A Belgrade, un exploit majuscule face au Partizan (72-68)

A Belgrade, un exploit majuscule face au Partizan (72-68)



Dans une salle enfiévrée, incandescente, une ambiance indescriptible, la Roca Team a sorti le grand jeu et réussi l’un de ses plus grands exploits sur la scène européenne… Une victoire 72-68 face au Partizan Belgrade qui propulse l’ASM en position préférentielle dans le Top 16. Quelle soirée. Le retour à la maison face au Partizan mardi prochain à la maison vaudra de l’or !

Dans le cocotte-minute du Aleksandar Nikolic Hall (6.500 fans), la Roca Team a pris dès le départ l’événement par le bon bout (4-0, et les 6 premiers points monégasques inscrits par Gerald Robinson).

En fait, l’escouade de Saso Filipovski a réussi le tour de force de mener toute la rencontre, pouvant s’appuyer, notamment, sur une défense totalement retrouvée, un esprit collectif qui a permis de cadenasser un long moment les gâchettes du Partizan. Jarrod Jones, dans le territoire du double-double (16 pts, 11 rebonds), a sorti le très grand jeu (4/7 à 3-pts), y compris sous la pression des défenseurs du Partizan.

Eric Buckner, de plus en plus influent sous la tunique rouge et blanche, a mis une intensité incroyable dans la peinture (11 pts à 4/4, 7 rebonds, 2 passes, 2 contre, 1 interception en 22 minutes). Ses dunks féroces ont donné la température. La Roca Team ne voulait rien lâcher à Belgrade. L’ASM a ainsi mené 52-33, plus gros écart du match, au début du QT3, après un superbe T3 de Sergii Gladyr.

Petit à petit, pouvant compter sur le soutien sans relâche et inconditionnel de son public, le Partizan a grignoté son retard. Les Roca Boys ont laissé échapper quelques ballons, seul bémol de la soirée.

Un T3 de Landale rapprochait le Partizan (56-46, 6’54 à jouer)… Faut-il le préciser, on ne s’entendait plus dans l’ex-Pionir… Paul Lacombe gardait la tête froide pour provoquer la faute et inscrire les deux lancers. Jankovic, de son côté, ne rentrait pas les lancers. Jarrod Jones interceptait dans son camp et partait au dunk sur le contre (60-46). Et Jarrod remettait le couvert à 3-pts, Landale répondait à son tour. C’est alors que Kikanovic allait chercher le 2+1… Le shooteur slovène Aleksey Nikolic donnait du fil à retordre à l’ASM et tenait à flots le Partizan sur des gros shoots à 3-pts. 

Nikolic, euphorique, pénétrait tête de raquette pour le 2+1 (66-58, 3’19’’). Jarrod Jones transformait alors un ballon quasi-perdu en passe décisive pour un énorme T3 de Derek Needham. La température passait de 1000 à 500 degrés dans la salle ! Mais cette fois, c’est Bandja Sy, le petit frère de l’Amiral, qui rapprochait le Partizan à - 5 (69-64, 1’59’’ à jouer). Heureusement, Nikolic ratait sa tentative suivante. Et c’est Derek Needham, héros du money-time, qui mettait tout le monde d’accord sur un 2e T3 d’affilée, après un steal de Jarrod Jones. 72-64, 1’03’’ à jouer : cette fois, l’affaire était dans le sac. Avec un coeur gros comme ça, la Roca Team poursuit son épopée dans cette EuroCup.


Ils ont dit

Andrea Trinchieri (entraîneur du Partizan) : "Bravo à Monaco. Ils ont disputé un match extrêmement solide. La vérité, c'est qu'ils nous ont assis dans un bus d'école et nous ont conduits pendant 40 minutes. Ils ont joué intelligemment, ce qui n'a pas été notre cas. Nous avons réussi un grand, grand come-back, et c'est juste quelques détails qui ne nous ont pas permis d'avoir l'occasion de gagner ce match. C'est la chose principale, je pense".

Saso Filipovski (entraîneur de Monaco) : "Nous avons disputé trois très bons quart-temps. Et bien sûr, dans le dernier quart temps, on a perdu de l'énergie, de la concentration, de la défense, et on a encaissé 30 points. Partizan est une très jeune et très talentueuse équipe. Je pense qu'ils ont un grand coach, je le respecte beaucoup. Ils vont beaucoup progresser".

Alex Renfroe (meneur du Partizan) : "Félicitations à eux. Je pense qu'ils ont très bien débuté la rencontre. On les a laissé imposer leur rythme et c'est ce qui a fait la différence. Nos gars ont fait un gros travail, ils se sont battus pour revenir".

Jarrod Jones (ailier fort de Monaco) : "C'était un match important pour nous, ici en déplacement. On avait perdu le premier à Berlin et nous savions que pour être ambitieux dans ce Top 16 il fallait remporter une victoire à l'extérieur. On savait que ce serait une bataille toute la soirée. La salle était pleine ce soir... Il ne fallait pas laisser le Partizan prendre les devants d'entrée, sinon ils pouvaient être galvanisés par leurs fans. C'est pourquoi il fallait être agressif dès le début, jouer un basket intelligent et ne pas les laisser installer leur jeu de contre-attaque".