Yakuba Ouattara : "On se donne à fond"

Yakuba Ouattara : "On se donne à fond"


Trois jours à peine après le coup de tonnerre d'Istanbul, où l'ASM a dépassé Galatasaray avec un festival de Derek Needham (29 pts) et Yakuba Ouattara (24 pts), retour aux affaires de la Jeep Elite ce samedi : la Roca Team affronte l'Elan Chalon dans sa salle du Colisée (18h30, en direct sur RMC Sport 2).

Un Elan Chalon de nouveau très ambitieux cette saison, à l'image de sa révélation, le nouveau meneur US Justin Robinson (19,2 pts, 8,5 passes). De nouveau privée de Gerald Robinson, Paul Lacombe et Amara Sy, la Roca Team sait que la tâche sera compliquée. Mais comme l'explique Yakuba, la solidarité sera encore l'atout numéro 1 des hommes de Sasa Filipovski. Face à un club chalonnais qui l'a vu naître au basket de haut niveau, Yakuba Ouattara, revenu à son meilleur niveau après une saison de galère, voudra encore transmettre tout son enthousiasme.


Yakuba, cette victoire à Istanbul face à Galatasaray (86-85) a marqué les esprits !
Pour nous, c’est un match référence. Aller gagner sans la salle de Galatasaray, c’est un très gros résultat, et quand on sait les difficultés qu’on a connu au niveau des blessés, cela ajoute encore plus de saveur.

Devant notre petit écran, on a senti, au fur et à mesure que le match avançait, que l’exploit était possible…
On s’est présenté pour gagner le match, comme c’est le cas à chaque fois, comme ce sera le cas encore ce samedi soir à Chalon. On a confiance en nous, on bosse dur, on bosse bien. Il faut trouver les moyens d’y arriver. On est très solidaires. A Istanbul, on s’est donné à fond, et personne n’a douté dans l’équipe qu’on pouvait le faire.

Avec Derek (Needham), vous avez formé une doublette stratosphérique à l’arrière...
On savait qu’il fallait que l’on élève notre niveau de jeu. C’est ce que l’on a su faire, avec la victoire au bout. Cela aurait pu être quelqu’un d’autre dans l’équipe. Cette fois, c’était notre tour. L’équipe a su faire en sorte de nous mettre en valeur. Le travail a été collectif, c’est notre marque.

Derek (Needham) et Zeek (Jones) ont montré tout ce qu’ils savent faire à la mène, c’est encourageant avant ce match à Chalon et pour la suite ?
Tout à fait, on a vu toutes leurs qualités. Il ne faut pas oublier que l’équipe est encore toute neuve, on a dû faire 2-3 matches seulement au complet. On est encore en train de se chercher, mais depuis plusieurs semaines, on sent que l’on monte en régime, petit à petit, c’est de très bon augure.

Ton retour au premier plan doit sonner pour tout comme un petit goût de revanche, quand on se souvient de la saison passée où à cause des pépins physiques tu trépignais sur le banc...
Oui, j’ai emmagasiné pas mal de frustration. Ne pas pouvoir être sur un terrain de basket, être empêché de s’exprimer sur le terrain c’est ce qu’il y a de pire pour un athlète de haut niveau, un compétiteur. Le fait de pouvoir rejouer aujourd’hui, c’est que du bonheur ! Je rentre sur le terrain en étant heureux de jouer. Le basket, c’est ma passion, j’essaye de transmettre cette énergie positive à mes coéquipiers, au public, à tout le monde .

Nombreux sont les fans de la Roca Team à te trouver encore plus fort qu’il y a deux ans, alors que tu n’as que très peu joué la saison passée...
Je n’ai pas joué aux USA, mais je me suis énormément entraîné individuellement… Je ne pouvais pas travailler dans les courses, parce que ma jambe était un peu faible, mais le dribble, le shoot, je pouvais le faire...Je n’ai pas passé 3 mois à ne rien faire, j’ai vraiment bossé. Il y a le fait aussi que le jeu mis en place par le coach me responsabilise plus. Je peux faire des choses que je ne tentais pas avant.

Cette Roca Team reste sur 3 victoires d’affilée et montre de belles promesses dans l’attitude, dans le jeu...
Je suis totalement confiant sur notre capacité à aller loin. Comme on dit, c’est à la fin de la foire que l’on fait les comptes . Nous ne sommes encore qu’au début de l’histoire. Ce qu’il faut, c’est progresser au fil de la saison, que l’on devienne de plus en plus fort. Etre les meilleurs en automne, ce n’est pas le plus important. La progression passera pas des hauts et des bas, on le sait . Au bout du compte, c’est dans la manière de se relever que l’on forgera la force de notre équipe.

Les cercles du Colisée de Chalon, on peut dire que tu les connais bien ?
Oui, revenir à Chalon est toujours un moment spécial pour moi. L’Elan reste le club où j’ai effectué tout mon cursus de formation ; ça fait plaisir de retrouver le Colisée, des gens qui m’ont vu grandir… Je ne me sens vraiment pas dépaysé ici.