Amara Sy : "Le cap, c'est tout droit"

Amara Sy : "Le cap, c'est tout droit"


L’Amiral is back… Après une nouvelle opération du poignet (juste avant le départ de la saison), puis une intervention au genou en février, l’Amiral n’a eu de cesse de travailler, en silence. A la force du poignet, c’est le cas de le dire, ce compétiteur hors pair ne voulait pas que la saison se termine sans qu’il puisse donner un coup de main à sa Roca Team. Après ses premières minutes vendredi à Levallois vendredi, l'Amiral poursuit son grand défi ce mardi à Strasbourg face à la SIG (20h, en direct sur RMC Sport 2), les play-offs en ligne de mire.


Amara, quel a été l’élément le plus important pour ton retour ?
Le mental avant tout, la passion du jeu, l’envie d’aider mon équipe. Tu combines tout ça et c’est la recette. 8 mois, c’est extrêmement long, c’est même interminable. Je n’avais jamais connu une aussi longue interruption dans ma carrière. On a pris notre mal en patience. Je n’ai jamais baissé les bras, j’ai su que j’y arriverai. Il y a des gens qui peuvent se dire, à mon âge, cela ne va pas être possible. Ce sont ceux qui ne me connaissent pas ! Avec le staff, on a fourni un gros travail, jour après jour, dans ce but. On a vraiment bien travaillé. J’aime bien les défis, je savais ce que j’avais à faire.


Qu’as tu ressenti quand le coach t’as fait rentrer en première mi-temps ?
Tout s'est bien passé, avec l’envie énorme d’aider mes coéquipiers. En fait, je ne m’attendais pas à rentrer. Je n’avais repris avec le groupe que depuis une semaine. Mais le coach a pris sa décision (2 passes décisives d’entrée pour Amara). Ces 2’44’’, c’était toujours ça de pris, un petit pas mais cela représente beaucoup pour moi. J’ai eu des bonnes sensations d ‘entrée. Je pensais que ça serait plus dur. Pour tout vous dire, j’étais chaud pour rentrer à nouveau ensuite ! Mais il ne faut pas s’enflammer non plus. Pour moi, comme pour l’équipe, le plus dur reste à venir.


Pour toi, c’est une contre la montre pour retrouver un maximum de moyens avent les play-offs ?
Oui, chaque jour, chaque entraînement, chaque minute de jeu est importante. A la base, ce qui était prévu,c’est que je fasse 40 % du 1er entraînement, finalement j’en ai fait 70. Le 2e, j’ai fait 90 %, et depuis je fais tous, les entraînements, je ne suis pas fatigué… Dès le 3e entraînement je faisais la séance complète. Je m’étais tellement préparé mentalement que c’était moins dur que prévu. Maintenant, il faut enchaîner, monter en régime.


Toi qui as travaillé avec beaucoup de techniciens de haut niveau dans ta carrière, que penses-tu de la méthode Sasa Obradovic ?
C’est le souci du détail l’exigence la rigueur, ne jamais se relâcher et se croire arrivé, toujours essayer de progresser, repousser ses limites, mentalement ou physiquement. Le coach nous maintient sous pression. Dans le sport de haut niveau, ce que l’on vous demande, c’est d’être performant et régulier, J’ai eu la même expérience en début de carrière avec Bogdan Tanjevic. C’est la même école. Coach Sasa Obradovic insiste sur les débuts de match et le constance que l’on doit avoir sur 40 minutes . Deux aspects sur lesquels on doit encore franchir un cap. L’équipe est encore neuve avec l’arrivée de Dee Bost et les changements. On a encore une marge de progression. Dans notre évolution, à chaque entraînement, on bosse beaucoup. On a une très belle équipe aujourd’hui, on sait qu’on a le potentiel pour aller au bout .


La bataille des play-offs ?
On est bien placé pour le savoir, c’est une autre compétition qui commence. Il faut oublier tout ce qu’il s’est passé avant, il y a toujours des grosses surprises, des contre-performances, des exploits. Il faut se présenter avec la meilleure forme possible, mentale et physique. On ne calcule pas. Le cap, pour nous, c’est tout droit.


En 20 ans de carrière, tu as toujours joué les play offs ?
Toujours ou presque. Pas en Espagne, dans une équipe avec laquelle j’avais fini le championnat (Murcia), je revenais de D-League… La seule vraie saison où je n’ai pas disputé les play-offs c’était à Orléans, on avait eu des soucis de blessure. J’ai eu cette chance de toujours évoluer dans des équipes compétitives.


Que penses-tu de la plénitude de Paul Lacombe, que tu as connu tout jeune à ses débuts à l’ASVEL ?
Paul, il est incroyable ! Cela fait plaisir, oui, je lai connu tout jeune, le voir à ce niveau aujourd’hui en étant toujours mon coéquipier ça me touche beaucoup. Depuis 3 ans, il saute des paliers énormes, c’est impressionnant. A l’ASVEL, il progressait mais ce n’était pas aussi flagrant. A Strasbourg et à Monaco, il a franchi a grosses étapes et je pense qu’il a encore de quoi progresser. Paul est un élément déterminant pour nous. Même quand ça n’allait pas bien en début de saison, il a placé le curseur de son jeu à un très haut niveau et il a continué sur sa lancée.


Ce rendrez-vous au Rhénus, ce mardi soir ?
Strasbourg a des blessés mais reste redoutable. Pour nous, il s'agit de mieux jouer que vendredi dernier à Levallois, notamment au niveau de la constance. On ne doit pas encaisser 32 points dans un quart-temps, même si l'adversaire connaît une adresse folle à 3-pts.


Tes retrouvailles avec les fans à Gaston-Médecin, dimanche contre Boulazac ?
Un moment très spécial pour moi. Je l’attends depuis un moment. Ce sera très fort.