Landing Sané : "On va encore progresser tous ensemble"
Arrivé sur le rocher l’été dernier, Landing Sané n'avait pu effectuer la préparation complète de la Roca Team à Bormio. Il est maintenant en pleine forme dans un collectif monégasque qui fonctionne à merveille. L’intérieur se confie sur son arrivée à Monaco, et il livre ses ambitions avec l’ASM avant la réception de Boulogne-Levallois dimanche (16 heures), son club durant huit années. Entretien.
Landing, comment se sont passés tes premiers mois à Monaco et au club ?
Sportivement ça ne s’est pas trop bien passé car j’étais blessé (entorse aux cervicales, ndlr). Mon arrivée au club s’est en revanche très bien déroulée, je me suis de suite bien entendu avec les gars. Mais cette blessure m’a fait louper toute la préparation et une fois remis, il m’a fallu du temps pour revenir en forme et m’adapter à l’équipe. Aujourd’hui je ne suis pas vraiment à 100% mais ça va quand même, j’ai de bonnes sensations.
La Roca Team est en grande forme en ce moment, la saison semble vraiment bien lancée. Comment tu l'expliques ?
On a moins d’inconstance, moins de trou d’air, et on commence à bien se connaître aussi. On joue au maximum sur nos qualités. Tout au long de l’année on va encore progresser tous ensemble.
Qu’est-ce que cela fait de jouer avec un double champion NBA, Norris Cole ?
C’est plaisant ! Il a un gros CV, c’est un joueur très fort reconnu en NBA et en Euroligue. Il vient en JeepElite avec un statut et il répond totalement présent : tant mieux pour nous. En dehors du terrain c’est un super gars donc c’est tout bénef’ pour l’équipe.
Que t'ont apporté les saisons passées à l’étranger (en Italie, en Andorre et au Monténégro) ?
De l’expérience ! Il s’agissait de mes premières saisons à l’étranger, je me suis émancipé car j’ai dû me débrouiller loin de ma famille. J’ai dû m’adapter à ça. Sur les parquets ce n’était que du bonheur, on m’en demandait beaucoup, je devais répondre présent. J’étais comme les Américains en France, on leur demande d’être performants. Ici à Monaco je me retrouve dans une équipe où chacun a son rôle, on se donne tous à fond autour des principes de jeu de l’équipe.
En dehors du basket, quels sont tes centres d’intérêt ?
J’écoute vraiment beaucoup de musique. J’aime un peu tout mais c’est principalement du rap. Avant les matches je n’écoute que du rap français. J’aime beaucoup 13 Block ou Leto. Sinon j’essaye de m’instruire un peu parce que le basket ne durera pas indéfiniment. Je n’ai pas de domaine en particulier, je suis touche à tout. Dernièrement c’était la bourse et la gestion, je m’ouvre le plus de possibilités étant donné que je ne sais pas encore quoi faire après.
Est-ce que tu regardes du sport et du basket à la télé ?
En tant que sportif c’est logique de beaucoup regarder de sport. La JeepElite forcément, l’Euroligue aussi où j’ai des amis qui y jouent, puis la NBA un peu. J’aime bien regarder du foot aussi car j’ai grandi avec.
Tu as dû avoir le temps de visiter Monaco, quels sont tes endroits préférés dans le coin ?
C’est vraiment une belle ville ! Être au bord de mer c’est quelque chose, même si je suis tombé sur l’année où il y a plus de pluie depuis très longtemps (rires). Sinon, je suis très bien ici, il ne fait pas très froid en hiver. Je suis plutôt casanier, mais je commence à avoir mes habitudes sur le Rocher.
Tu as effectué toute ta formation et une partie de ta carrière professionnelle à Levallois. Ce sera un match spécial pour toi dimanche ?
Évidemment car j’ai passé huit ans au club, c’est un peu comme une famille. On ne peut pas passer autant de temps sans y être attaché. J’ai grandi et je me suis épanoui là-bas. J’y ai fait mes débuts en professionnel, sans Levallois je ne serais pas le joueur que je suis aujourd’hui. Mais je saurai dimanche ce que j’ai à faire pour aider l’ASM à l’emporter.
Quelles sont les forces de Levallois selon toi ?
Ils ont une ligne arrière très performante et à l’intérieur Chikoko prend beaucoup de place. Bien qu’il y ait de fortes individualités, c’est collectivement qu’ils sont le plus performants. Le danger peut venir de partout, il va falloir se méfier.
Hugo Metreau