Epilogue : le titre pour l'ASVEL
Poussés par une salle en fusion, sous les yeux du président Tony Parker, les Villeurbannais ont alors pris les commandes d'une 5e manche que la Roca Team avait pourtant réussi à contrôler en première mi-temps.
35-27, c'était le score à la pause en faveur de l'ASM, et il aurait pu même être de + 10 sans une claquette malheureuse juste après le buzzer alors que le ballon semblait rentrer... Cela a-t-il joué dans les têtes ? Possible. Durant cette première mi-temps, la Roca Team a défendu très solidement, Zeek Jones et Dee Bost ont formidablement tenu les rênes du jeu offensif, et Villeurbanne semblait atteint par le doute... Mais, privée de Gerald Robinson, blessé, la Roca Team n'a donc pas pu tenir la cadence... Le basket reste un sport d'adresse, et lorsque l'ASVEL s'est mise à tout rentrer, le vent a irrémédiablement tourné.
Malgré son courage, malgré les accélérations de Paul Lacombe, la Roca Team s'est retrouvé en panne totale d'adresse au plus mauvais moment... Malgré tout, à force d'abnégation, malgré la fatigue, l'ASM est encore revenue à - 6 (49-55).
ll eut fallu, à cet instant, que la réussite daigne effectuer son retour. Cela n'a pas été le cas, hélas. David Lighty, lui, a planté le dernier 3-pts qui tue dans le corner, il restait 2'14'' (49-60), et c'était terminé.
L'ASVEL fait un beau champion.
Comme la saison passée, c'est la médaille d'argent que la Roca Team est allée chercher sur le podium.
C'est dur. Deux finales d'affilée, c'est le résultat du travail acharné de tout un club.
Comme a dit Sasa Obradovic, la récompense viendra un jour.
Ils ont dit
Sasa Obradovic (entraîneur de l'ASM) : " Bravo à l'ASVEL, la meilleure équipe a gagné. On a eu notre chance mais on a laissé échapper le match en 3e quart-temps. L'ASVEL a rentré deux T3 et le rythme a changé. Je voudrais remercier tous les joueurs, depuis le moment que je suis arrivé, ils ont fait un extraordinaire travail. Il ne faut pas être trop déçu. On perd avec dignité. Les joueurs d'expérience de l'ASVEL ont mis les tirs au moment clé. On essaiera encore de se battre pour le titre l'an prochain. Le club s'investit beaucoup. A un moment la récompense arrivera ".
Zvezdan Mitrovic (entraîneur de l'ASVEL) : " Je suis incroyablement fier et heureux pour mes joueurs et pour moi. À la mi-temps, j'étais inquiet bien sûr. On était menés de huit points, mais on a rappelé aux joueurs que cette finale était à nous. Qu'on avait dominé la saison et qu'on s'était battus pour cet avantage du terrain. Cela ne semblait plus trop être un avantage et finalement ça l'est redevenu. Il fallait revenir pour donner le maximum. Les gars savent comment gagner. On s'est réveillés et on a commencé à jouer. Quand j'ai vu notre agressivité en troisième quart-temps, j'ai su que le match avait basculé de notre côté. C'est dur de trouver les mots. Je suis heureux aussi pour le staff, mon président... De mon côté, c'est mon premier titre en France. Je suis fier. Mais je pense que je me rendrai vraiment compte quand je serai au bord de la mer, chez moi au Monténégro (sourire) ".
Amara Sy : " On a complètement déjoué dans le 3e quart temps, on a joué à l'envers. La mi-temps nous a fait beaucoup de mal et beaucoup de bien à l'ASVEL . C''est dommage, en 1ère mi-temps, on avait pourtant le contrôle. On n'a pas su les enfoncer. A - 8, l'ASVEL y croyait encore. Perdre deux fois de suite en finale ? Oui, c'est dur. L'année passée, on perd sur le dernier shoot. Cette fois, on ne pouvait pas espérer gagner avec un 3e quart-temps aussi pauvre. L'ASVEL a mérité son titre. Physiquement, c'était très dur, les gars étaient vraiment épuisés ".
DeMarcus Nelson : " C'est une grande joie, on a battu une très belle équipe de Monaco. On n'a pas joué notre meilleur basket en première mi-temps, en 2e mi-temps on a juste joué très agressif. On a laissé les craintes au vestiaire. Tony Parker ? Il est très positif tout le temps, il comprend le jeu. Il n'a pas parlé dans le vestiaire à la mi-temps, il a laissé le coach s'exprimer. Il a beaucoup parlé aux joueurs ces deux derniers jours. C'était très dur physiquement et mentalement. Slaughter avait peu joué et il a fait la différence. Monaco a paru plus fatigué en seconde mi-temps ".
La fiche technique :
A Villeurbanne, ASVEL bat Monaco 66 à 55. Scores des QT : 19-17, 8-18, 24-6, 15-14
5 800 spectateurs.
Villeurbanne : 17 tirs sur 31 (7 sur 18 à trois points), 11 LF sur 21, 41 rebonds (Kahudi, 10), 19 balles perdues, 14 passes.
La marque : Bilan 11, Slaughter 11, Kahudi 9, Payne 8, Kalnietis 6, Jean-Charles 6, Lighty 5, Noua 4, Nelson 4, Maledon 2.
Monaco : 15 tirs sur 37 (5 sur 24 à trois points), 10 LF sur 20, 32 rebonds (Lacombe, 5), 12 balles perdues, 9 passes.
La marque : L. Jones 13, Bost 13, Lacombe 8, Kikanovic 6, Buckner 4, Ouattara 4, J.Jones 3, Sy 2, Joseph 2.