Gladyr : "Il faut être patient, travailler, y croire, c'est ce que nous faisons"

Gladyr : "Il faut être patient, travailler, y croire, c'est ce que nous faisons"


Gladyator jusqu'au bout... Sergii Gladyr a prolongé son contrat avec son club de coeur jusqu'à la fin de saison. Une excellente nouvelle pour l'ASM comme pour les fans. Notre international ukrainien se confie, lui qui dispute donc sa 4e saison sous le maillot rouge et blanc et qui exprime toutes ses espérances pour la suite des événements.


- Sergii, on sait depuis mercredi soir que Vilnius et la Roca Team joueront leur qualification pour les 1/4 sur ce dernier match mercredi en Lituanie, dans la salle du Rytas..
Cela a toujours été comme ça. On a toujours eu notre destinée entre les mains. Voilà. Il faudra se concentrer sur les bases et jouer notre meilleur basket. Peu importe l’environnement, les circonstances. Il faudra jouer notre ‘’’over maximum’. Pour atteindre notre but. Ce sera très, très difficile. Car Rytas est une très bonne équipe, qui pratique un très bon basket. On va jouer dans un pays où le basket est une religion. Les fans supportent leur équipe de façon incroyable, peut-être pas comme à Belgrade, mais ça reste très puissant… Ce sera extrêmement difficile, mais nous savons à quoi nous attendre, et l’on va faire face. On va tout faire pour gagner ce match.


- Tu te souviens de l’aller face à Rytas (75-70), la Roca Team avait réussi à contrôler le match...
On n’a pas encore trouvé notre meilleur basket cette saison. Il faut être patient… Je sais que les résultats ne sont pas encore assez satisfaisants.. On doit travailler dur, pour évacuer les mauvais points et accomplir de grandes choses au final. Pour cela, il faut de l’abnégation, de la patience. Parfois, les choses sont plus dures à accomplir. Il faut être patient, y croire, c’est ce que nous faisons. Parfois, le travail ne se voit pas, il y a des déceptions, mais c’est la réalité, on se bat pour y arriver.


- Quand tu ne jouais pas, qu’est-ce qui te manquais le plus, le parfum des matches, les entraînements, le vestiaire, l’ambiance avec les fans… ?
Tout ! Tout me manquait énormément. Mes équipiers, le vestiaire en premier...Quand tu ne peux pas vivre le basket avec tes amis, tes équipiers, c’est dur. Dans une saison il y a des bons moments, des moins bons, mais le plus important, c’est d’en faire partie, de ressentir cette émotion si particulière au basket.


- Dès ton premier match, contre Strasbourg le 23 décembre (3 pts, 7 rebonds, 3 passes), le sentiment c’était que tu n’avais rien perdu de tes sensations...
Si tu es motivé, peu importe le temps durant lequel tu as été absent… Le basket reste dans un coin de ton cerveau, et ensuite l’envie fait le reste. Et disons que l’envie était très forte ! Je suis très heureux d’avoir prolongé jusqu’à la fin de saison. La Roca Team, c'est mon équipe. Je vais tout faire pour l'aider.


- Nous sommes à un stade de la saison où tout peut encore arriver : EuroCup, Jeep Elite, Coupe de France : la roue peut encore complètement tourner dans le bons sens ou le mauvais...
J’espère surtout que cela ira dans le bon sens. On n’a pas besoin du mauvais, non ! Exactement, tout peut arriver. La seule façon de savoir, c’est de jouer, et de travailler dur.


- Comprenez-vous les réactions des fans, certains ont du mal à s’y retrouver avec cette Roca Team, un soir excellente, un autre soir décevante
Bien sûr, et nous sommes comme eux, on aimerait que ce soit mieux. Il y a des saisons où l’on gagnait 30 matches sur 34, alors le contraste fait que la déception est plus forte chez nos fans. Mais il faut garder la foi. Nous avons débuté avec un nouveau coach, de nouveaux joueurs, c’est une construction. Dès l’entame, il a fallu se priver de Cooper, on a subi de nombreuses blessures et il nous manque toujours Amara, l’un des gars les plus importants dans l’équipe . C’est normal que l’on souffre, peut-être n’est-ce pas normal que l’on ait perdu autant de matches, ok… Nous aussi, ça nous frustre. J’espère qu’un jour, cela va faire comme une déflagration, boom ! Que tout le potentiel va s’exprimer, que l’on va se mettre à gagner un maximum de matches. J’y crois, on se bat pour ça.


- Le match à Nanterre, ce samedi, tu le vois comment, encore un dénouement dans les dernières secondes ?
Nanterre, ils peuvent nous battre de 30, on peut les battre de 20 ou ça peut se jouer à la cloche après deux prolongations. Avec Nanterre, tu ne peux jamais savoir ! Cela dépend juste de la façon dont on les laisse jouer ou pas. On aura du travail pour les arrêter, ce sera notre mission.


- Comment te sens-tu, plus d’un mois après ton retour ?
Ça va pas mal du tout, les sensations sont là. Il y a très peu de joueurs de basket qui ne connaissent pas la blessure, petite ou plus sérieuse. C’est un métier difficile, mais il y a beaucoup d’autres métiers difficiles. Et c’est une passion. Chaque jour, il faut prouver quelque chose et avancer. C’est le sport professionnel qui veut ça.