Jerry Boutsiele signe sur le Rocher
L’AS Monaco Basket est heureuse d’annoncer la signature pour la saison à venir du pivot international français Jerry Boutsiele (2,07m, 28 ans), en provenance du CSP Limoges où il vient de réaliser une saison très accomplie (13,6 pts à 60 %, 6,9 rebonds, 1,2 passes). Jerry Boutsiele a ainsi terminé 5e meilleur rebondeur du championnat et 4e joueur français à l’évaluation (15,3).
Formé à la JSF Nanterre, Boutsiele a effectué ses débuts avec l'équipe première en Pro A durant la saison 2012-13. En octobre 2013, il est prêté à Rouen (Pro B). Après deux saisons à Denain, il retrouve la Pro A à Cholet où il se distingue durant deux saisons avant d'annoncer son départ pour un autre club de Pro A, le CSP Limoges, pour la saison 2018/19. A Beaublanc, Jerry Boutsiele va confirmer sa grande progression.
Le 27 novembre 2020, sélectionné par Vincent Collet, il honore sa première sélection en équipe de France lors des qualifications à l'EuroBasket 2022 face à la Grande-Bretagne (79-56).En relais de Mathias Lessort, il se montre décisif face à l'Allemagne deux jours plus tard dans le 4e quart-temps ( (7 points à 3/3 et 3 rebonds pour 9 d'évaluation en 17 minutes). Jerry Boutsiele est à nouveau sélectionné pour les fenêtres internationales en février 2021 face au Monténégro et à la Grande-Bretagne.
Puissant, adroit, le pivot du CSP inscrit 26 points (son record en championnat) le 12 février 2021 à l'Astroballe face à l'ASVEL. Il bat son record de rebonds en carrière (19, dont 9 prises offensives) le 27 mars 2021 face à Boulazac.
Bienvenue à Jerry Boutsiele, nouveau joueur de l'AS Monaco !
Jerry, le fait de disputer l’Euroligue a été déterminant dans ton choix de rejoindre l’ASM ?
En effet. La proposition de Monaco était la plus passionnante sportivement, celle qui me correspondait la plus. J’ai découvert l’EuroCup il y a deux ans avec le CSP, puis la BCL… Quand on commence à goûter à l’Europe, idéalement on aspire à disputer l’Euroligue. J'ai toujours voulu disputer l'Euroligue. Je signe dans une équipe comme Monaco qui signe son entrée dans la plus prestigieuse compétition. L’équipe est dirigée par le coach de l’année en EuroCup et en championnat de France. Je pense que je suis prêt à aider ma nouvelle équipe et en même temps je sais que j’ai encore une bonne marge de progression. J’espère m’inscrire comme un joueur d’Euroligue dans la durée et tout faire pour y arriver.
Comment juges-tu ta marge de progression et quel est ton meilleur poste?
Je pense avoir encore une bonne marge de progression. Sur ce que je vois en Euroligue, il y a des intérieurs plus grands que moi et pourtant plus mobiles. J’insiste beaucoup sur le physique dans ma préparation. Travailler les appuis, la mobilité, la tonicité, la vitesse de jambes… Je vais encore bosser tous ces aspects cet été. Les pivots d’Euroligue vont contrer en deuxième rideau, ça coulisse beaucoup en défense sur les miss-match, il faut être le plus affûté possible. En ce qui concerne mon meilleur poste, c’est celui de pivot. Je suis un vrai 5, comme on dit. J’ai toujours joué à ce poste.
La saison passée tu as été sélectionné pour la première fois en équipe de France….
Oui, cela a représenté pour moi une belle récompense du travail effectué. J’ai été sélectionné pour les premières fenêtres, et une deuxième fois en février. Une très belle expérience. Je connaissais la plupart des joueurs, mon intégration a été rapide.
As-tu suivi le parcours de Monaco en EuroCup ?
Oui, et notamment la finale contre Kazan. Du très très haut niveau. Une intensité extrême. Quelle fin de match de fou. J.J. O’Brien, lui, c’était l’assassin silencieux. Cette dernière possession, elle est énorme ! Toute l’épopée de Monaco a été incroyable. Je suis très fier de rejoindre cette équipe championne d'Europe, quel joueur ne le serait pas.
Que pense-tu de la philosophie de coach Z, une grosse défense, beaucoup de rotations, le collectif d’abord…
C’est la philosophie du haut niveau ! Les temps de jeu sont très partagés, autour de 20 minutes, mais l’intensité est maximale. Les joueurs de Monaco, dans d’autres clubs moins ambitieux, ils auraient des stats beaucoup plus ronflantes. Mais ici, le but premier, c’est la performance d’équipe. Chacun doit apporter sa pierre. Chacun peut faire la différence tour à tour. C'est la première fois que je signe dans un club aussi ambitieux, apte à jouer les premiers rôles. Le championnat aussi sera passionnant. Je ne viens pas ne me disant, il n'y a que l'Euroligue qui m'intéresse, bien au contraire. Viser un titre de champion de France, ce sera aussi une très belle bataille.
Sur un plan personnel, tu as débuté le basket sur le tard ?
Oui, à 17 ans. Mon premier sport, c'était le foot. Je jouais à l'US Evry dans le 91 chez les jeunes. Je voulais jouer attaquant, mais en réalité, je n'avais pas vraiment les qualités. Un jour, un dimanche matin , il n'y avait personne pour jouer sur le terrain de foot. Un copain m'a dit, viens essayer le basket avec moi, c'était sur le terrain d'à côté. C'était la première fois, et je n'ai plus arrêté d'y jouer. Le lendemain, le surlendemain, etc. C'est tout de suite devenu une passion. J'ai signé ma première licence basket au COC, le club omnisport de Courcouronnes. Je devais mesurer 2m environ mais j'avais tout à apprendre ! Je jouais le dimanche matin, sur des terrains improbables, des terrains extérieurs, des petits gymnases, et même une fois dans la cour d'un hôpital...
Une première saison en départementale, et ensuite ?
Disons que j'ai réalisé quelques bons matches. Au club, ils m'ont dit, tu n'as plus rien à faire en départementale. Un ami à moi, Thierry Kavoka, ancien joueur pro, connaissait quelques personnes dans le circuit. Grâce à lui, j'ai pu passer des détections. Limoges, Levallois , Chalon, Nanterre, Le Mans... Finalement, c'est Nanterre qui m'a pris. Nous étions en 2011, Nanterre allait accéder à l'élite, ils avaient besoin d'une équipe Espoir. Frédéric Donnadieu m'a donné ma chance. Je l'en remercie. J'avais un drôle de retard à combler. Aux premiers entraînements, je voyais des gars dunker la tête au niveau du cercle. Moi, j'avais du mal à assurer mes lay-ups ! Il a fallu beaucoup bosser. Et au bout de deux ans, j'ai signé mon premier contrat pro avec Nanterre.
Tu as fais tes classes en Pro B ?
Oui, j'ai rejoint Rouen pour m'aguerrir en Pro B (saison 2013/14). La saison d'après, j'ai rejoint Denain, encore en Pro B. On a réussi une belle saison en créant la surprise, jusqu'en finale d'accession contre Antibes. J'avais notamment comme équipier Yakuba Ouattara, avant que Yak ne réalise un superbe parcours avec l'AS Monaco.