
Rob Gray : "Me battre pour aider l'équipe"
Le retour du jeu, enfin ! Après une longue interruption, la Jeep Elite est de retour ce samedi 14 novembre à Gaston-Médecin (20h30). Et pas pour n'importe quelle affiche, puisque la Roca Team accueille le leader invaincue,la JDA Dijon, à huis clos mais sous les caméras de la chaîne gratuite nationale Sport en France, en co-diffusion avec nos amis de Monaco Info.
Pour Rob Gray, la nouvelle recrue de la Roca Team au poste de deuxième arrière, c'est le début d'une nouvelle aventure, de même que Nikola Rebic. Le natif de Caroline-du-Nord #32 a bien voulu livrer ses impressions avant le Jour J.
(Photo Manu Vitali/Dir Com)
Bonjour Rob. Merci de donner de ton temps pour le site web de l'AS Monaco Basket !
Tu es arrivé sur le Rocher fin octobre et tu vas disputer ton premier match avec la Roca Team ce samedi contre Dijon. Il y a une forme d'impatience ? As-tu le sentiment de bien intégrer les systèmes ?
Oui, j'ai hâte. La compétition est ce qui nous fait avancer. J'ai envie de me battre pour aider l'équipe à gagner des matches. J'ai été accueilli par un super groupe. Les gars m'aident à bien intégrer la façon de jouer. Ici, il y a beaucoup de joueurs capables de marquer des points. C'est en défense et au rebond que nous ferons la différence. Par rapport aux systèmes, oui, ça se passe bien. Ce n'est pas très difficile. On voit bien que les systèmes de la Roca Team sont faits pour valoriser les qualités des joueurs; C'est très intéressant.
Quelles seront tes attentes pour ce premier match face au leader du championnat, la JDA ?
Gagner face à cette solide équipe ! Jouer mon jeu, aider mon équipe, être agressif, prendre du plaisir, faire ce que j'aime faire.
Tu es venu à Monaco avec beaucoup d'ambition ?
Oui. Pouvoir se battre dans le but de gagner des titres, c'est très excitant. Championnat, EuroCup. Nous voulons gagner un maximum de trophées, former une belle alchimie.
Tu as un style fait de jeu rapide, de grands shoots de loin et de pénétrations dans le trafic... Main droite ou gauche, tu n'hésites pas à t'engager?
J'essaye d'être agressif, c'est mon jeu, essayer de prendre ce que les défenseurs me donnent. L'essentiel est de faire ce qu'il faut pour aider son équipe, arriver à être efficace.
En cette période de pandémie, y-a-t-il une part de stress à jouer, à s'exposer malgré tout ?
On a le sentiment du sérieux du protocole, tout est fait pour nous protéger, notamment les nombreux tests réalisés. Bien sûr à chaque fois que tu sors de chez toi le risque zéro n'existe pas, du fait qu'il s'agit d'une pandémie, mais je préfère de loin cette situation où le basket peut continuer. Je suis satisfait que le jeu n'ait pas été arrêté au mois de novembre, en particulier grâce à la volonté de Monaco.
Le maillot or et noir contre Dijon ?
Il est très beau. Les fans ne seront pas là, seulement devant leur télé, mais on va tout faire pour leur faire plaisir en espérant que la situation s'améliore peu à peu. A Monaco, la salle respire le basket; J"ai déjà joué ici avec Bourg et Levallois. Les fans sont très proches du parquet, ils adorent leurs équipe. J'espère que l'on passera de supers moments quand les fans seront autorisés à revenir.
Tu as commencé la saison avec Boulogne-Levallois : la saison passée fut bénéfique pour toi et là tu t'es retrouvé avec un temps de jeu limité avec un nouveau coach. Cela a été difficile à vivre ?
Difficile, je ne sais pas, c'était une sorte de frustration, tu sais que tu peux aider plus, mais tu n'es pas en mesure de le faire. Je ne voulais pas quitter Levallois, j'avais prolongé là-bas, j'ai été surpris par la tournure des événements. J'ai essayé de faire face, de respecter les choix, mais la situation n'avait pas beaucoup de sens. Je n'avais pas beaucoup de contrôle sur la situation.
Il a donc fallu prendre une décision ?
Oui, j'ai choisi de partir pour cette raison, pour pouvoir être impliqué d'avantage dans la performance d'une équipe. J'en ai parlé à mon entourage, à mon agent, et on a pensé que le meilleur était de donner une nouvelle orientation à ma carrière. Ce sont des choses qui arrivent. J'ai cette chance aujourd'hui de faire partie de la Roca Team, Je n'ai qu'une seule envie, donner tout ce que je peux pour faire gagner ce club.
Ton nouveau maillot à l'AS Monaco porte le numéro 32, il semble que ce soit ton numéro fétiche depuis tes années de collège. Tu peux nous en dire plus ?
Oui, c'est vrai, je porté le 32 depuis très jeune. En fait, c'est mon père qui portait ce numéro. Lui jouait au football US mais il était un grand fan de Magic Johnson, la méga star des Lakers des années 80-90. Or, Magic portait le 32. C'est parti de là. Après, ce numéro est devenu une habitude, comme un porte-bonheur. Je suis content de pouvoir le porter ici à Monaco.
Puisque l'on parle des Lakers : la photo de ton numéro whats'app est un portrait de Kobe Bryant...
Je l'ai toujours admiré. Le joueur, le compétiteur, son approche du jeu. Michael Jordan est le plus grand joueur de tous les temps. Mais je suis de cette génération que Kobe Bryant a fait rêver. Il était le meilleur et il prenait ses responsabilités. Il a été une source d'inspiration pour tellement de petits basketteurs. Le jour de l'annonce de son décès, je n'ai pas voulu y croire. Cela devait être une fake news. Ce n'était pas possible...
Plus jeune, tu avais une équipe préférée ?
Pas vraiment. Moi, c'était surtout le joueur, c'était Kobe.
Tu es originaire de Caroline-du-Nord mais c'est au Texas que tu as commencé à faire parler sérieusement de toi, sous le maillot des Cougars de l'Université de Houston (2015-18)...
Oui, après ma première année à Howard College (Texas), j'ai reçu une proposition de Texas Tech, de Tennessee, mais j'ai finalement choisi les Cougars, je pensais que c'était le meilleur choix pour mon développement. Lors de mon année senior (2018) nous avons atteint la march madness (NCAA Tournament), ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps pour l'Université. Au premier tour, on bat San Diego State (67-65, avec 39 points pour Rob Gray dont le panier de la victoire au buzzer !). Au 2e tour, on perd d'un point contre Michigan (le futur finaliste). Ils ont été chanceux.
A Monaco, entre les entraînements, ton déménagement, tu as pu trouver un peu de temps de visiter un peu ?
Oui, je me suis baladé du côté du Palais, du Port, de la place du Casino. J'ai la chance d'être logé près de la mer et de la salle. Je peux venir à pied. Le cadre de vie est vraiment magique.
Question piège : lequel de tes équipiers a battu les USA la saison passée avec l'équipe de France au Mondial en Chine ?
C'est Mathias (Lessort), notre big man. Il est de la Martinique. On a parlé du pays !
Ton plat préféré ?
J'ai un faible pour la cuisine mexicaine. Les tacos, nachos... J'aime beaucoup ça.
Merci Rob pour ta disponibilité. A samedi pour ce grand match face à la JDA !
C'était un plaisir. A samedi !