Sasa Filipovski : "Un travail d'équipe"

Sasa Filipovski : "Un travail d'équipe"



Dans un paysage verdoyant et montagneux, tout Slovène qui se respecte se sent un peu comme chez lui ! Sasa Filipovski, qui découvre Bormio avec son nouveau groupe, se réjouit des conditions de travail pour la Roca Team, engagée pour deux semaines de stage dans les Alpes italiennes. L'ancien coach de Banvit trouvera peut-être le temps d'effectuer une petite balade vers les sommets. En attendant, au milieu d'un programme chargé, Sasa Filipovski a bien voulu évoquer pour nous sa Roca Team qu'il espère mener très haut, avec sa philosophie et ses méthodes de travail.

Coach, c’est la première fois que vous vous rendez à Bormio ?
Oui, la première fois (en Français). Le cadre champêtre est très joli, et je suis très satisfait de la logistique : tout est proche, l’hôtel, le fitness, la salle…. La literie est bonne, la clim aussi, ce qui est important aussi pour les gars. Avec mes assistants, avec Diego (le préparateur physique) et Jeff (le kiné), nous veillons au grain sur cette préparation.

Vous apportez une grande importance au collectif, mais avec une approche différente pour chaque joueur semble-t-il...
Je pense que chaque joueur est unique.L'approche doit être personnalisée. En premier lieu, j’aime avoir des joueurs qui veulent travailler dans le but de progresser. Tu ne peux pas aider un gars qui ne veut pas lui-même se prendre en main. Je choisis mes joueurs en fonction de cet aspect : toujours chercher à s’améliorer, cela veut dire vouloir gagner. Quand j’ai des joueurs qui partent ensuite jouer en Euroligue ou en NBA, je suis très heureux. Et surtout très heureux pour eux.

La volonté de progresser, c’est valable à n’importe quel âge ?
Absolument. Dans la réalité, il faut distinguer deux choses : l’âge qui est inscrit sur les papiers, et l’âge que vous dégagez dans la vie. Nous avons Amara (Sy), qui a 36 ou 37 ans sur le papier, mais sur le terrain, il a 28 ans… C’est ça qui est le plus important : la façon dont vous vous comportez, l’enthousiasme, le coeur que vous mettez à l’ouvrage, c’est primordial.

Vous avez la réputation d'être exigeant au sujet de la défense ?
La défense, oui, autant que l’attaque… Mais je pense que la défense est la base pour bâtir. C’est plus facile de bien jouer en attaque lorsque vous défendez bien.

Vous travaillez en permanence avec trois assistants. C’est une donnée qui vous tient à coeur ?
Oui, car je crois au travail d’équipe. Nous avons de bons joueurs. Je pense qu’il est logique qu’ils soient encadrés par un bon staff. Si quelqu’un fait trop de choses en même temps, il aura du mal à rendre un travail de qualité. Pour arriver à des résultats, il faut coopérer et s’entraider. La syergie est le mot clé pour cela. Je veux que mes assistants m’aident et me poussent au quotidien. Je souhaite des assistants qui portent un regard critique sur ce que je dois changer, améliorer. Je n’ai pas besoin d’un assistant qui ne ferait que hocher la tête en permanence en disant ‘’je suis d’accord’’.. Il faut toujours grandir ensemble. Le basket est un sport complexe. Seul, vous passez forcément à côté de certaines choses. Il faut chercher l’excellence par un travail d’équipe.

A Bormio, vous avez décidé de ne pas disputer de rencontres amicales…
En effet, cette saison est particulière. En septembre, il y aura les fenêtres internationales. Les équipes nationales entrent en lice. C’est très difficile pour un coach de perdre ses joueurs pour la deuxième partie de la préparation. C’est pourquoi à Bormio, nous avons choisi de privilégier le travail collectif, entre nous au maximum, tant que l’effectif est au complet.

Ensuite, que ce soit dans le tournoi d'Olbia (Efes Istanbul pour commencer), et celui d'Antalya (CSK Moscou..), vous allez vous frotter à des équipes très fortes. C’est un choix  ?
Oui,. Pour les équipes et pour les joueurs ambitieux, c’est important d’avoir des tests révélateurs. Quand vous vous mesurez aux meilleures équipes europénnes, vous savez où vous en êtes. Ce sera une grande expérience pour mon groupe. Nous pourrons mesurer nos qualités et notre densité physique face à des formations d’Euroligue.

Le roster est presque au complet. Qu’en est-il de la dernière recrue attendue ?
Nous testons et nous cherchons la meilleure solution pour nous au poste 4. 

A Antalya, vous allez aussi affronter votre ancienne équipe, Banvit ?
Banvit, ce sera une émotion positive. J'ai passé de très belles années dans ce club. C'est aussi la raison pour laquelle nous avons été invités à ce tournoi. Monaco est aujourd'hui un ami du basket turc.