara (1,92m, 29 ans), en provenance de Séville et du championnat espagnol.
Welcome Back Yak ! C’est un retour aux sources pour Yakuba Ouattara qui va retrouver le club de ses plus belles performances, l’AS Monaco Basket. Il a fait frémir Gaston Médecin pendant cinq saisons (201 matchs au total) de par ses dunks exceptionnels.
Rappelons-le, Yakuba Ouattara a rejoint la maison rouge et blanche en 2015. Auteur de deux très belles saisons, il décide en 2017 d’aller tenter sa chance en NBA. Malheureusement freiné par une blessure, il ne pourra pas montrer toute l’étendue de son talent. Dès l’année qui suit, il décide de revenir une première fois au bercail. Le Yak réalise encore trois belles années avec une moyenne au-dessus des 11 points par match. Le Chalonnais de formation souhaite relever un autre défi, et rejoint le Real Betis de Séville en 2020. Une saison frustrante pour Yakuba Ouattara, au sein d’une formation qui lutte pour sa survie dans la Liga Endesa. C’est ainsi qu’il prend la décision de revenir une deuxième fois sur le Rocher, avec l’Euroleague dans le viseur, et la ferme intention de décrocher le Graal en BetClic Elite.
Yakuba Ouattara a aussi été un élément fort de Vincent Collet en équipe de France lors des fenêtres internationales, disputées sans les joueurs NBA et Euroleague. En atteste ses 24 points (record de points personnel) le 29 novembre dernier face à l’Allemagne.
Bon retour chez toi et parmi nous Yakuba Ouattara !
Yak, c’est un deuxième retour pour toi ici à Monaco. Tu te sens un peu comme à la maison ?
C’est ça. Qui ne se sentirai pas bien dans un club comme Monaco ? C’est un grand plaisir de revenir ici au sein d’un club que je connais très bien, avec un staff que je connais également très bien. Sans oublier les fans, avec qui j’ai toujours eu une très bonne relation.
Qu’est-ce qui a vraiment motivé ton choix de revenir jouer avec la Roca Team ?
Tout d’abord le fait de disputer l’Euroleague. C’est surtout l’élément premier qui a motivé mon retour. J’ai toujours clamé mon ambition de jouer au plus haut niveau possible, et avec l’Euroleague, je touche le meilleur niveau européen. Et prendre part à cette compétition avec Monaco en plus de ça, c’est juste la cerise sur le gâteau. Rien ne peut égaler ça pour moi.
En parlant d’Europe, est-ce que tu as suivi l’épopée en EuroCup ?
Oui bien évidemment que j’ai regardé ça de près. C’est une superbe performance, surtout quand on sait à quel point c’est dur de gagner un titre en EuroCup avec toutes les équipes de très haut niveau qu’il y a dans cette compétition. Sans oublier le contexte actuel des choses, qui rajoute beaucoup de difficulté. Avoir gagné en ayant joué la finale à huis clos à domicile, et en Russie dans une grosse ambiance, c’est fort.
Entre la BetClic Elite et l’Euroleague, c’est un challenge excitant qui se profile pour Monaco ?
C’est certain ! C’est hyper motivant d’être sur tous les fronts avec Monaco. En championnat, les objectifs sont élevés et ça donne vraiment envie. Quant à l’Euroleague, je ne pouvais pas rêver mieux que de la découvrir avec Monaco. C’est un club avec lequel j’avance et dont je suis fier.
Tu as toujours bien réussi à Monaco avec des saisons très abouties, ce n’est pas anodin. Comment est-ce que tu expliques cela ?
Tout d’abord le fait que je me sente bien sur le Rocher, ça y fait énormément. Mentalement, ça me permet de jouer libérer. Un facteur qui entre aussi en compte, c’est la façon dont je suis utilisé. Le club a toujours su m’utiliser de la bonne manière. Forcément pour moi, ça facilite les choses.
Ne pas avoir été champion de France lors de ces cinq saisons précédentes ici, est-ce un regret pour toi ?
Quand je suis parti de Monaco, ça a été ma plus grande frustration de ne pas avoir remporté ce titre avec l’équipe. Je voulais vraiment aider le club à gagner pour la première fois le championnat de France. Mais ce n’est que partie remise, je suis aussi revenu pour ça avec cet objectif en tête.
Tu vas retrouver un entraîneur que tu connais très bien : Zvezdan Mitrovic…
Je ne l’ai pas encore eu au téléphone. Mais bon, Zvezdan c’est le coach avec qui j’ai pris le plus de plaisir à jouer, et qui a su tirer le meilleur de moi-même sur le terrain. C’est un vrai plaisir de rejouer pour lui, et de découvrir l’Euroleague sous ses ordres. C’est l’entraîneur qui m’a réellement lancé et qui m’a permis d’exploser au plus haut niveau.
Si tu devais ressortir ton plus beau souvenir avec la Roca Team ?
Il n’y en a pas un en particulier. Pour moi, chaque année était exceptionnelle. Mais si je dois vraiment retenir quelque chose, c’est ma toute première saison où j’ai découvert le haut niveau, et c’était vraiment quelque chose. Du grand kiff !
Le public de Gaston Médecin va pouvoir s’enflammer de nouveau devant tes dunks. C’est quelque chose d’inné chez toi ?
Moi j’adore ça vraiment. Dès que j’ai l’opportunité j’y vais à fond. Je ne manquerai jamais l’occasion de mettre un dunk. J’ai grandi en regardant des actions spectaculaires comme ça, et pouvoir le faire c’est quelque chose. En tant que fan, je connais cette sensation quand on voit des dunks qui vous font vous lever. Et si c’est possible de le faire pour le public je ne m'en priverai pas.
Lors de ton premier départ de Monaco en 2017, tu avais un objectif concret : la NBA. Les blessures ont brisé ton rêve en quelque sorte. Comment tu l’as vécu ?
Malgré tout, c’était une très bonne expérience. J’ai découvert un autre style de basket. Le jeu américain et la NBA. J’ai joué en G-League, mais je m’entraînais avec les Nets aussi. J’ai pu côtoyer ce qui se fait de mieux dans le monde aujourd’hui. Ma blessure a fait que je n’ai pas pu m’exprimer comme je le souhaitais. Mais le fait d’y aller, j’ai touché ce rêve de gosse. Si c’était à refaire, je n’hésiterai pas. Il y a forcément eu de la frustration par rapport à ma blessure. Ca se passait bien avant ça, et je sentais que j’avais ma place. C’est la vie, et chaque chose arrive pour une bonne raison.
En 2020, tu es parti en Espagne à Séville, jouer avec le Real Betis. Qu’en ressort-il pour toi de cette saison en Espagne ?
Cette saison a été très frustrante pour moi. Je suis passé d’une équipe de Monaco habituée à la victoire, à une équipe qui joue le maintien. Nous avons enchaîné les défaites, et c’était vraiment compliqué. Les choses ne se passaient pas très bien, il n’y avait pas une cohésion de groupe extraordinaire. Je l’ai plutôt mal vécu, et c’est dommage parce que sur le papier on avait des armes pour faire mieux.
Aujourd’hui, qu’est-ce qui différencie le championnat espagnol du championnat français ?
Le championnat espagnol est vraiment très dur, certainement le plus relevé d’Europe. Chaque match est un véritable combat, il n’y aucune place pour le relâchement. J’ai adoré joué en Espagne. D’un point de vue athlétique, c’est un cran en dessous de la France. Je l’ai tout de suite senti en arrivant là-bas. Mais tout ce qui est tactique et technique, ça joue vraiment bien au basket.
En novembre 2020 avec l’équipe de France, tu établis ton record de points face à l’Allemagne (24 points). Est-ce qu’il y a une petite déception concernant le fait de ne pas aller à Tokyo ?
Je voulais faire partie de cette aventure, sachant que les Jeux Olympiques, c’est vraiment un grand objectif dans ma carrière. Après, ça fait partie du jeu, il y a des choix à faire et une grosse concurrence en équipe de France. On se connait tous pour la plupart depuis les catégories jeunes. Le plus gros point fort de cette équipe, c’est la mentalité. Les joueurs donnent tout pour le maillot français, et il n’y aucun ego. C’est le véritable point fort de la team France.