Kim Tillie : "Coach Obradovic m'a convaincu"
KIm Tillie, c'est 5 saisons en Euroligue, un Final Four en 2016 avec Vitoria, une médaille de bronze mondiale avec l'équipe de France en 2014, un titre de champion d'Europe junior en 2006, un quart de finale des Jeux Olympiques avec l'équipe de France en 2016. A presque 31 ans (il les fêtera le 15 juillet), le Cagnois Kim Tillie signe à l'AS Monaco Basket pour 2019-20 et réalise son retour dans le championnat de France, 8 ans après sa dernière saison à Villeurbanne.
Un gros coup pour la Roca Team.
Les batailles du haut niveau, Kim Tillie connaît comme ce quart de finale de l'Euroligue en 2016 face au Panathinaïkos, durant lequel la prestation de la doublette Tillie-Bourousis dans la peinture avait grandement participé à la qualification du club basque au premier Final Four de son histoire.
Né le 15 juillet 1988 à Cagnes-sur-Mer, Kim Tillie a logiquement débuté à l'US Cagnes, avant de jouer un an avec les cadets des Sharks d'Antibes.
Il avait 16 ans lorsqu'il prit la direction de l'INSEP à Paris. Deux ans plus tard, l'Azuréen franchissait l'Atlantique pour intégrer les rangs de l'Université d'Utah, réalisant le cursus complet (4 saisons) avec les Utah Utes et développant sa panoplie.
Après l'ASVEL (2010-12), Tillie mettait le cap sur le championnat espagnol : deux ans à Murcie, où il s'imposait dans le plus relevé championnat européen (12,4 pts, 5,2 rebonds en 2012). Un travail qui attirait l'attention des écuries d'Euroligue : Kim passera trois saisons très pleines et intenses à Vitoria (2014-2017), gagnant ses galons de titulaire dans la rotation du coach Velimir Perasovic. L'importance de Kim Tillie ne se traduit pas toujours dans les stats, mais le travail de l'ombre, en défense notamment, n'a jamais fait reculer le pivot français.
Doté de bonnes mains, adroit aux lancers et doté d'un shoot à 3-pts, Kim Tillie était transféré en 2017 à l'Olympiakos. Il ne pouvait cependant s'exprimer chez les géants du Pirée en raison d'une blessure au genou. Et la saison passée, c'est encore en Espagne, du côté des Iles Canaries (Gran Canaria) que Kim Tillie a prouvé qu'il n'a rien perdu de ses qualités physiques (33 matches de Liga ACB, 19,3 minutes, 5,9 pts, 3,1 rebonds).
Ses stats 2018/19 en Euroligue : 29 matches (16 dans le Cinq de départ), 17 minutes, 6,5 pts, 52,4% à 2-pts, 40,9% à 3-pts (36/88), 2,7 rebonds. A n'en pas douter, Kim Tillie sera une valeur très précieuse pour la Roca Team pour sa campagne en EuroCup.
Retrouvez l'interview d'un Cagnois déterminé et désormais en Rouge et Blanc.
Kim, avec toi l'AS Monaco signe un pivot qui reste sur 5 saisons d’Euroligue et un Final Four en 2016.. Qu’est-ce qui t’as décidé à tenter le challenge monégasque ?
Oui, ces 5 saisons m'ont donné pas mal d'expérience du niveau européen. C'est surtout la conversation que j'ai eue avec le coach Sasa Obradovic qui m'a vraiment convaincu de venir à Monaco. Le projet m'a séduit et il y aussi le fait que j'ai beaucoup de famille dans la région. Je suis né à Cagnes, je suis d'ici, c'est un point fort pour moi.
Avec Gran Canaria tu as beaucoup joué et montré que tu as retrouvé la grande forme après les pépins physiques de l’Olympiakos...
Oui, à Olympiakos je m'étais blessé, j'étais absent une grande partie de la saison. Ensuite j'ai beaucoup travaillé pour revenir en forme. J'ai signé à Gran Canaria en Euroligue, et petit à petit je suis revenu à 100%. En fin de saison j'étais en très bonne forme physique, j'ai fait des bons matches, ça nous a aidé à gagner beaucoup de matches en fin d'exercice après une saison difficile, marquée par un changement de coach. Les quelques derniers mois j'ai trouvé de la stabilité et j'avais un bon rôle au sein de l'équipe.
Quel sentiment as-tu de retrouver le championnat de France, 8 ans après ?
8 ans, déjà ! En fait, c'est passé vachement rapide pour moi, j'ai l'impression que je suis parti il n'y a pas longtemps. C'est vrai que je suis content de revenir en France, de montrer le niveau que j'ai et comment j'ai évolué en Euroligue et en Espagne. Quand j'étais en France, je n'étais pas le même joueur, je dirais que je suis beaucoup plus expérimenté.
Ton plus beau souvenir espagnol ?
C'est quand on a disputé le Final Four (Euroligue) avec Vitoria, c'était vraiment une saison incroyable en Euroligue. Personne n'avait parié sur nous pour aller aussi loin. En demi-finale, on menait à la fin et on perd malheureusement contre le Fenerbahce après prolongation. Une expérience très forte.
Toute cette expérience accumulée dans la Liga ACB et l’Euroligue comment comptes-tu en tirer profit au niveau Jeep Elite et EuroCup ?
En effet, je pense que ça peut beaucoup aider en EuroCup cette année. Ce sont des compétitions qui se ressemblent, il y a beaucoup de joueurs similaires, et beaucoup d'équipes espagnoles en EuroCup aussi. Je pourrais aussi donner des conseils à mes équipiers. Au niveau de la Jeep Elite, je pense que je vais devoir redécouvrir la Ligue française, mais bon... Je pense pouvoir me réadapter rapidement, c'est assez similaire avec les autres ligues européennes.
Il semble que Perasovic à Vitoria appréciait beaucoup ton style de jeu, capable de faire le travail de l’ombre dans la peinture comme de planter à 3-pts. Penses-tu que coach Obradovic t’as choisi aussi pour ces qualités-là ?
C'est vrai que Perasovic appréciait mon style de jeu. J'ai beaucoup progressé en défense, pour être un joueur solide. J'essaye de limiter les erreurs, de respecter les consignes du coach, les systèmes, etc. Je suis un joueur discipliné, je pense que coach Obradovic m'a choisi pour cela. Mon tir à 3-pts a beaucoup évolué au cours de ces dernières années, je tire avec beaucoup de confiance et avec de meilleurs pourcentages chaque année. Quoiqu'il en soit, je vais accepter le rôle que le coach va me donner.
Le fait que Monaco ait l’ambition d’aller chercher un titre, c’est ce qui t’as motivé ?
Oui, c'est vrai que je voulais jouer dans une équipe avec des objectifs très hauts et Monaco en fait partie. Je suis très motivé pour apporter le plus possible et aider la Roca Team à aller chercher le titre qui s'est échappé de justesse cette année. C'est quelque chose qui me motive vraiment.
Tu retrouves ta région, c’est quelque chose de sympa aussi ?
Me retrouver dans ma région, c'est vraiment une idée plaisante, c'est ce qui m'a aidé à faire ce choix de venir à Monaco. J'ai beaucoup de famille dans le coin, je suis né à Cagnes-sur-Mer, j'ai grandi là. Donc ça va être sympa de jouer devant ma famille après avoir été aussi loin durant toutes ces années.
Par rapport à l’Equipe de France, qui va faire le Mondial 2019 sans toi, as-tu toujours le maillot bleu dans un coin de la tête ?
C'est vrai je suis un peu déçu de ne pas être dans le groupe même si je comprends tout à fait les choix du coach. Il va falloir que je réalise une grande saison pour réintégrer le groupe, je travaille pour ça. C'est toujours mon objectif, et donc je vais travailler très dur pour revenir en équipe de France, car cela me manque.